M. Nicolai : La doctrine de la réincarnation Sa vraie signification

Toute doctrine présente un écueil pour le progrès humain. Elle a trop souvent le défaut de s’incruster dans la conscience qu’elle maîtrise. En général, elle y forme barrage à l’expansion normale de la vie, car celle-ci, sachons-le bien, doit s’exprimer pour remplir son rôle par les facultés agissantes d’esprit et de cœur de l’individu.

Jean-Louis Bernard : Dramaturgie de la mort dans l’Égypte

En Égypte, ce qui frappe, c’est l’existence de la momie. On retrouve l’usage de la momie au Pérou, au Mexique, aux Iles Canaries chez les anciens Guanches, une population qui a survécu jusqu’au Moyen Age ; on la trouve aussi au Tibet, mais dans ces cas exceptionnels. On la trouve en Chine également avec d’ailleurs des recettes parfaites. Pourquoi les momies et qu’est-ce qu’une momie ? La momification est à la fois une chirurgie macabre qui s’accompagne d’un rite. C’est surtout une opération contre nature. C’est pourquoi beaucoup de religions l’ont interdite, par exemple Zoroastre. Zoroastre assimile le corps à un cadavre, à un démon, à un démon parce qu’autour d’un cadavre subsiste un élément psychique qui ne peut se muer qu’en démon, l’« ombre ».

Dr Swami Shankardevananda Saravasti : Vie ou mort

La mort est une nécessité biologique, mais qu’est-ce que la mort? Si un loup affamé tue et dévore un de ses congénères, celui-ci est absorbé par la communauté. Le loup est-il mort ou bien survit-il dans ses semblables? Lorsqu’un corps meurt et subit l’invasion des bactéries vivantes, peut-on le dire mort? Quand une bactérie se divise en deux cellules identiques à elle, est-elle vivante ou s’est-elle immortalisée en elles? Quand on transplante un cœur vivant, ou peut-être éventuellement un cerveau, une partie du donneur ne survit-elle pas dans le receveur ? Après une greffe du cerveau qui se réveillerait? Voilà les questions scientifiques, philosophiques, légales et morales qui se posent aujourd’hui pour définir la mort… et la vie.

Dagpo Rimpoché : Mourir et renaitre selon le bouddhisme tibétain

I1 y a une continuité dans la conscience (NAMSHE). Il faut également savoir ce que l’on entend par « conscience ». Il y a six sortes de consciences, visuelle, auditive, olfactive, gustative, tactile et mentale. Lorsque le corps est séparé de l’esprit, les cinq premières consciences sensorielles vont disparaître seule subsiste la conscience mentale à laquelle les organes sensoriels et les consciences sensorielles vont transmettre leur pouvoir de réapparaître. Il n’y a donc qu’une seule conscience qui se transforme et qui peut se développer pour devenir de plus en plus forte et de plus en plus claire. La conscience a un pouvoir extrêmement fort. Elle est entourée, veillée par de très nombreux obstacles. Mais on peut les supprimer et alors son pouvoir pourra se développer.

Swami Hridayananda Sarasvati : Raja Yoga 3

Ainsi, toute cette création est un rêve aussi, nous sommes en état de rêve en ce moment même. Dans le cosmos, nous sommes comme une particule de poussière. Si cette particule de poussière peut rêver autant, le cosmos ne peut-il rêver toute la création ? La différence, c’est que dans le rêve vous étiez seul, vos amis n’ont pas fait ce rêve. Tandis qu’ici nous voyons tous Roscoff, vous me voyez en train de vous parler. Donc cela peut-il être un rêve, puisque nous voyons tous les mêmes choses ? Mais dans le rêve, tous vos amis n’ont-ils pas vu le serpent en même temps ? Tous ensembles ne vous êtes-vous pas assis dans le même avion ? N’avez-vous pas vu la même Inde ? Ce n’est que lorsque vous vous réveillez que vous vous dites : « Tout cela a été créé par mon propre rêve ! » Ainsi, tout cela est dû à Maya et lorsque vous vous éveillez de cet état-là, lorsque vous atteignez l’état supraconscient, vous atteignez l’état de réveil et c’est alors que vous réalisez ce qu’est la Réalité.

Interview d'Edouard-Salim Michaël

Si l’on ne s’attache qu’à étudier le fonctionnement des constituants de notre personnalité ordinaire, autrement dit de l’ego impermanent et imparfait, on manque le but d’une pratique spirituelle et on ne pourra jamais atteindre l’aspect supérieur que l’on porte en soi et qui n’est que Être, Conscience et Félicité. D’un autre côté; si on ne veut que rechercher ardemment cet aspect supérieur en négligeant l’étude de soi et de ses tendances indésirables, on ne pourra aller bien loin et l’on sera toujours appesanti par tout ce qui est non transformé en soi-même.

Maud Cousin : La science de l’occulte de Steiner 1

La nature corporelle de l’homme se compose du corps physique, du corps éthérique et du corps astral. Sa nature psychique comprend l’âme de sensibilité, l’âme d’entendement ou de raison et l’âme conscience. Sa nature spirituelle est constituée par le Moi spirituel, l’Esprit de Vie et l’Homme-Esprit. L’âme de sensibilité et le corps astral forment un tout, de même que l’âme de conscience et le Moi spirituel. Car c’est dans l’âme de conscience que s’illumine l’esprit et c’est de là qu’il rayonne sur les autres éléments de la nature humaine. Le Moi peut-être appelé âme d’entendement, parce que celle-ci participe à la nature du Moi, elle est le Moi qui n’a pas encore conscience de sa nature spirituelle. On arrive ainsi à distinguer chez l’être humain les sept éléments suivants : corps physique, corps éthérique, corps astral, Moi, Moi spirituel, Esprit de Vie, Homme-Esprit.

Patrick Lebail : La dualité et la mort mentale

Dualité : Quand tous les éléments du monde paraissent être séparés, indépendants, en relation chacun avec d’autres, on éprouve que le monde est « duel » : il paraît constitué « d’objets indépendants » (4-82) dans cette optique, c’est la nôtre évidemment : « Objets indépendants » = objets qui ont chacun un être propre.

La logique de l'énergie entretien avec Stéphane Lupasco

Donc j’ai créé une logique à trois termes qui tient compte des phénomènes énergétiques. C’est la logique-même de l’énergie. Le premier terme de ma logique est notre logique classique sur laquelle nous vivons encore et où nous avons une actualisation de l’identité, du non contradictoire. Mais cette actualisation n’est pas rigoureuse. A est actualisé et non-A est potentialisé sans qu’il soit réduit complètement. Le deuxième terme est une logique inverse, où s’actualise progressivement le non-A, c’est-à-dire l’hétérogène et se potentialise l’homogène : c’est la matière vivante. Nous avons enfin un troisième terme où nous assistons à une semi-potentialisation et une semi-actualisation de deux termes contradictoires et antagonistes c’est le psychique et le microphysique à la fois.

Jean-Louis Siémons : Un nouveau regard sur la mort et l'après-vie

on ne peut envisager sérieusement la réincarnation sans s’interroger sur le grand mystère du passage d’une existence terrestre à l’autre. Si quelque chose de nous-mêmes survit à la mort physique, pouvons-nous imaginer ce qui arrive à notre conscience dans l’« après-vie» ? D’autres chercheurs scientifiques comme Ian Stevenson ont déjà entamé une discussion à ce propos. Il m’a paru essentiel de la poursuivre en profondeur, avec les éléments nouveaux dont nous disposons en cette fin de siècle.