Le chaos politique, économique et social qui livre le monde actuel à la violence, à la revendication, à la lutte sans merci pour le pouvoir et le profit, a de quoi amplement motiver l’angoisse née de l’insécurité qui concerne chacun. Dans les conditions actuelles, l’avenir me semble déboucher en effet que sur des lendemains incertains et menaçants. L’évidence nous démontre que les institutions, à quelque rang qu’elles se situent, sont impropres à procurer aux individus le bonheur et la paix auxquels ils aspirent et qui constituent leur véritable destin.
Être serein devient certes plus facile dans la deuxième moitié de l’âge pour de multiples raisons : Les grandes inquiétudes qui troublent, à juste titre, la jeunesse ont, en partie du moins, trouvé des solutions, les choix sont faits, les options prises. Tant s’en faut pourtant que cela nous mène à la sérénité. Il me semble qu’une des conditions nécessaires pour y arriver est de maintenir un contact et un parallélisme étroits entre la pensée et l’action.
Ce que je me propose de vous dire est extrêmement simple, car la vie attentive se rapporte à la vie quotidienne, la vie simple et ordinaire qui est l’étoffe de nos jours d’un bout à l’autre de l’année. Etre heureux est le but de tout être humain. L’aspiration au bonheur est instinctive, unanime, générale. C’est elle qui imprime la direction à notre devenir, fil d’Ariane qui nous mène à la fois aux sources et à l’océan à tel titre que nous pouvons en déduire que le bonheur est l’attribut de notre essence profonde vers l’épanouissement de laquelle nous pousse le flux de la vie.
La spiritualité réside en une ductilité, une plasticité de plus en plus grande, une adhérence de plus en plus totale aux mouvements de la Vie. Chacune de nos journées doit s’égrener au rythme de la Vie elle-même avec le seul souci de meubler le présent d’un maximum de perfection. Ce mode de vie interdit toute préfiguration.
Le problème de la survie et de la réincarnation est angoissant. Que se passe-t-il après la mort ? Nous n’essayerons pas de répondre à cette question qui échappe à notre pouvoir de concevoir et de raisonner mais nous nous efforcerons de la placer dans un cadre logique et de formuler à son sujet des hypothèses vraisemblables et aussi dignes de créance que possible. Du temps où les hommes étaient de vrais croyants, convaincus d’une manière profonde et inébranlable de tout ce qui leur était enseigné par les religions et les prêtres, aucun problème ne se posait à leur esprit. La vie dans l’au-delà, copiée sur la vie terrestre, leur paraissait naturelle et même heureuse.
Dans notre univers, il n’existe pas deux ou plusieurs objets, particules, événements, facteurs, etc., rigoureusement IDENTIQUES. Par convention, on a inventé les NOMBRES qui s’appliquent à des objets, des faits, des actions, etc., qui ont beaucoup de ressemblances, certaines caractéristiques communes, mais ces nombres ne s’appliquent pas à des facteurs identiques, qui sont inexistants. Ainsi, on parlera de deux pommes, deux verres, deux animaux qui ont beaucoup de ressemblances, toujours conventionnelles. Toutes les lois de la Nature sont basées sur les principes énoncés. En réalité, ces pommes, verres, etc., n’ont de commun que quelques ressemblances, toujours subjectives, imaginées par notre seul esprit (« mind »).
L’univers le plus mystérieux et insondable est, sans aucun doute, l’univers de l’ANIMATION qui confère l’INDIVIDUALITE, la CONSCIENCE et la VIE à toutes les unités vivantes, végétales, animales et à l’homme ainsi qu’à leurs composants depuis le moindre virus, microbe ou brin d’herbe. Chez l’homme et chez les espèces supérieures, l’élément d’animation est doublé d’un facteur de nature psychique et éthique que l’on a désigné par le nom un peu mystérieux et imprécis d’AME. Les éléments individualités et âme font que non seulement chaque créature vivante — même chez les végétaux — possède une individualité qui la fait différer de toute autre créature, et qu’également tous les éléments divisionnaires de ces créatures possèdent chacun une individualité propre comportant des myriades de facteurs matériels et psychiques différents d’un élément à l’autre. Par exemple, chaque branche d’arbre, chaque fruit, chaque membre d’une créature vivante possède son INDIVIDUALITE, c’est-à-dire un ensemble de milliards de myriades de facteurs matériels et psychiques divisionnaires qui diffèrent, ne fût-ce que par fraction infiniment petite, d’un élément à l’autre.
L’évolution tout entière (la vie) de l’homme, depuis sa conception jusqu’à sa mort, est fonction d’un très grand nombre de processus, parfaitement explicables et expliqués du point de vue matériel et psychique en appliquant des lois naturelles de caractère matériel, psychique ou les deux à la fois, mais en passant sous silence les éléments qui ont donné naissance à ces processus. Pourtant, si tous ces processus, en nombre presque infini et d’une subtilité dépassant l’entendement humain, sont expliqués du point de vue scientifique, matériel et psychique, rien n’en est expliqué du point de vue cosmique, du point de vue de l’origine des phénomènes qui se produisent, des lois qui les conditionnent, du point de vue des impulsions qui obligent les matières et les psychismes à se soumettre à des comportements qui conditionnent la vie et l’évolution d’une créature, en un mot : de la conduite de l’évolution du cosmos et des corpuscules qui se meuvent dans l’univers.
L’action du conscient sur le subconscient consiste surtout à agir sur l’équilibre cellulaire. La plupart des maux dont l’homme peut être affligé se réduisent, en dernier lieu, à une question d’équilibre entre les cellules qui naissent et les cellules qui meurent ; de plus, il y a intervention de la question de naissance de cellules saines et dynamiques, de la mort et de l’évacuation de cellules malsaines, de l’évacuation normale de cellules mortes ainsi que de tous les déchets des cellules. Quoiqu’en pense la science officielle, tous les processus précités peuvent être influencés, non seulement par des facteurs matériels, mais encore par des facteurs psychiques ; nous dirons même que les facteurs psychiques l’emportent sur les facteurs matériels.
Maintes philosophies ou religions, se sont efforcées de définir les parties constitutives de la personne humaine. Ces tentatives et les dogmes qui en ont été déduits n’ont apporté que des résultats exagérément simplistes ; ou bien, en appliquant cette méthode, le problème n’a été résolu que d’un seul point de vue, souvent subjectif. La partition en un corps matériel et une âme immortelle, par exemple, est trop élémentaire. Les partitions effectuées par différentes théories spiritualistes d’origine chinoise, hindoue, arabe, les concepts chrétiens, théosophiques et j’en oublie, comprennent beaucoup d’aspects positifs mais n’envisagent jamais l’ensemble du problème.
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