Aimé Michel : Telles sont les questions fondamentales...

| Catégories : Michel Aimé | Mots-clés : ,

La suite sans fin des êtres, qui de l’inanimé montent vers la pensée, vers l’homme et au-delà, n’aboutit-elle pas à ce : « Qui suis-je ? ». Cette interrogation n’est-elle donc pas posée dès le commencement des choses, à leur source, là où en d’autres temps on posait l’acte créateur ? Ne l’est-elle pas, oui, dès le commencement, dès que les premières particules, conformément au mystérieux principe de Pauli, entreprennent de se rassembler pour former des structures et ainsi s’engagent dans l’infatigable remaniement créateur d’étoiles, puis de planètes, puis de vie, puis de pensée, cette pensée qui s’interroge sur elle-même ?


Amadou Hampâté Bâ : Cet art où la main écoute

| Catégories : Hampâté Bâ Amadou | Mots-clés : , , ,

Dans le monde sacré traditionnel, la fantaisie n’existait pas. On ne réalisait pas une œuvre par fantaisie, par hasard ou par caprice, ni dans n’importe quel état. L’œuvre avait un but, une fonction, et l’artisan devait être dans un état intérieur correspondant au moment où il la réalisait. Parfois il plongeait dans un état de transe puis, lorsqu’il en sortait, il créait.


le docteur Maud Cousin : L'acupuncture

| Catégories : Cousin Maud, Thérapies & Approches Alternatives | Mots-clés : , , ,

On dit aussi qu’à l’origine que quelqu’un qui boitait et qui avait un lumbago, avait reçu une flèche dans la région de la base du talon, derrière la malléole et, brusquement, le lumbago s’était calmé. Or c’est là un point qui correspond à la vessie et qui détend. Il a une action de décontraction. Il est donc possible que ces expériences aient donné l’idée qu’en piquant des zones douloureuses ou certains points, on pouvait avoir des actions à distance. Et alors, par le biais de l’expérience, on a déterminé des points qui devenaient sensibles, qui étaient l’objet de troubles plus ou moins profonds et qui donnaient des résultats à distance. Les Chinois ont fait toute une topographie montrant que la base de l’acupuncture correspondait à la circulation de l’énergie sous forme de « vaisseaux ». Ainsi un organe comme le foie a toute une topographie qui remonte du gros orteil jusqu’en haut et qu’il y en a d’autres qui descendent. Tout le problème c’est d’arriver à établir cette topographie…


M. Louis Liébard : De l'être humain à l’être divin

| Catégories : Liébard Louis | Mots-clés : , , ,

L’action de l’Âme, sa mission, est une interaction, une transmission, entre le physique et le spirituel. Son rôle est de vitaliser la Substance-Matière du corps-enveloppe-véhicule, et d’en faire le Temple-Serviteur de l’Esprit. L’Âme serait alors la médiatrice, celle qui assure les communications entre le corps périssable, non renouvelable, et l’esprit éternel (mais non encore fixé) ; c’est elle qui permet tous les échanges entre nous et le Divin, entre nous et les autres humains.


Jean Chevalier : Millénarisme, messianisme, eschatologie

| Catégories : Chevalier Jean | Mots-clés : , ,

C’est en ces périodes de tension, de frénésie et d’incertitude que resurgissent avec plus d’insistance l’inquiétude eschatologique, les mouvements messianiques, la terreur et l’espoir millénaristes. On n’a jamais tant parlé de créativité. Après avoir tout détruit, valeurs, structures, langages, on veut tout recommencer, de la base au sommet, à partir du néant. L’orgie des bouleversements prélude à l’exaltation créatrice des commencements absolus. La régénération passe par la mort. L’« extermination » à laquelle on assiste présente le double aspect d’un achèvement, auquel on est le plus sensible, et d’un renouvellement, dont on n’aperçoit que d’obscures figures.


