Jean-Louis Victor : L’étrange cas de Lesage

| Catégories : Arts, Parapsychologie / Phénomènes, Portrait

« Ce qui frappe tout d’abord le spectateur devant le tableau de Lesage, c’est la profusion, la richesse prodigieuse, l’originalité des ornements et la minutie presque acrobatique du détail. Mais il ne faut pas s’arrêter à cette habileté, et il suffit de se reculer un peu pour se rendre compte que la composition d’ensemble est impeccable, les coloris sont harmonieux et les masses s’équilibrent parfaitement. Ce chef-d’œuvre de patience, cette miniature d’une finesse unique en son genre se révèle à l’examen d’ensemble un grand tableau admirablement composé dont peu à peu le charme vous envahit, charme étrange, inquiétant, qui, si vous le laissez agir, fera paraître à vos yeux éblouis une immense et merveilleuse construction architecturale conçue dans on ne sait quelle lointaine planète ? C’est un temple avec ses voûtes, ses colonnades, le détail de ses galeries et de ses frises. C’est la façade d’un hallucinant palais des Mille et une Nuits qu’on aurait entièrement terminée et posée sur le sol et qui, peu à peu et d’un seul bloc, s’élèverait lentement vers le ciel ! Où est l’auteur mystérieux de cet angoissant palais, quel est le génial architecte de ce temple inconnu ? »


Manifestations métapsychiques des animaux ?

| Catégories : Parapsychologie / Phénomènes

Qui sait si le Père Didon, célèbre théologien catholique, ne s’approche pas un peu de la vérité en affirmant qu’aucun être n’est isolé dans l’immensité des choses ; tous sont liés entre eux au moyen d’invisibles chaînes, c’est-à-dire de relations secrètes, profondes et constantes qui constituent l’unité organique et vivante de l’univers. Il faut chercher ; tout le monde doit chercher à discerner ces chaînes. Il restera aux savants et aux praticiens à exploiter ces résultats pour accomplir des progrès bien plus importants que les voyages sur la lune ou la fabrication de l’électricité nucléaire.


Claude Torossian : Des fourmis et des hommes

| Catégories : Essais

Les hommes sont comme des fourmis… mais ils n’en n’ont pas la sagesse ! Avec Claude Torossian, professeur à la Faculté des Sciences de Toulouse, examinons une fourmilière globalement. Cette « micropole » vit avec des milliers quelques fois des millions d’individus. Système clos ? non système ouvert sur d’autres systèmes. Organisation parfaite, trop parfaite pour être comparée à ce que l’homme sait et peut faire. Mais ici encore, l’approche systémique est idéale pour mieux comprendre ce monde fascinant qui a encore beaucoup de choses à nous apprendre et dont les ressources inventives dépassent souvent le simple instinct animal.


Michel Cazenave : Tristan et Iseult, le défi à la loi

| Catégories : Entretien/Interview, Mythe / Conte / Tradition

En fait, pour quelqu’un qui, d’un côté, intègre mal ce qui se passe en lui, et de l’autre refuse la société, que se passe-t-il ordinairement ? Eh bien, une partie du phénomène hippie aux symboliques féminines, le mouvement écologique avec son obsession de la Mère-Nature, la recherche par la drogue du Paradis perdu et du royaume des images, peuvent en grande partie s’expliquer à partir de ce point de vue. Bien sûr, il faudrait nuancer tout cela, faire la part de ce qui est pathologique et de ce qui ne l’est pas, de ce qui est régression et de ce qui est progression, mais j’essaie simplement de montrer les multiples voies par où le féminin fait à nouveau son entrée.


Pierre Crépon : L'évolution de l'humanité

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La théorie d’une innéité de l’agressivité humaine qui conduirait inéluctablement à la guerre, est devenue particulièrement célèbre par l’intermédiaire du spécialiste du comportement animal, Konrad Lorenz. Celui-ci publia un ouvrage en 1963, qui fut traduit en français en 1969 (chez Flammarion, la traduction américaine est de 1966), sous le titre de « l’Agression, une histoire naturelle du mal ». Cette publication fut rapidement considérée par une large fraction du public cultivé comme un livre définitif sur ce sujet. Lorenz développait l’idée que le comportement agressif de l’homme tel qu’il se manifeste par exemple dans la guerre, est dû à un instinct inné et phylogénétiquement programmé de celui-ci.


