André A. Dumas : Cent ans de progrès scientifiques

(Extrait de La Science de l’Âme, 2e édition. Dervy-Livres 1980) Nous croyons qu’il serait mortel pour la Science de s’enfermer dans le cercle des phénomènes connus, admis, catalogués, classés. Pour progresser, elle doit, au contraire, sans quitter sa « voie royale » — sa méthode objective — affronter l’étude des phénomènes qui paraissent étranges et […]

Aimé Michel : Les français n'aiment que… la liberté

(Revue 3e Millénaire. Ancienne série. No 15 Juillet-Août 1984) 2000 ans d’histoire qui ont peu à peu fait la France et soudé un peuple. Vingt siècles de guerres, de soubresauts, de convulsions, d’apathie aussi ont constitué l’essence même d’une population née d’ethnies disparates. Ce qui soude ces hommes et ces femmes que l’on appelle Français, […]

Les phéniciens en Amérique : l’étrange hypothèse du Dr Bernard Graiver

(Revue Question De. No 2. 1e trimestre 1974) Textes de Bernard Graiver, traduits et ordonnés par LANZA DEL VASTO Peut-on concevoir que des marins phéniciens aient tenté, dès 130 avant Jésus-Christ, d’atteindre de lointaines terres à l’ouest et soient ainsi arrivés en Amérique du Sud ? Hypothèse de travail ? Oui, mais jusqu’à un certain […]

Jacques De Marquette : Coup d’œil sur l'histoire des religions d'occident

Peu à peu dans les principales religions, en Égypte, en Syrie, en Mésopotamie, en Grèce, on vit émerger au-dessus de l’assemblée des Dieux-forces de la nature, puis des Dieux-in­carnations d’attributs, un Dieu suprême, de qui tous les au­tres procédaient, et sur lesquels il régnait en monarque sou­verain. C’était le dieu solaire des Égyptiens et son char, le dieu lunaire masculin des Chaldéens qu’Abraham, après son père Terach, devait adorer à Ur, dans son enfance. Probable­ment à la même époque, tandis que le Mahabharata et la Ramayana résumaient les légendes mystiques des Indiens, les Brahmanes dont la sagesse allait étonner les conquérants Persans et Macédoniens, élevaient au-dessus de Brahma, Vishnou et Shiva, ces trois personnes de leur Trimourti…

L'avènement de la pensée rationnelle, entretien avec Jean-Pierre Vernant

Il y a tou­jours eu, à la fois, rationalité et irratio­nalité, et de façon absolument solidaire, Les Babyloniens ont leur mode de ra­tionalité, les Chinois ont leur mode de rationalité. Bien sûr, la rationalité grec­que, que les Ioniens vont instituer, va permettre de progresser sur un certain plan. Elle va permettre, par exemple, à la science occidentale d’avancer dans des voies où les autres ne pouvaient pas aller. En revanche, comme Joseph Nee­dham l’a montré, certains domaines d’études ont été barrés, certaines hypo­thèses interdites.

Michel Random : La déesse danse à Mohendjodaro

La première grande religion de l’humanité était donc la religion de la vie elle-même associée à la vénération de tout ce qui manifeste cette vie elle-même, la terre, le ciel, les animaux et les plantes. Le concept originel semble aller de soi, le sacré s’attache à toutes les manifestations visibles et tan­gibles de, la vie elle-même, parce que l’ensemble de ces manifestations à la fois sacrées et magiques donc en elles-mêmes, révèlent la nature divine des choses. Il est en ce sens profondément naturel que la nature féminine du vivant soit vénérée sous sa forme immanente en premier lieu, et que de ce fait la Grande-Déesse établisse en quelque sorte son autorité économique, sociale et spiri­tuelle.

Jean-Louis Siémons : De l'antiquité au christianisme - coup d’œil sur les avatars de la réincarnation

L’examen des modèles orientaux nous a fait toucher du doigt la diffi­culté du discours métaphysique. La doctrine peut tantôt affronter cou­rageusement les réalités de l’Être, en s’engageant dans des voies sibyl­lines pour le profane, tantôt demeurer dans le monde intermédiaire de l’allégorie, avec le risque permanent de tomber dans le « réalisme » où va se cantonner le catéchisme exotérique, en disant : « les âmes bonnes iront au ciel et goûteront le bonheur dans leur prochaine incarnation, les autres iront en enfer ». Sans prétendre que les modèles philoso­phiques, de l’hindouisme à la Théosophie, offrent toute-la-vérité sur l’itinéraire de l’être spirituel, nous y avons collecté au moins — dans des langages différents mais convergents — les principaux points forts où s’appuie toute la doctrine. On les retrouvera donc de quelque manière dans les autres schémas doués d’une certaine cohérence. Avec le parfum ajouté par le génie propre de chaque peuple.

Dominique Dussaussoy : L'énergie des esclaves

Jusqu’au XIXe siècle, il faut plusieurs semaines aux navi­res pour traverser l’océan. Les voiliers affectés à la traite son vieux, sales et lents. Ils restent parfois encalminés dans la torpeur intense des mers tropicales pendant des jours, subissent des tempêtes aux approches des côtes américaines. Enchaînés dans les soutes fétides, les hom­mes souffrent de la chaleur, de la soif, de la faim et meurent dans des proportions effroyables. Vendus sur leur terre, par leurs propres frères, sans espoir de retour, ignorants parfois du sort qui les attend, ils n’ont em­porté d’Afrique que leurs souvenirs et leurs chants. Et, pour vivifier leurs souvenirs, pour apaiser l’esprit de ceux qui meurent et pourrissent à leur côté, pour se donner à eux-mêmes la force de ne pas crever, ils chantent.

René Alleau : Inventaire des mystères et des principales sociétés secrètes depuis l'antiquité jusqu'aux temps modernes

Le culte des astres et des constel­lations en Mésopotamie correspon­dait à des mystères magico-religieux que l’on doit distinguer de ceux de la dévotion publique et de la religion officielle. « Ils appartenaient, dit É. Dhorme, à la religion des initiés, des astrologues, des devins, qui suivaient sur la sphère céleste les évolutions des êtres mystérieux dont ils faisaient dépendre la vie du monde. Tout devenait dieu dans ce domaine où brillaient les étoiles qu’on avait précisément adoptées, dans l’écriture, pour représenter la divinité. » Cette adoration des astres a été répandue dans tout le monde antique ; on la désigne parfois sous le nom de « sabéisme ». Maïmonide assure que le caractère dominant de ces croyances et de ces pratiques était de favoriser et de protéger par des prières et par des rites les travaux de l’agriculture. Mentionné dans le Coran, le sa­béisme y désigne la religion des chrétiens de saint Jean ou « men­daïtes »

René Alleau : Les sociétés secrètes modernes : 1 Les sociétés secrètes chinoises

Au cours de sa longue histoire, la Chine a connu toutes les formes possibles de sociétés secrètes, dont elle a tou­jours été la terre d’élection. Cet immense pays a compté d’innombrables variétés de groupements clandestins qui liaient entre eux les représentants des activités économiques et sociales les plus diverses, les agriculteurs, les commer­çants, les hommes politiques, les militaires, les religieux et même les mendiants et les voleurs…