La solution du problème de l’opposition entre le corps et l’esprit, c’est de ne jamais oublier que la partie « vitale », la conscience la plus ordinaire, la plus simple, celle qui est directement en rapport avec notre sensibilité et même avec nos sentiments physiques, est le lien entre le supérieur et l’inférieur. Seulement cela vous obligera à faire attention à ce que vous faites ! Plus de laisser aller en espérant que cela se fasse tout seul ! Allez demander à une excellente cuisinière ou à un grand chef de cuisine comment on fait tel ou tel plat et demandez-lui s’il peut penser à autre chose qu’à ce qu’il fait ? Dès qu’il s’agira de doser une sauce, il va s’arranger pour mettre l’ingrédient dans la proportion voulue. Il ne va pas le peser, parce qu’il est parfaitement entraîné, mais il y aura un lien entre le supérieur et l’inférieur en lui qui va réaliser la chose qui est à faire.
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Gabriel Monod-Herzen : Les étapes de la vie
On doit être capable d’avoir un idéal, c’est-à-dire, justement parce que nous sommes mobiles, de chercher à se dépasser soi-même. En occident nous parlons de progrès et même de progrès spirituel, nous voyons une route et puis… un fauteuil ! Ce qu’il y a de magnifique, c’est qu’il n’y a pas de fauteuil, le but, c’est le chemin. Vous pouvez toujours avancer, rien ne vous arrêtera que vous-même. La libération de nous-mêmes que nous pouvons obtenir, c’est celle de pouvoir choisir et de ne pas nous laisser entraîner par des impulsions du passé.
Gabriel Monod-Herzen : Communication et engagement
Vous avez passé votre vie à vous fabriquer une personnalité à laquelle vous tenez beaucoup, d’autant plus que vous avez bien réussi. Vous n’admettez pas qu’on y touche. C’est encore la superstition de l’âge et de l’expérience acquise. C’est faux ! Tout le monde est éperdument jeune. On est à n’importe quel âge en position de pouvoir changer. Si nous croyons que nos habitudes, nos souvenirs sont nous-mêmes, nous allons devenir de plus en plus rigides. La moindre observation, la moindre des choses… Regardez les disputes entre automobilistes !
Gabriel Monod-Herzen : L’éducation psychologique
La première chose qu’on m’a enseignée à Pondichéry, c’est de tâcher d’oublier « j’aime » ou « je n’aime pas », en ce qui concerne aussi bien les gens que les actes de la vie. Ce n’est pas cela qui doit déterminer notre décision. Il s’agit de faire les choses aussi parfaitement que possible et alors, elles pourront nous donner de grandes joies. S’il y a des obstacles, on en tient compte, mais cela ne sert à rien d’avoir des réactions qui généralement nous laissent démunis. Il y a des êtres, j’en ai vus en Inde et aussi en Europe, qui ne sont pas des ascètes, qui ne vivent pas retirés du monde extérieur et qui arrivent vraiment à suivre leurs aspirations intérieures avec constance et fidélité.
Gabriel Monod-Herzen : Action et transformation
Je n’ai jamais entendu Sri Aurobindo ou la Mère dire à qui que ce soit : « Méditez tous les matins ». Mais je les entendu dire : « A partir de sept heures, il y aura une méditation collective à tel endroit pour ceux qui voudraient y venir ». Et pire que cela, on changeait les heures périodiquement de façon à ce que personne ne prenne l’habitude de méditer à la même heure.
Gabriel Monod-Herzen : Demain, l'Enfant, l'Adulte, la Société
Si nous avions devant nous quelqu’un qui soit notre réplique exacte, nous aurions un mal énorme à le supporter, parce que ses défauts, nous ne voulons pas les reconnaître en nous… Et nous les projetons sur les autres.
Gabriel Monod-Herzen : Éducation et développement
A tout changement intérieur correspond un changement extérieur, de ce qui nous entoure. Une attitude différente de notre part détermine autour de nous des réactions différentes et peu à peu les choses changent. Et cela peut aller beaucoup plus loin qu’on ne le pense. Nous ensemençons constamment notre milieu, les gens qui nous entourent et nous recevons certainement beaucoup de choses que nous ne connaissons pas et qui retournent vers nous. Nous croyons que cela est dû aux événements extérieurs, quand en réalité nous avons fortement contribué à les faire ce qu’ils sont.
Gabriel MONOD-HERZEN : États de conscience
Comment cet être psychique en nous agit-il ? Si l’activité mentale, affective et sensible relève de l’activité physique, de la partie naturelle, qu’est-ce qui se passe quand on a une aspiration très forte, à la beauté, par exemple ? C’est une question de goût et de choix que peut faire le psychique. Quand quelque chose entre dans notre conscience, nous pouvons librement l’accepter ou le refuser. Le résultat est extrêmement important, car si je dis non à une certaine aspiration intérieure ou à une certaine impulsion, l’expérience montre qu’elle perd alors de sa force. Et même si elle revenait, peu à peu, elle finirait par se stopper entièrement. Tandis qu’en disant oui, la chose s’intégrera dans la personnalité et deviendra une partie de nous-même. C’est cela la clef de la transformation de nous-mêmes que nous pouvons faire, cette sorte d’éducation permanente appelée Yoga en Inde.
Gabriel Monod-Herzen : L’Education, la société et l’argent

L’éducation commence par la nôtre, individuelle, et ensuite nous pouvons aider d’autres à prendre conscience de cette situation. Sri Aurobindo a démontré qu’il était possible d’avoir un but très élevé dans la vie, tout en continuant à avoir une vie de famille et une vie professionnelle. Si nous avons la chance d’avoir des enfants, nous pouvons les engager dans la bonne direction et leur trouver des écoles faites sur cette base-là. Le Mouvement Freinet a été excellent dans ce sens.
Gabriel Monod-Herzen : Éducation sans compétition

Voici ce qu’on m’a dit en Inde : L’affectivité est fondamentalement la partie de la conscience qui est liée à la vie. Et la vie, c’est quoi ? Le seul moyen que possède l’esprit d’agir sur la matière. Dans ce cas notre affectivité, notre sensibilité, c’est ce qui nous est donné, ce qui est donné à la partie supérieure de nous-mêmes. Prise comme cela l’affectivité devient un merveilleux moyen positif : puiser dans ce qu’il y a de plus important et de plus élevé pour le manifester matériellement. Si l’on arrive à cela ou si on tend à cela, il s’établit immédiatement une harmonie corporelle qui s’appelle la santé.