Denise Greindl : Rencontre d'Henry Miller avec le Zen

La rencontre des enseignements du Zen et de Krishnamurti a été d’une importance décisive dans la vie et l’œuvre d’Henry Miller. Sa nouvelle prise de conscience le rend très heureux. Grâce au Zen, il déclare : « Ce vieux monde que je détestais est transfiguré en un monde de magie et d’enchantement, depuis que l’on m’insuffle le silence intérieur où gît l’Inépuisable. »

Mariette Gerber : L'œuf et l'éternité

Mais l’incertitude préside à nos relations avec le temps, cet élément qui coule et que nous ne maîtrisons pas ; cette dimension que nous avons étalonnée pour faire tourner notre petit monde, mais dont la mesure vécue nous échappe fondamentalement. N’existe-t-il pas, au fond de chacun de nous, le désir de ressentir, un à un, chaque instant et parfois d’en arrêter un ?

Denise Greindl : Interview avec l'Ambassadeur du Dalai-Lama

Il y a trois phases à réaliser pour pénétrer la vie intérieure : la phase pré-individuelle, où l’être est encore endormi; la phase médiane, où l’être tend à l’autonomie intérieure; la phase supérieure : la prise de racine en soi, et le dépassement de soi. Ce dépassement de soi permet l’expérience du nirvana.

Denise Greindl : Une romancière définit le dépouillement

Le thème ? Une jeune femme médecin aime un reporter britannique rencontré à Hong-Kong, un reporter charmant mais affublé d’une épouse et de nombreux enfants. C’est tragique. Leur amour est profond, vrai. Leur désir de ne plus se quitter s’accroit chaque jour. C’est presque un prélude à la béatitude. Ils s’aiment, se découvrent en devenant l’un pour l’autre de plus en plus précieux. Ils s’aiment et cela suffit.

Robert Gouiran : Réflexions sur le voyage hors du corps

Lorsque le méditant, à son réveil, retourne dans le monde réel des vivants, il sait alors ce que peut être l’« illusion », la maya des Orientaux. Il a acquis cette connaissance qui lui permet de comprendre jusqu’à quel point la perception du monde qu’on dit réel n’est qu’une construction hallucinatoire, pas plus importante que les autres. Car c’est là une des clés des enseignements ésotériques. La vision rationnelle que nous croyons avoir du monde n’est que partielle et représente notre interprétation à un certain niveau de conscience. Mais la réalité des mondes derrière les choses est infinie, se découvrant par le dévoilement successif des réalités parallèles.

Jacques Grinevald : Nicholas Georgescu-Roegen : Un économiste peu orthodoxe

Dans le cadre de la science économique, dominée par le dogme mécaniste depuis ses origines pré-industrielles, l’innovation théorique de la bioéconomie de Georgescu constitue une combinaison inattendue et surprenante. Comme le souligne Michel Serres, « la production de concepts reste rare. » Elle survient, en l’occurrence, d’une indiscipline, d’une transgression méthodologique, d’une inter(ré)férence entre la thermodynamique et l’économie. La loi de l’entropie se trouve réinterprétée à la lumière du processus techno-économique de l’évolution humaine et celle-ci, dans le même temps dévoile son caractère entropique. Le changement de perspective affecte toute la philosophie des sciences, parce que c’est la séparation entre les sciences de la nature et les sciences de l’homme qui se trouve remise en question.

Roger Gunther-Jones : L'ici est vide

Quiconque a la volonté de « voir son vide essentiel » et ainsi de devenir « illuminé » peut le faire maintenant sans gaspiller son temps sur les chemins traditionnels, ceux du bouddhisme ou de toute autre foi; ces démarches-là pourraient être appréciées plus tard, avec profit peut-être, si le besoin de formes religieuses survivait à la pratique de l’état de non-dualité.

Étienne Guillé : L’énergie vibratoire de la cellule

Une grande partie de nos potentialités est bloquée par l’éducation, la vie en société, les habitudes, le conditionnement et de manière générale par les normes qui nous entravent et nous empêchent de nous exprimer. Imaginons ce grand livre que constitue l’ADN, où des chapitres resteraient à jamais fermés parce qu’ils sont interdits ou parce que nous n’avons pas appris à les lire. Imaginons aussi les pages blanches de ce livre qui n’attendent que la main de l’écrivain qui saura les mettre en valeur…

Étienne Guillé : De la matière à l'esprit ou les lois de l'énergie à travers les données biologiques

En poussant notre raisonnement à l’extrême, nous pourrions dire que c’est l’énergie qui prend conscience d’elle-même dans la prise de conscience du moi, que nous devenons l’énergie qui nous anime à toutes sortes d’échelles. Un gain dans l’échelle des niveaux de conscience se traduit finalement par un progrès dans l’intégration et la compréhension des différents niveaux d’énergies qui nous animent. Pour revenir à l’image de la partition et du chef d’orchestre, par la maîtrise des niveaux élevés de conscience, l’esprit nous paraît capable de déchiffrer la partition, de devenir le chef d’orchestre et même, d’écrire lui-même la partition…

Michèle Reboul : Jean Guitton et la parapsychologie propos recueillis

J’ai eu plusieurs fois l’occasion de parler de ces problèmes avec Bergson qui m’a inscrit parmi ses héritiers spirituels. Il avait beaucoup scruté les phénomènes parapsychologiques en les distinguant fortement des expériences mystiques. Les phénomènes parapsychologiques relevaient de la religion inférieure, statique, où l’homme projette son inconscient, alors que les expériences mystiques provenaient de l’action mystérieuse de l’Amour infini.