Dagpo Rimpoché : Mourir et renaitre selon le bouddhisme tibétain

I1 y a une continuité dans la conscience (NAMSHE). Il faut également savoir ce que l’on entend par « conscience ». Il y a six sortes de consciences, visuelle, auditive, olfactive, gustative, tactile et mentale. Lorsque le corps est séparé de l’esprit, les cinq premières consciences sensorielles vont disparaître seule subsiste la conscience mentale à laquelle les organes sensoriels et les consciences sensorielles vont transmettre leur pouvoir de réapparaître. Il n’y a donc qu’une seule conscience qui se transforme et qui peut se développer pour devenir de plus en plus forte et de plus en plus claire. La conscience a un pouvoir extrêmement fort. Elle est entourée, veillée par de très nombreux obstacles. Mais on peut les supprimer et alors son pouvoir pourra se développer.

Swami Hridayananda Sarasvati : Raja Yoga 3

Ainsi, toute cette création est un rêve aussi, nous sommes en état de rêve en ce moment même. Dans le cosmos, nous sommes comme une particule de poussière. Si cette particule de poussière peut rêver autant, le cosmos ne peut-il rêver toute la création ? La différence, c’est que dans le rêve vous étiez seul, vos amis n’ont pas fait ce rêve. Tandis qu’ici nous voyons tous Roscoff, vous me voyez en train de vous parler. Donc cela peut-il être un rêve, puisque nous voyons tous les mêmes choses ? Mais dans le rêve, tous vos amis n’ont-ils pas vu le serpent en même temps ? Tous ensembles ne vous êtes-vous pas assis dans le même avion ? N’avez-vous pas vu la même Inde ? Ce n’est que lorsque vous vous réveillez que vous vous dites : « Tout cela a été créé par mon propre rêve ! » Ainsi, tout cela est dû à Maya et lorsque vous vous éveillez de cet état-là, lorsque vous atteignez l’état supraconscient, vous atteignez l’état de réveil et c’est alors que vous réalisez ce qu’est la Réalité.

Interview d'Edouard-Salim Michaël

Si l’on ne s’attache qu’à étudier le fonctionnement des constituants de notre personnalité ordinaire, autrement dit de l’ego impermanent et imparfait, on manque le but d’une pratique spirituelle et on ne pourra jamais atteindre l’aspect supérieur que l’on porte en soi et qui n’est que Être, Conscience et Félicité. D’un autre côté; si on ne veut que rechercher ardemment cet aspect supérieur en négligeant l’étude de soi et de ses tendances indésirables, on ne pourra aller bien loin et l’on sera toujours appesanti par tout ce qui est non transformé en soi-même.

Maud Cousin : La science de l’occulte de Steiner 1

La nature corporelle de l’homme se compose du corps physique, du corps éthérique et du corps astral. Sa nature psychique comprend l’âme de sensibilité, l’âme d’entendement ou de raison et l’âme conscience. Sa nature spirituelle est constituée par le Moi spirituel, l’Esprit de Vie et l’Homme-Esprit. L’âme de sensibilité et le corps astral forment un tout, de même que l’âme de conscience et le Moi spirituel. Car c’est dans l’âme de conscience que s’illumine l’esprit et c’est de là qu’il rayonne sur les autres éléments de la nature humaine. Le Moi peut-être appelé âme d’entendement, parce que celle-ci participe à la nature du Moi, elle est le Moi qui n’a pas encore conscience de sa nature spirituelle. On arrive ainsi à distinguer chez l’être humain les sept éléments suivants : corps physique, corps éthérique, corps astral, Moi, Moi spirituel, Esprit de Vie, Homme-Esprit.

Patrick Lebail : La dualité et la mort mentale

Dualité : Quand tous les éléments du monde paraissent être séparés, indépendants, en relation chacun avec d’autres, on éprouve que le monde est « duel » : il paraît constitué « d’objets indépendants » (4-82) dans cette optique, c’est la nôtre évidemment : « Objets indépendants » = objets qui ont chacun un être propre.

