R.P. Kaushik : L’attention c’est l’absence du moi

Traduction libre Inattention et conditionnement. Identification et violence. Le fait de la vacuité. Fonctionner sans le « moi ». L’intensité de l’attention totale. Vivre par la perception. Un avertissement opportun. Lorsque vous êtes dans un état d’attention totale, il n’y a pas de conditionnement, que vous m’écoutiez ou que vous écoutiez autre chose. Mais dans un moment […]

R.P. Kaushik : Se transformer sans violence

Traduction libre Transformation dans et hors du temps. Temps et espace absolus. Action destructrice de la concentration. La méditation, l’art doux de l’observation de soi. Violence de l’expérience de la drogue. L’utilisation de la force dans l’exercice, la respiration et l’alimentation. La nouvelle expérience de l’alchimie organique. Lors de notre dernier exposé, nous avons parlé […]

Charles Legland : Ahimsa le Souffle de Gandhi

Le violent s’appuie très souvent sur les mêmes valeurs que le non-violent mais il s’attache à vaincre et la fin pour lui peut justifier les moyens. D’où l’avertissement de Gandhi qui dit que la fin est déjà dans les moyens « aussi sûrement que la roue du char suivra le pas du bœuf », aussi sûrement que l’arbre est déjà dans la semence. De la violence sortira la violence. De l’amour sortira l’amour.

Roland Rech : Tuer Bouddha

Que veut dire devenir Bouddha ? Est-ce devenir Bouddha par un Bouddha autre que notre ego ? Réaliser la nature de Bouddha qui est en vous ? Faire apparaître un Bouddha dans notre conscience durant zazen ? Devenir unité avec un autre Bouddha imaginé par notre ego ? Ces questions sont au cœur de toute pratique de méditation, de toute expérience spirituelle. Chaque pratiquant de zazen doit s’interroger : qu’est-ce qui est le plus important ? Devenir Bouddha ou faire zazen ?…

Stan Rougier : Tendresse et colère

L’homme est ainsi fait qu’il sacralise tout ce qu’il touche. Il s’est vu plus grand dans la guerre que dans la paix. Le premier coup porté à la sacralisation de la violence, c’est l’affirmation judéo-islamo-chrétienne : « Dieu seul est Dieu », Dieu seul s’écrit avec une majuscule… La justice, la liberté, la nation, la race, la patrie… rien de ce que les hommes idolâtrent ne mérite de prendre la place de Dieu. Si l’homme admet une relativisation des lois de la survie, s’il accepte de se référer à une Loi divine, tout change… ou du moins tout peut changer.

Paix n'est pas tranquillité. Entretien avec les frères Gilles et Siloane de l'abbaye cistercienne de Lérins

Car il y a un désir qui est trop grand. On vient trouver Dieu, on sait très bien que c’est là que l’on est en plénitude, que l’on trouve la paix établie et que tout ce qui est déséquilibre, tout ce qui est dispersion, tout ce qui est peur, inquiétude, disparaîtra. Entre le désir de vraiment aimer (on est là pour ça) et le concret de tous les jours, il y a une lutte. Seul, je crois que l’on ne s’en sort pas ; je crois vraiment que le moine qui veut s’en sortir tout seul s’il ne s’appuie pas sur Dieu est foutu. Et l’on en fait l’expérience vraiment quand on commence aussi à s’appuyer sur soi-même.

Maurice Cocagnac : Dieu Violent

« Dieu » est un très gros mot qui dégage autant de chaleur que de lumière. Qu’on l’affirme ou qu’on le nie, qu’on le loue ou qu’on l’invective, Dieu est encore, pour bien des hommes d’aujourd’hui, l’objet, le sujet et la cause de mouvements de l’âme, d’émotions et de passions que la raison ne parvient pas à tempérer. Il dégage des fièvres de nature contradictoire. Au nom de Dieu on peut soigner les lépreux, veiller les mourants, s’immerger dans la misère pour être plus proche des plus pauvres. On peut pratiquer une non-violence héroïque mais tout aussi bien participer à la guérilla urbaine ou conduire à la mort des adolescents mystiquement surchauffés.

Michel Maffesoli : Rituels de l'ombre

la violence est toujours présente. Plutôt que de la condamner d’une manière par trop rapide, ou encore de dénier son existence, il vaut mieux voir de quelle manière on peut négocier avec elle. Quelle forme de ruse on peut employer à son égard. C’est à partir d’un tel principe de réalité qu’il est possible d’apprécier la qualité de l’équilibre plus ou moins grand qui caractérise toute société.