Solange De Mailly-Nesle : Concordances de l'astrologie et des théories de Stéphane Lupasco

A partir de ces exemples concrets, mais il y en a beaucoup d’autres, nous avons essayé d’aller plus loin, afin de voir quels ponts on pouvait jeter entre la logique de Lupasco et celle de l’Astrologie. Tout d’abord, prenons les signes : on remarque tout de suite que les éléments et les qualités qui les composent, s’ils sont pris deux à deux, tels qu’ils s’opposent dans le Zodiaque, sont à la fois antagonistes et semblables.

Yves Christen : L’âme est-elle corpusculaire ou ondulatoire?

[…] ce qui m’intéresse peut être davantage c’est le regard que Charon jette sur l’âme. Car l’âme, on s’en doute à travers la lecture de ce qui précède, est bien dans cette théorie liée à la substance de l’éon. Charon en vient ainsi à trouver une base matérielle à l’âme. S’intéressant aux rapports entre l’âme et la lumière il finit par reprendre une vieille interrogation de physicien en se demandant si l’âme est corpusculaire ou ondulatoire.

Jean E. Charon : Vers l’humain du double plan rationnel et intuitif

Malgré les immenses avancées de la connaissance, conduisant à cette « maîtrise » du monde extérieur dont nous sommes si fiers, grâce à la Science actuelle et son langage rationnel, n’est-on pas enclins à nous demander si cet énorme développement de la Culture ne nous a pas fait « oublier » ce langage intuitif qui prévalait au début de l’humanité ? Ce langage qui est cependant seul à permettre à notre pensée de s’ouvrir vers une dimension essentielle, celle de notre appartenance « corps et âme », qu’on le veuille ou non, à un Réel cosmique ?

Yves Christen : L'orgasme cérébral créateur d'idées

POURQUOI pense-t-on ? Ce genre de question admet, on s’en doute, outre un grand aveu d’ignorance, toutes sortes de réponses. Celle que je désire exposer ici tient en peu de mots : on pense pour se faire plaisir. Je dirais même : on vit pour se faire plaisir. A la base de toutes les activités des êtres vivants, prend place une tendance à rechercher la gratification. Une aspiration — non au bonheur qui est un mot abstrait choisi pour recouvrir une aspiration idéologique plus qu’une réalité vécue — mais au plaisir.

Raymond Ruyer : L'immortalité électronique

Jean Charon retombe dans un « réductionnisme » micro-matérialiste, transposé, et rebaptisé « spiritualiste ». Il retombe dans le système pseudo-spiritualiste d’Anaxagore, et dans ses « atomes qualitatifs », déjà réfuté par Socrate. Comme Anaxagore il proclame : « Comment le grain de blé pourrait-il sortir de la terre si la terre ne contenait déjà des atomes-grains de blé ? … Comment le sang des animaux pourrait-il se former si le blé — et par conséquent la terre nourricière — ne contenait pas des atomes de sang ? Comment du non-cheveu le cheveu proviendrait-il ?

Micheline Bazin : Le terrain: une notion familière aux médecines traditionnelles

[…] cet affinement de la notion de terrain se font dans un mouvement de réestimation de la matière, de découverte du « génie de la cellule ». Mais pas d’ivresse inconsidérée : le terrain représente peut-être un des constituants de ce qu’on nomme l’âme mais pas plus… L’Esprit et la matière sont les deux faces de la lune, les deux visages de la même médaille l’un en camée et l’autre dans le filigrane, mais on ne peut les regarder en même temps. Leur complémentarité, leur globalité n’apparaît qu’à l’Œil du Centre — l’œil du Soi. On peut peut-être avancer que la notion de terrain se situe dans la zone frontière entre la Psyché et la matière mais aller plus loin serait inconsidéré. La cause de cette dichotomie dans notre perception, c’est la suprématie que nous attachons à cette fonction : la conscience.