Yves Christen : Biologie et réductionnisme, la sélection naturelle, arme de la complexité

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Peut-on expliquer un niveau de complexité par un autre moins élaboré ? Le tout n’est-il que la somme des parties ? Il ne manque pas en biologie de systèmes permettant d’aborder la question. Par exemple celui-ci : les systèmes membranaires clos qui entourent les mitochondries (sortes de centrales énergétiques des cellules) sont le siège de réactions chimiques en chaînes. Or, ces dernières ne peuvent se dérouler convenablement que dans la mesure où le système est complet. Si l’on extrait des morceaux de membranes, ces réactions ne se produisent pas de façon identique. Voilà donc bien un exemple de situation dans laquelle le tout n’est pas que la somme des parties et qui ne peut être comprise par l’approche strictement analytique. Est-ce à dire que, dès lors que le système membranaire est élaboré, il y a émergence d’une nouvelle propriété impossible à prévoir par l’étude des éléments moléculaires ? C’est tout le problème de base du réductionnisme.


Michel Random : Borobudur, la montagne de la vacuité

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Borobudur se présente donc comme un mandala exprimant les trois niveaux et les trois états de la réalité : le premier niveau est le monde du désir (Kamadhatu). C’est par lui que la matière se manifeste, que les joies et les souffrances apparaissent. En fait, ce premier degré de la manifestation est invisible. Cent soixante reliefs représentant l’enfer et les méfaits du désir ont été sculptés à la base, puis, nécessité architecturale ou volonté de cacher les images infernales, ces bas-reliefs furent recouverts d’une paroi de pierre, et ce n’est qu’à la suite de travaux de restauration en 1885 qu’ils furent découverts. Depuis inventoriés et photographiés, ils sont à nouveau recouverts de terre.


Christine Hardy : La pensée en tant que système ouvert

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Être en quête d’une approche biologique et systémique, c’est prendre conscience que le tissu vivant qu’est notre cerveau est de nature infiniment plus complexe que toutes les machines qui reproduisent au fil du temps notre compréhension parcellaire de ce qui nous entoure. C’est donc avant tout rendre compte des interrelations dynamiques et des échanges d’énergie entre les êtres. C’est aussi donner sa place à la capacité qu’a l’homme d’accroître son information et de devenir plus connaissant. C’est enfin reconnaître que le tout est plus que la somme des parties, ce qui permet d’intégrer les niveaux les plus subtils de la conscience, tels que la création et l’autodétermination, niveaux qui justement révèlent un « sens » à l’évolution, un « projet cosmique »…


Christian Agrapart : Possibilités thérapeutiques de la couleur : la chromothérapie

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Que sont ces énergies fondamentales décrites dans la tradition chinoise ? En général elles s’accouplent, c’est-à-dire, par exemple, que la sécheresse va avec l’humidité. Pour qu’il y ait un équilibre parfait au niveau du corps, il faut qu’il y ait des proportions d’énergies équivalentes correspondant à l’humidité et à la sécheresse. Quand l’une d’entre elles est en insuffisance, l’autre finit par apparaître. Le traitement consiste non pas à éliminer l’énergie qui se trouve en excès, mais à relever la proportion de celle qui est insuffisante. C’est ce que disent les anciens textes traditionnels chinois : les excès sont en fait des insuffisances…


Pierre d'Angkor : Le christ historique et la portes initiatique de sa biographie évangélique

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Comment donc naquit cette histoire romanesque du 1er Adam pécheur et du 2ème Adam, le Christ rédempteur, considérés tous deux, non pas comme des figures symboliques de notre nature humaine, tiraillée entre ses deux pôles, l’âme et le corps, appartenant l’une, Jésus, au monde céleste, l’autre, Adam, au monde terrestre, mais comme personnifiant réellement l’humanité toute entière, entraînant après eux son destin de chute et de rédemption et divisant ainsi l’Histoire du Monde en deux parties, avec cette conséquence monstrueuse d’un monde antérieur au Christ et voué à la damnation éternelle (dixit saint Bernard de ceux qui n’appartenaient pas au peuple élu) et d’un monde postérieur au Christ et appelé au salut parce qu’il a reçu le baptême chrétien.