La logique de l'énergie entretien avec Stéphane Lupasco

Donc j’ai créé une logique à trois termes qui tient compte des phénomènes énergétiques. C’est la logique-même de l’énergie. Le premier terme de ma logique est notre logique classique sur laquelle nous vivons encore et où nous avons une actualisation de l’identité, du non contradictoire. Mais cette actualisation n’est pas rigoureuse. A est actualisé et non-A est potentialisé sans qu’il soit réduit complètement. Le deuxième terme est une logique inverse, où s’actualise progressivement le non-A, c’est-à-dire l’hétérogène et se potentialise l’homogène : c’est la matière vivante. Nous avons enfin un troisième terme où nous assistons à une semi-potentialisation et une semi-actualisation de deux termes contradictoires et antagonistes c’est le psychique et le microphysique à la fois.

Jean-Louis Siémons : Un nouveau regard sur la mort et l'après-vie

on ne peut envisager sérieusement la réincarnation sans s’interroger sur le grand mystère du passage d’une existence terrestre à l’autre. Si quelque chose de nous-mêmes survit à la mort physique, pouvons-nous imaginer ce qui arrive à notre conscience dans l’« après-vie» ? D’autres chercheurs scientifiques comme Ian Stevenson ont déjà entamé une discussion à ce propos. Il m’a paru essentiel de la poursuivre en profondeur, avec les éléments nouveaux dont nous disposons en cette fin de siècle.

Jean-Louis Siémons : NDE le modèle de la théosophie de Mme Blavatsky

Le modèle explicatif présenté ici, très schématiquement, s’inscrit dans un système très élaboré de représentation du monde et de l’homme formulé, au XIXe siècle, sous le nom général de Théosophie, par Mme Blavatsky (1831-1891) et son principal disciple W.Q. Judge (1851-1896). Dans leurs écrits (encore très mal connus de nos jours), ces auteurs se proposaient de dégager l’ésotérisme des grandes religions et philosophies, avec les prolongements pratiques qui s’imposent pour la vie humaine, individuelle et collective. L’origine des connaissances était essentiellement attribuée à des maîtres orientaux, dont Mme Blavatsky se disait disciple. Dans un climat de matérialisme grandissant, et face à un spiritisme envahissant (et rudimentaire dans ses théories explicatives), la Théosophie a fait beaucoup pour éclairer l’expérience de la mort (et l’itinéraire posthume de l’âme) en se fondant sur une description de la vie consciente de l’homme, qui demeure, aujourd’hui encore, comme un modèle de psychologie transpersonnelle (bien avant la lettre). Point important à retenir: les analyses présentées ne doivent rien à des spéculations personnelles des auteurs, ou à des emprunts à la psychologie contemporaine. Elles sont offertes comme découlant de faits expérimentaux, d’observations directes, gui sont à la portée de certains yogis entraînés. L’identité de ces derniers n’est pas révélée, vu qu’elle ne saurait rien ajouter à la crédibilité de l’ensemble: seule doit compter ici la logique interne du modèle et son pouvoir d’explication face au vécu des NDE.

Jean-Louis Siémons : La Théosophie et les états de conscience après la mort

Une chose paraît certaine : que ce soit en Inde, en Egypte ou en Grèce, les candidats aux Grands Mystères recevaient la révélation tangible des réalités de l’au-delà, étaient entraînés à vivre l’expérience de la mort – en toute conscience. Un passage d’Isis Dévoilée précise même que le sarcophage vide, trouvé au cœur de la Grande Pyramide, a servi aux épreuves de l’Initiation suprême, pendant lesquelles le corps du néophyte (longuement préparé par une discipline rigoureuse) gisait sans vie, en attendant son réveil « au troisième jour » et la résurrection de l’Ame victorieuse du Royaume des Ténèbres.

Alfred Herrmann : De la survie et de la réincarnation

Le problème de la survie et de la réincarnation est angoissant. Que se passe-t-il après la mort ? Nous n’essayerons pas de répondre à cette question qui échappe à notre pouvoir de concevoir et de raisonner mais nous nous efforcerons de la placer dans un cadre logique et de formuler à son sujet des hypothèses vraisemblables et aussi dignes de créance que possible. Du temps où les hommes étaient de vrais croyants, convaincus d’une manière profonde et inébranlable de tout ce qui leur était enseigné par les religions et les prêtres, aucun problème ne se posait à leur esprit. La vie dans l’au-delà, copiée sur la vie terrestre, leur paraissait naturelle et même heureuse.