Mircea Eliade : La méthode de Roger Godel

| Catégories : Eliade Mircea | Mots-clés : ,

Toute l’œuvre de Roger Godel se laisserait analyser dans cette perspective, qu’on pourrait appeler d’intégration et d’articulation des connaissances restées, avant lui, isolées, limitées à leur propre plan de référence. En élargissant continuellement son champ d’investigation, le Docteur Godel est parvenu à saisir les structures, généralement inaccessibles au spécialiste. Sa démarche méthodologique dans l’étude du jivan-mukta est à la fois facilitée et validée par l’épistémologie et la méthodologie des sciences modernes. Et c’est parce qu’il avait compris la « situation impersonnelle » du délivré dans la vie, qu’il a réussi à situer Socrate dans une perspective tout à fait nouvelle.


Étienne Guillé : Des métaux alchimiques dans notre ADN une réalité énergétique des données de la tradition

| Catégories : Guillé Étienne | Mots-clés : , , ,

Il est très significatif de constater que les métaux qui provoquent les variations de conformation les plus spécifiques de la molécule d’ADN, sont ceux qui ont été attribués par les alchimistes aux luminaires et aux planètes connues à cette époque. Depuis cette époque, le zinc, le manganèse et le cobalt ont été attribués aux trois dernières planètes découvertes : Uranus, Neptune et Pluton. Même si nous disposons de peu d’informations scientifiques pour l’étain et le fer alors que ce dernier métal est le plus concentré in vivo dans la molécule d’ADN, nous pensons que cette correspondance ne constitue pas une pure coïncidence.


Yves Christen : La sociobiologie peut nous aider à nous mieux comprendre ?

| Catégories : Christen Yves | Mots-clés : , , , ,

Qui dit sociobiologie dit mélange de biologie et de sociologie. Une vieille préoccupation si l’on songe que le glissement de l’une à l’autre était déjà contenu en germe dans la classification des sciences d’Auguste Comte et qu’il se trouve au centre des préoccupations d’une multitude de philosophes et de chercheurs. De Marx à Darwin , en passant par Kropotkine et Lorenz, on n’en finirait pas de citer tous les penseurs qui se sont interrogés sur les rapports entre la biologie et les sciences humaines. Les uns pour détacher l’homme du règne de la nature, les autres pour l’y insérer…


Michel Random : École française des graveurs visionnaires : un monde à la recherche d'une renaissance de l'univers

| Catégories : Arts, Random Michel | Mots-clés : ,

Tout discours sur l’art est un discours piégé. On risque les généralités et la louange fleurie, et ces louanges ne sont souvent pas justifiées. Parler d’art est difficile et d’art visionnaire encore plus. Car, l’art visionnaire n’existe pas. Ce qui existe, c’est soit une œuvre rare et privilégiée dont la force et la beauté sont le résultat du talent et de la technique certes, mais plus encore de convergences réussies : c’est l’inspiration qui traversant le fond et la forme s’impose, se burine elle-même, prend corps à travers un poète, un musicien, un graveur, s’incarne en paroles, musique ou signes, se génère elle-même comme source inépuisable d’inspiration et de vision. A ce degré, nous avons quitté l’imaginaire, pour parvenir en cette terre où les choses, les idées et les sentiments n’ont plus un corps mais une « corporéité »…


Iegor Reznikoff : Entrer dans la résonance... pour une écologie de la musique

| Catégories : Reznikoff Iegor | Mots-clés : , ,

Dans l’expression musique sacrée, le terme sacré est le plus important, la musique vient après. L’art sacré n’est pas un art en soi ; c’est un art fonctionnel, l’outil par excellence pour aider à la prière, pour entrer dans le monde de l’esprit, par définition difficile à aborder. Mais un outil de beauté, de cette beauté platonicienne qui aide à la contemplation. Alors que l’architecture romane influe par ses volumes, et l’icône par ses lignes et la vision, le son agit directement sur tout le corps, extérieur et intérieur, par la vibration. Le son fait vibrer la colonne vertébrale, la poitrine, la gorge, la région frontale, le sommet de la tête, tous ces lieux contemplatifs, ces lieux de la conscience profonde, qui constituent le corps contemplatif ou encore le corps de lumière.