Salomon Lancri : Temps modernes et spiritualité

Le divin est l’aimant qui attire irrésistiblement le mystique. Mais en celui-ci l’amour pour tous les êtres augmente en même temps que sa spiritualité. Il va de soi que l’être spirituel est un bienfait pour le monde. Et, d’autre part, comme le fait remarquer Shri Aurobindo, il n’est pas nécessaire de pratiquer un yoga quelconque pour aider l’humanité.

Gabriel MONOD-HERZEN : États de conscience

Comment cet être psychique en nous agit-il ? Si l’activité mentale, affective et sensible relève de l’activité physique, de la partie naturelle, qu’est-ce qui se passe quand on a une aspiration très forte, à la beauté, par exemple ? C’est une question de goût et de choix que peut faire le psychique. Quand quelque chose entre dans notre conscience, nous pouvons librement l’accepter ou le refuser. Le résultat est extrêmement important, car si je dis non à une certaine aspiration intérieure ou à une certaine impulsion, l’expérience montre qu’elle perd alors de sa force. Et même si elle revenait, peu à peu, elle finirait par se stopper entièrement. Tandis qu’en disant oui, la chose s’intégrera dans la personnalité et deviendra une partie de nous-même. C’est cela la clef de la transformation de nous-mêmes que nous pouvons faire, cette sorte d’éducation permanente appelée Yoga en Inde.

Gabriel Monod-Herzen : L’Education, la société et l’argent

L’éducation commence par la nôtre, individuelle, et ensuite nous pouvons aider d’autres à prendre conscience de cette situation. Sri Aurobindo a démontré qu’il était possible d’avoir un but très élevé dans la vie, tout en continuant à avoir une vie de famille et une vie professionnelle. Si nous avons la chance d’avoir des enfants, nous pouvons les engager dans la bonne direction et leur trouver des écoles faites sur cette base-là. Le Mouvement Freinet a été excellent dans ce sens.

Gabriel Monod-Herzen : Éducation sans compétition

Voici ce qu’on m’a dit en Inde : L’affectivité est fondamentalement la partie de la conscience qui est liée à la vie. Et la vie, c’est quoi ? Le seul moyen que possède l’esprit d’agir sur la matière. Dans ce cas notre affectivité, notre sensibilité, c’est ce qui nous est donné, ce qui est donné à la partie supérieure de nous-mêmes. Prise comme cela l’affectivité devient un merveilleux moyen positif : puiser dans ce qu’il y a de plus important et de plus élevé pour le manifester matériellement. Si l’on arrive à cela ou si on tend à cela, il s’établit immédiatement une harmonie corporelle qui s’appelle la santé.

Gabriel Monod-Herzen : Auroville « la ville dont la Terre a besoin »

Il vous est certainement arrivé, au cours de votre existence, d’aspirer à vivre dans un monde meilleur… un monde où il n’y aurait aucune place pour la haine, pour l’envie, ni pour la souffrance — celle qui dégrade l’homme ; un monde où chacun aurait-la possibilité de s’épanouir, de construire l’avenir au lieu de subir le présent ; où la fraternité humaine ne serait pas un vain mot ; où les instincts combatifs et dominateurs ne seraient employés qu’à surmonter nos faiblesses et combattre notre ignorance ; où la soif de progresser aurait le pas sur la satisfaction des désirs et des passions. Un lieu, enfin, sur cette planète, où chacun aurait sa véritable place dans un bonheur non point statique, mais dynamique.

Gabriel Monod-Herzen : Vie et oeuvre de Sri Krishna Prem

Ceci est le récit de l’existence d’un homme qui eut deux vies, et de celles que beaucoup d’entre nous ont rêvé. Le 10 Mai 1898 naissait à Cheltenham, Ronald Henry Nixon. Son père, expert en porcelaines chinoises, faisait le commerce de la verrerie et de la porcelaine. Sa mère était christian scientist : elle fit de son fils un végétarien, ce qui lui fut fort utile lors de ses voyages. Quand il eut fini ses études secondaires, le jeune Nixon obtint son admission au King’s College de Cambridge, dans la section des sciences. Il ne devait pas en profiter immédiatement en raison de la guerre de 1914-1918: engagé dans l’aviation, il passa toute l’année 1917 en France ; mais il ne semblait pas avoir d’avenir dans l’armée : l’extrême franchise de ses réponses déplaisait à ses chefs.

André Niel : L'Expérience du Divin selon « La Synthèse des Yogas » de Sri Aurobindo ‎ ‎

Il n’y a pas de recette absolue pour faire l’expérience du Divin : « La connaissance ou l’expérience (de l’infini) peut commencer n’importe où et s’exprimer à travers n’importe quoi — car le Divin est en tout et tout est le Divin. Mais plusieurs voies de découverte peuvent être envisagées.

Jean Herbert : L'anatomie psychologique de l'Homme selon Shrî Aurobindo

Shrî Aurobindo est sans doute le psychologue qui a donné les descriptions les plus précises et les plus perspicaces de l’être humain, tant à l’état normal que dans les développements de la personnalité que permet le yoga. Malheureusement pour nous, il n’a jamais rassemblé ses enseignements à ce sujet dans un traité; il faut les chercher dans de très nombreuses lettres, en partie seulement publiées, qu’il a écrites à des disciples pour aider ceux-ci à surmonter des obstacles bien déterminés auxquels ils se heurtaient dans leur sâdhanâ individuelle.

Gabriel Monod-Herzen : Connaissance du Yoga

Yoga signifie union, et même unification : c’est à la fois un état et l’ensemble des moyens per­mettant de l’atteindre. Pour les penseurs de l’Inde, le yoga est l’un des six points de vue auxquels on peut se placer pour arriver à connaître notre nature et la raison d’être de notre existence, afin d’en atteindre le but. Car la vie a un but, une signification dont l’existence est prouvée par celle d’un signe particulier qui accompagne chaque mouvement qui nous en rapproche : la joie, le bonheur (qu’il ne faut pas confondre avec le plaisir).