L’ambigüité humaine entretien avec le professeur Maurice Auroux

L’animal est agressif pour survivre. Tandis que dans notre agressivité… toutes les structures cérébrales sont représentées. Il n’y a pas une structure cérébrale qui ne soit en relation avec les autres. Alors notre agressivité va passer par notre néocortex et c’est paradoxal puisque notre néocortex est le siège de la raison, de la réflexion, de l’imagination, bref, de ce qui nous caractérise. Notre agressivité n’est pas celle de l’animal vis-à-vis d’une proie qui s’échappe et qu’il poursuit parce qu’il a faim : nous, nous sommes capables d’agresser parce que notre imagination, l’idée que nous avons de nous-même peut nous entraîner, via l’affirmation de soi, à devenir violent.

Howard Brabyn : L'émotion dans le cerveau

On a pu constater que le cerveau était capable de détecter les caractéristiques structurelles des sons et que ces dernières déterminaient la dominance de l’hémisphère droit ou de l’hémisphère gauche. Ainsi les sons vocaliques humains, les sanglots, le rire, la stridulation des insectes et d’autres bruits naturels, qui comportent tous une modulation de fréquence et des combinaisons harmoniques, induisaient chez les sujets japonais une dominance de l’oreille droite (hémisphère gauche).

Michel Carayon et Élisabeth de Saint-Basile : Comment appréhender la psychothérapie émotionnelle

Ce qui fait la richesse d’un travail de groupe, entre autres choses, c’est la possibilité de rencontrer des êtres humains dans une relation vraie. Nous découvrons que nous ne sommes pas les seuls à avoir des problèmes et qu’il n’est pas honteux de les exprimer. Le groupe est un moyen, non une fin, un instrument de travail qui permet de retrouver symboliquement et concrètement un passé (votre famille), le présent (vos relations difficiles avec votre entourage affectif et professionnel). Vous rejouez ici ce que vous avez fait ou ce que vous faites à l’exté­rieur ; vous le vivez, vous le sentez, vous l’exprimez pour vous en libérer, pour changer.

Dagpo Rimpoché : Le mental et les facteurs mentaux selon le bouddhisme tibétain

Prenons encore deux malades atteints de la même maladie. Si l’un d’entre eux sait très bien comment penser, son corps sera évidemment affecté par la maladie, mais sans plus. Par contre l’autre qui ignore comment conduire une réflexion favorable, aura en plus de la maladie physique à assumer, à faire face à de l’inquiétude. Elle va se morfondre. Et finalement elle devra agir et supporter beaucoup plus de souffrance que la première malade. Ceci est quelque chose de très aisé à comprendre. C’est l’évidence même et la plupart d’entre nous ont sans doute l’expérience de ce genre de cas qu’ils ont pu rencontrer maintes fois. Ce n’est donc pas quelque chose de terriblement abstrait, compliqué et difficile à comprendre. Tous ces états, le bonheur et le malheur viennent de l’Esprit. Et si l’on parvient à bien se maîtriser, à bien se contrôler, c’est-à-dire à penser correctement, à bien réfléchir, on sera toujours satisfait.

Gabriel Monod-Herzen : Sentiment & Raison

D’après Sri Aurobindo, les difficultés dans la pratique du yoga sont les mêmes pour les orientaux et les occidentaux, mais ils diffèrent dans leur attitude mentale. Ainsi les occidentaux lorsqu’on présente un schéma de vie qui débouche sur quelque chose de supérieur à leur personnalité, c’est-à-dire de nature spirituelle, désirent tout de suite avoir des explications de ce qu’il y a avant, après, en-dessous, au-dessus, etc. Tandis qu’un oriental est juste le contraire : Il est plein de cœur, de sentiment, il a des rêves magnifiques, mais cela reste à l’état de nuages qu’il admire, qu’il regarde, qu’il aime, mais qu’il ne peut que rarement justifier dans la pratique.