Dominique Casterman : La passion philosophique et la quête du sens

Comment ne pas voir que la nature entière est vivante, que tout est lié, que toutes les cellules, tous les atomes de notre corps sont des entités créatrices au même titre que l’intellect et l’esprit humain? Prendre conscience que le principe de notre conscience ne repose pas seulement sur notre corps, mais aussi sur le corps de l’univers dans son ensemble invite à cesser de vouloir maîtriser et exploiter la nature exclusivement pour nos propres fins…

Jean Couvrin : «Philosophie éternelle, vision, «vision sans tête ». Approche synthétique

Qu’est-ce que voir? Quelles conditions favorisent la vision? Quel lien existe-t-il entre cette faculté supérieure et la vision oculaire? Plus que l’objet de cet article, ces questions formeront les thèmes privilégiés de ce périodique. Y répondre, c’est — pensons-nous — apporter une contribution utile à la « recherche spirituelle », du moins dans sa formulation et ses possibilités de partage.

Yves Christen : L'ADN entre ciel et terre

Les historiens des sciences nous enseignent que la connaissance progresse surtout par les bonds que lui font accomplir quelques francs-tireurs pas toujours bien considérés de leur vivant. Réjouissons-nous donc car nous vivons, à cet égard, une époque agitée. En particulier si l’on considère avec attention toutes les idées soulevées par l’étude de l’ADN (l’acide désoxyribonucléique) vecteur des gènes et des potentialités héréditaires. Il y a tout d’abord le débat devenu classique en quelques années seulement, et par là même relativement peu révolutionnaire sur la sociobiologie…

Ananda Coomaraswamy : Image de l’homme et du monde

Qu’il s’agisse de hutte ou de palais, aucune distinction fondamentale ne saurait être faite entre la maison des dieux et les habitations des hommes; le chef de famille hindou officie lui-même en tant que prêtre de la maison, accomplissant chaque jour l’Agnihôtra dans le cercle domestique. En Inde, comme ailleurs, ce ne sont pas seulement les temples qui sont à l’image de l’univers: l’homme lui-même est un microcosme, un «temple sacré» ou une «cité de Dieu» (Brahmapûra).

Marcel Clébant : Les prisons les plus proches

La femme enfante, elle justifie sa présence. La vie qui avait un instant concentré ses forces dans son corps, repart pour se mouvoir seule. On l’appelle enfant, plus tard : homme ; mais cet être n’est pas entièrement lui. Il garde au plus intime de sa construction, le souvenir d’une prison chaude, où les problèmes ne vont pas loin. Vivre se déroulait sur une piste au diamètre restreint, où l’horizon « non-inconnu », puisqu’à portée de la main, empêchait d’avoir peur. Et tout a changé le jour où la prison a relaxé le prisonnier. Ce qui est en dehors de la mère était vaste et suspect.

Créativité et développement de la personne

Examinons quelques uns des empêchements du fonctionnement de l’intellect lui-même. L’usage défensif et exclusif de l’intellect sous la forme de l’intellectualisme bien connu, aseptise la réalité complexe au profit d’une abstraction plus facilement manipulable. Le fonctionnement intellectuel de ce type n’a rien à voir avec la sagesse, n’a rien à voir avec la vision de la réalité, n’a rien à voir avec la libération qui peut en résulter.

Paul Chauchard : Pascal et Teilhard

Ainsi, nous avons en Pascal et Teilhard deux scientifiques croyants qui, s’ils distinguent ce qui est de science et ce qui est de foi, repoussent les conclusions concordistes, se refusent à séparer leur vie en deux, cette rupture que confessait si malheureusement Pasteur. Pas de fidéisme, de vague sentimentalité religieuse tombant facilement sous la critique matérialiste. Ils ont rencontré le vrai Dieu et vivent de la foi dogmatique catholique, mais ils ont su voir que la conception scientifique et la conception religieuse s’accordaient parfaitement, que la foi était une position plus logique pour un scientifique que l’athéisme.

le docteur Maud Cousin : Sympathicothérapie

Les gens qui ont des pupilles qui sont dilatées ou trop fermées, témoignent d’un déséquilibre de base de la tension sympathique ou parasympathique. Cela peut aussi être dû à la myopie, mais en général les grandes pupilles appartiennent aux nerveux. Le sympathique commande la contraction des pupilles et le parasympathique la dilatation.

Paul Chauchard : Le mythe d'un (certain) teilhardisme

Il n’y a pas de teilhardisme, il n’y a qu’un témoin qui nous dit l’accord de la science et de la foi et qui objectivement replace l’amour au cœur du monde. Combien il est proche de celui qui, en ces temps de Concile, a fondé l’œcuménisme, non d’emblée sur les définitions dogmatiques nécessaires, mais d’abord sur l’amour, le pape Jean XXIII, plus soucieux de réformation adaptée des vérités chrétiennes que de solennelles condamnations.

Jean E. Charon : La nature du Réel

D’abord, plus la Physique progressait, plus elle constatait que la chose observée n’était pas indépendante des mécanismes de pensée de l’observateur. Certes, on savait depuis longtemps que la Physique ne décrivait pas l’absolu, et dépendait des présupposés qu’elle choisissait d’adopter (ce qu’on résume en disant que la Physique moderne est une axiomatique). Mais certains prolongements de la Mécanique quantique, et leur examen critique rigoureux, pouvaient donner à croire à une véritable « participation » des mécanismes de l’Esprit lui-même, et non seulement du choix que l’Esprit faisait de ses axiomes de base pour construire sa vision du monde.