La Conscience Cosmique est une forme de conscience plus élevée que celle possédée par l’homme ordinaire. Celle-ci est appelée Conscience personnelle ou encore Soi-Conscience. L’être, avant d’atteindre cette conscience personnelle, a passé par un degré que nous appellerons la simple conscience, les animaux supérieurs, ainsi que les enfants pendant les premières années de leur vie ne possèdent que la simple conscience.
Catégorie : B
Serge Brisy : L'Évolution ou le Grand Jeu de la Vie
Pour comprendre la profondeur du soi, ou mieux, pour y atteindre, il faut mettre en mouvement, non l’action en soi du pendule de la Vie, mais la compréhension subtile de ce mouvement : soi, non-soi, action qui les relie, ou balancement régulier du pendule, avec assimilation et rejet de certaines connaissances et, par le rythme même de la vie du pendule, le cercle toujours élargi qui se dessine en soi-même et qui parfait la sagesse, l’expérience et la compréhension.
Rolande Biès : Le Mystère de la Conjonction
Le mariage entre le conscient et l’inconscient produit un choc qui ébranle, certes, mais qui entre en contact avec les ténèbres de la profondeur. Nous sommes alors non face à face (guerre, angoisse), mais reliés à nous-mêmes, car l’inconscient «n’est ni bon ni mauvais, mais bon et mauvais»; il est la mère de toutes les possibilités, et nous avons besoin de lui pour «embrasser toutes les parties du monde, toute l’étendue possible de la conscience». Il nous faudra donc, sans cesse, monter vers le ciel et descendre en enfer pour rencontrer notre centre/équilibre; c’est dans cet incessant mouvement que nous trouverons notre unité. L’émotion (le feu) purifiera et fera fondre nos opposés. Les étapes de ce processus sont des prises de conscience dues aux conflits qui mènent à la mort d’une partie de nous-même devenue inutile.
Thérèse Brosse : Roger Godel et la science de l'essentiel
Magnifiquement et continûment inspirée par Socrate, cette carrière médicale qui force l’admiration et le respect, fut à cet égard un véritable « accomplissement » : Le sage affirme en effet que la vie professionnelle, remplie avec amour, facilite l’acheminement vers la « vérité » ; elle devient la voie de la « connaissance », mais d’une connaissance qui transcende les acquisitions de l’intellect, une connaissance qui existe potentiellement en tout homme et dont l’influence du maître stimule l’éveil chez le disciple. Elle n’est rien de moins que la « connaissance de soi », la cinglante injonction de l’oracle de Delphes.
Jean Biès : Questions à Arnaud Desjardins
Il est très vrai que nombreux en Occident sont ceux qui n’envisagent la Voie que comme un effort pour avoir l’Être, tout en sauvegardant leur ego. Le soi, l’âtman, ne se conquiert pas, il se révèle comme leur nature ultime à ceux qui se donnent à lui. Combien sont ceux pour qui le yoga, « science sacrée », est la fin de tous les désirs et de toutes les ambitions, le grand sacrifice, l’œuvre de toute une vie, et qui, au lieu de vouloir avoir un maître, veulent être des disciples ? Combien sont ceux qui, au lieu de lire des livres de spiritualité, aspirent à vivre réellement, à mettre en pratique ce qu’ils lisent et se sentent intimement concernés par « l’ignorance » et « l’illusion » dont leur parlent ces livres ?
Serge Brisy : Quelques réflexions sur la vie intérieure
La vie intérieure est celle qui donne. La vie extérieure est celle qui reçoit. Comme le fait de donner implique l’échange; celui qui donne ne peut manquer de recevoir aussi. Pourtant, il ne demande rien. Et c’est en cela que réside la différence entre celui qui donne librement de lui-même et celui qui, sans cesse, attend le don. Se tourner vers l’intérieur, c’est remonter à la source de la vie. Et la source de la vie ne cesse de jaillir, alimentant tout ce qui existe de ses eaux limpides.
Gisèle Balleys : Éducation créatrice
La plupart du temps, la relation s’établit au niveau de deux personnalités séparées : les enfants et l’éducateur ou un enfant et un autre enfant, entités séparées qui se regardent par dessus une barrière, l’une renforçant l’autre. Par exemple, si les enfants sont agréables, ils vont renforcer l’image de l’éducateur, si ce dernier les félicite, il va alors renforcer leur image. L’enfant va ensuite agir en fonction de cette image valorisante. « Dans une classe, un enfant a de la peine à lire. En compensation, il est félicité pour un travail de mathématique. Immédiatement, il manifeste de l’intérêt pour les math, se déclare les aimer et se valorise au travers d’une appréciation donnée au départ à titre de compensation ». Il est ressorti également d’une étude que c’est par des expressions telles que « quand tu auras travaillé, tu pourras jouer » que l’éducateur introduit subitement et probablement à son insu des schémas tels que « travail donnant droit à la récompense », schéma que l’on retrouve dans notre société où le travail n’a plus un sens profond, mais est devenu le levier pour accéder aux loisirs.
le Docteur Thérèse Brosse : La conscience, éducatrice de la croissance psychologique de l'enfant et inspiratrice de l'évolution de l'adulte, Rôle du Maître et de la Société
L’approche « dualiste » psychosomatique de la constitution humaine telle qu’elle est pratiquée en Occident a conduit la science de l’Homme dans une impasse qui ne saurait être transcendée que par la reconnaissance d’une structure « trinitaire » dont le niveau supérieur, intégrant et mobile déroulera son activité organisatrice, au cours des millénaires en vue de l’ultime évolution. Le problème humain se trouvera ainsi posé en termes de niveaux énergétiques et résolu en termes de fonctions. Ce niveau supérieur, l’Inde nous le propose : la CONSCIENCE en tant que « pouvoir » et « réalité autonome ». « Vous êtes CELA », nous est-il affirmé. Aujourd’hui, la science dans ses développements les plus récents nous le confirme et, comme il se doit, la science microphysique puisque c’est à l’énergie que nous sommes confrontés.
Jean Biès : Un homme de la Tradition : Frithjof Schuon
Tous les réflexes de l’homme moderne vont contre les exercices spirituels : prendre un journal, se saisir du téléphone, conduire une voiture sont autant d’automatismes destructeurs… Il faut les éviter par tous les moyens, comme aussi les philosophies et idéologies actuelles : il ne nous a jamais été demandé d’absorber des poisons et des saletés. Il faut acquérir l’esprit d’un métaphysicien et garder l’âme d’un enfant ; garder le contact avec la nature, aimer les fleurs, lire de vieux livres comme la Légende dorée… Pour le reste, choisir le moindre mal. L’essentiel est au fond de soi : « Le Royaume des Cieux est en vous. »
Serge Brisy : Pionniers
Dans notre ignorance, nous essayons vainement de nous accrocher à quelque idée périmée, à quelque tradition inerte, à quelque préjugé ancien, comme celui qui se noie se raccroche à une herbe fragile. Mais le courant, poursuivant sa route vers le but défini que nous n’osons pas délibérément fixer, brise notre faible ancrage, l’entraîne avec lui, que nous le voulions ou non. Pour cesser d’être des épaves, il suffirait que nous apprenions à nager, c’est-à-dire à comprendre la force du courant et à l’utiliser. La vie ne nous veut aucun mal. Son courant inflexible est celui de l’évolution. Et quels que soient les obstacles, les difficultés, les luttes ou les souffrances, il nous entraîne vers un mieux.