D’ailleurs, à l’origine, les arts martiaux étaient pratiqués par des guerriers professionnels. Leur travail était de combattre. Ainsi leur vie était confrontée aux peurs et aux anxiétés issues de leur contact constant avec la mort. Ils ont donc vite compris que ce n’est pas la technique qui leur permettrait d’affronter la mort avec le plus d’efficacité, mais qu’il fallait pénétrer et comprendre, de façon spirituelle, l’essence même de la vie et de la mort.
Le travail qu’ils accomplissaient sur eux-mêmes leur permettait d’aborder une situation mortelle comme on s’assoit derrière son bureau pour écrire…
Catégorie : E-F
Charles Legland : Ahimsa le Souffle de Gandhi
Le violent s’appuie très souvent sur les mêmes valeurs que le non-violent mais il s’attache à vaincre et la fin pour lui peut justifier les moyens. D’où l’avertissement de Gandhi qui dit que la fin est déjà dans les moyens « aussi sûrement que la roue du char suivra le pas du bœuf », aussi sûrement que l’arbre est déjà dans la semence. De la violence sortira la violence. De l’amour sortira l’amour.
Anne Denieul : Être sorcier, c'est une façon de regarder le monde entretien avec Mario Mercier

Il concerne la totalité de l’homme. Le chamanisme, c’est la transe et le dédoublement volontaire, conscient parfois inconscient, mais surtout conscient. C’est le voyage dans l’astral, la guérison à distance, la maîtrise du corps, la maîtrise de la douleur, c’est replacer un mort dans sa voie, communiquer avec les dieux et parfois affronter des forces destructrices. C’est aussi le culte de la nature et des esprits de la nature. L’homme doit se réconcilier avec les forces de l’univers par lesquelles s’expriment les dieux, je veux dire les dieux de l’espace humain. Le Dieu tout-puissant est trop loin pour qu’on l’atteigne…
L'avènement de la pensée rationnelle, entretien avec Jean-Pierre Vernant

Il y a toujours eu, à la fois, rationalité et irrationalité, et de façon absolument solidaire, Les Babyloniens ont leur mode de rationalité, les Chinois ont leur mode de rationalité. Bien sûr, la rationalité grecque, que les Ioniens vont instituer, va permettre de progresser sur un certain plan. Elle va permettre, par exemple, à la science occidentale d’avancer dans des voies où les autres ne pouvaient pas aller. En revanche, comme Joseph Needham l’a montré, certains domaines d’études ont été barrés, certaines hypothèses interdites.
Rien n'est décidé entretien avec le Dalaï-Lama

Mais si l’on prend le silence dans sa dimension de non-conceptualité, non-formation d’images mentales dans la conscience-énergie, le silence occupe alors une place très importante dans le bouddhisme. Enfin on peut relier le silence à la vacuité, ce qui est essentiel dans la doctrine de Bouddha, Shunyata, cette vacuité si pleine de sens.
L'ésotérisme décrypté entretien avec Raymond Abellio

(Extrait de la revue Autrement : La science et ses doubles. No 82. Septembre 1986) Je vous laisse le soin de vous présenter aux lecteurs… Raymond Abellio. – Je vais avoir soixante-dix-huit ans. Ancien polytechnicien, ancien ingénieur des ponts et chaussées, j’ai d’abord été, en politique, un militant révolutionnaire. Une action complexe qui m’a valu certains […]
Jean Malye : Humanisme

On peut se sentir un homme libre et d’esprit humaniste dans n’importe quelle profession. Toutefois, celle du médecin paraît être privilégiée. Le médecin a dû faire de longues et difficiles études, se familiariser non seulement avec les sciences exactes mais encore — et pleinement — avec toutes les sciences naturelles. Car il s’agit de connaître l’homme, l’animal humain, sa structure la plus complexe — il s’agit de connaître tout ce qui venant de lui-même et de l’extérieur est capable de ruiner son équilibre, de le rendre « malade », et il s’agit enfin de connaître et de rechercher tout ce qui peut rétablir son équilibre et le guérir…
Paix n'est pas tranquillité. Entretien avec les frères Gilles et Siloane de l'abbaye cistercienne de Lérins
Car il y a un désir qui est trop grand. On vient trouver Dieu, on sait très bien que c’est là que l’on est en plénitude, que l’on trouve la paix établie et que tout ce qui est déséquilibre, tout ce qui est dispersion, tout ce qui est peur, inquiétude, disparaîtra. Entre le désir de vraiment aimer (on est là pour ça) et le concret de tous les jours, il y a une lutte. Seul, je crois que l’on ne s’en sort pas ; je crois vraiment que le moine qui veut s’en sortir tout seul s’il ne s’appuie pas sur Dieu est foutu. Et l’on en fait l’expérience vraiment quand on commence aussi à s’appuyer sur soi-même.
Bill Wapepah : Une relecture de la création
Ce dont je parle va bien au-delà des mots écologie ou environnement de la nature-mère : cette terre est une femme, toutes les plantes qui poussent sur elle sont ses cheveux. L’eau est son sang et nous sommes ses petits-enfants. Nous avons, nous aussi, des plantes sur la tête, de l’eau et des fleuves à l’intérieur de notre corps.
Le temps c'est la pensée, entretien avec Robert Powell

En somme, la conscience sans choix doit naître sans aucune pression de l’esprit, spontanément; autrement, elle n’est pas « sans choix ». Examinez tout d’abord la question de motivation, et voyez si votre conscience sans choix est le moyen d’arriver à une fin, ou si c’est une fin en soi pour vous. Si tel est le cas, vous serez en présence de justes assises. Ne tentez pas alors de « retenir votre jugement, » c’est impossible; si vous essayez de le faire, vous ne ferez que refouler la pensée et donner plus de force à l’esprit subconscient. N’essayez pas d’être conscient. Soyez-le. Faites-en l’expérience, jouez avec, et voyez ce qui se produit; personne ne peut vous le dire, et si quelqu’un vous le disait, cela n’aurait aucune valeur pour vous. N’en faites surtout pas un problème; nous en avons déjà assez comme ça !