Jean Dubuis : L’Alchimie

Jean Dubuis (1919-2010) (Revue 3e Millénaire. Ancienne série. No 14. 1984) En elle, et par elle, la transmutation de la matière physique et de la matière psychique cherche à se réaliser. Spiritualité, art et science, l’alchimie sait depuis longtemps que l’expérimentation est en interaction avec l’expérience. C’est pourquoi ses recherches les plus fines, la qualité […]

Tamura : Un art martial qui est aussi un art de vie : L’Aïkido

Nobuyoshi Tamura est né le 2 mars 1933 à Osaka Il débute la pratique du Judo et surtout du Kendo au collège, sous la direction d’un ami de son père, lui même enseignant de cet art. Particulièrement attiré par le Zen durant sa jeunesse, il devient adepte de la macrobiotique fondé par Georges OHSAWA. Après […]

Archaka : De l'autre côté du Soleil

Le matérialisme même que maints peuples d’Asie lui reprochent s’éclaire d’un sens nouveau, car il ne s’agit pas, comme dans les disciplines orientales, de s’évanouir au-delà pour accomplir ce que l’on a de plus essentiel. Il ne s’agit pas de se dissoudre en l’Esprit suprême comme les hindous, ni de se volatiliser dans le Néant comme les bouddhistes. Il ne s’agit pas de rejeter ce monde, ni même de le juger inférieur. Il s’agit au contraire de le connaître sous son aspect à venir et de se préparer y vivre.

Jean-Pierre Dautun : Le Yi King : Un logiciel en initiatique

Pour qui l’a étudié selon le chemin qu’il demande, le Yi King apparaît finalement comme suit : Il faut se le représenter comme une boussole qui serait au temps ce que la boussole géographique est à l’espace. Un engin qui réunit sur son cadran toutes les voies simultanément possibles du temps, toutes les qualités possibles de perception et de partitions du temps vivables par l’être intérieur, la conscience, telles qu’elles peuvent être ensemble présentes dans l’esprit. Esprit conscient de l’éternelle loi de son articulation au monde et de l’articulation du monde à lui.

Archaka : Évolution et révolution

Certes, cacher le diable derrière le Big Bang peut faire sourire. Mais l’idée se tient métaphysiquement. Qu’est le Mal, en effet, sinon ce qui obscurcit, ce qui limite et, pour cela, enferme dans la forme ? Et qu’est la forme, sinon la création — du moins après que la température initiale de la « purée cosmique » fut tombée au-dessous du milliard de degrés? Mais bornée dans l’Espace, elle l’est aussi dans le Temps : il ne peut être de création sans Mort. Ce qui crée est donc aussi ce qui tue. Dieu est donc aussi la Mort. Ou plutôt l’aspect créateur de la Divinité est en réalité la Mort qui engendre et absorbe toutes les formes, de la plus petite particule au cosmos le plus gigantesque.

Daniel Bessaignet : La voie du guerrier entretien avec Pascal Krieger et Malcolm Tiki Shewan

D’ailleurs, à l’origine, les arts martiaux étaient pratiqués par des guerriers professionnels. Leur travail était de combattre. Ainsi leur vie était confrontée aux peurs et aux anxiétés issues de leur contact constant avec la mort. Ils ont donc vite compris que ce n’est pas la technique qui leur permettrait d’affronter la mort avec le plus d’efficacité, mais qu’il fallait pénétrer et comprendre, de façon spirituelle, l’essence même de la vie et de la mort.
Le travail qu’ils accomplissaient sur eux-mêmes leur permettait d’aborder une situation mortelle comme on s’assoit derrière son bureau pour écrire…

Archaka : La croisée des plans parallèles

Plus tragique que la mentalité orientale, l’esprit sémi­tique, étayé par l’âme grecque, au moment de forger le symbole, fait de Jésus l’homme de douleurs là où, peut-être, un Asiatique rapporterait son sacrifice en termes de joie. Pour nous, l’idée de sacrifice s’accompagne de l’idée de passion et de martyre, et nous voyons en la croix le signe d’un supplice au lieu d’y reconnaître la signature divine d’une extase où sont fondus en l’homme l’intem­porel et le temporel, l’immatériel et le matériel, l’immortel et le mortel.

L'ésotérisme décrypté entretien avec Raymond Abellio

(Extrait de la revue Autrement : La science et ses doubles. No 82. Septembre 1986) Je vous laisse le soin de vous présenter aux lecteurs… Raymond Abellio. – Je vais avoir soixante-dix-huit ans. Ancien poly­technicien, ancien ingénieur des ponts et chaussées, j’ai d’abord été, en politique, un militant révo­lutionnaire. Une action complexe qui m’a valu certains […]

Archaka : Le mur de la Lumière

S’il n’y a que l’Un, sous tous les visages du monde, à travers le Temps et l’Espace, il ne peut en effet y avoir de Mort. La Mort ne peut être que le processus d’autre chose, que, faute de le connaître, nous ne pouvons nom­mer. Et c’est précisément cela qu’il nous appartient de découvrir : de quoi la Mort est le mécanisme, quelle énigme elle dissimule, beaucoup plus formidable qu’aucun des mystères que nos religions, depuis tant de millénaires, ont inventoriés.

Archaka : Les lendemains du Silence

Tout est Dieu, et Dieu n’est rien. Depuis toujours, pour lui, il en sera ainsi. À jamais, il en sera ainsi. Le plus énorme nombre ne suffirait pas à définir sa durée, que la plus infime fraction contient aussi bien tout entière : n’importe quel instant, pour « cela », contient non seule­ment l’histoire de notre univers depuis sa naissance, il y a quinze milliards d’années, jusqu’à sa dissolution éven­tuelle, mais aussi la manifestation de tous les autres uni­vers qui, pour une conscience temporelle, ont précédé le nôtre ou doivent lui succéder. Tout existe d’avance et à jamais. En Cela et pour Cela, toute vie, immesurablement grande ou incommensurablement petite, est une, est infi­nie, est éternelle, est à la fois radicalement illusoire et réelle. Rien n’existe vraiment. Et tout a toujours existé.