Micheline Flak : Recherche sur le yoga dans l'éducation

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Aujourd’hui, les enseignants ont pour lourde tâche de faire entrer dans la tête des élèves des programmes de plus en plus chargés. Or, que fait-on pour perfectionner l’écoute et la mémoire ? Rien. On serine aux enfants : « Mais faites donc attention ! », leur a-t-on appris à se rendre attentifs ? Ils en auraient grand besoin, car la dispersion mentale grandit de rentrée en rentrée. Alors, on voudrait les obliger à se « concentrer ». Les yoguis sourient, car ils savent que la capacité de concentration ne se déclenche pas au doigt et à l’œil. Bien sûr, il y aura toujours des gens pour vous dire qu’ils ont appris tout seul, à nager. Comment ? En se jetant à l’eau.


Thérèse Brosse : Roger Godel et la science de l'essentiel

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Magnifiquement et continûment inspirée par Socrate, cette carrière médicale qui force l’admiration et le respect, fut à cet égard un véritable « accomplissement » : Le sage affirme en effet que la vie professionnelle, remplie avec amour, facilite l’acheminement vers la « vérité » ; elle devient la voie de la « connaissance », mais d’une connaissance qui transcende les acquisitions de l’intellect, une connaissance qui existe potentiellement en tout homme et dont l’influence du maître stimule l’éveil chez le disciple. Elle n’est rien de moins que la « connaissance de soi », la cinglante injonction de l’oracle de Delphes.


Jean Biès : Questions à Arnaud Desjardins

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Il est très vrai que nombreux en Occident sont ceux qui n’envisagent la Voie que comme un effort pour avoir l’Être, tout en sauvegardant leur ego. Le soi, l’âtman, ne se conquiert pas, il se révèle comme leur nature ultime à ceux qui se donnent à lui. Combien sont ceux pour qui le yoga, « science sacrée », est la fin de tous les désirs et de toutes les ambitions, le grand sacrifice, l’œuvre de toute une vie, et qui, au lieu de vouloir avoir un maître, veulent être des disciples ? Combien sont ceux qui, au lieu de lire des livres de spiritualité, aspirent à vivre réellement, à mettre en pratique ce qu’ils lisent et se sentent intimement concernés par « l’ignorance » et « l’illusion » dont leur parlent ces livres ?


Albert Jacquard : Les pièges du nombre

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L’exemple le plus flagrant de ce contresens est lié à la constatation que les hommes sont différents : génétiquement cela est une évidence. Le nombre de combinaisons des divers couples de gènes dont nous sommes dotés est si grand, que la probabilité de rencontrer deux individus génétiquement identiques est nulle (les jumeaux monozygotes exceptés) ; à cette différence génétique s’ajoutent tous les écarts dus aux aventures vécues par chacun. Quels que soient les critères que nous retenons, deux hommes ne sont donc jamais « égaux ». Cette constatation d’évidence amène la plupart des esprits, souvent même des esprits présentés comme brillants, à en déduire que certains hommes sont « supérieurs », d’autres « inférieurs ».


Paul Chauchard : Du cerveau à la neuropédagogie

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Je suis en désaccord avec Descartes qui disait : « Je pense donc je suis », aussi
avec Sartre qui a écrit dans Les mots que, depuis son enfance, il avait horreur de la nature
et qu’il s’enfermait dans une bibliothèque pour lire, penser et écrire. Pour la
neuropédagogie : Je sens donc je suis, j’agis donc je suis, j’imagine donc je suis, je désire
donc je suis ; et le « je » qui apparaît dans ces phrases implique le contrôle cérébral de
tout cela. Et, en vérité, contrôle cérébral signifie volonté. Mais on n’ose plus parler de
« volonté », car nous avons changé la volonté en « volontarisme » qui est une sorte de
force spirituelle pour mater la chair. Comme la volonté est donc une fonction cérébrale, il
s’agit de faire le calme en soi.


Rémy Chauvin : Roger Godel et la biologie

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Mais subsiste la grande, l’éternelle question : qu’est-ce que la vie ? Godel me paraît ici tout à fait proche de Teilhard de Chardin en insistant comme il le fait sur l’importance de la conscience. Puisque d’habiles exorcismes nous permettent maintenant d’employer ce mot sans blasphémer contre la science, nous irons plus loin encore. Nous nous demanderons s’il ne s’agit pas d’un phénomène fondamental, et si la vie n’a pas deux aspects aussi importants l’un que l’autre.


R. Linssen : Le Bouddhisme tibétain

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Le bouddhisme pur n’a rien de commun avec les tourneurs de moulins à prière, ni avec les charmeurs de serpents, ni avec les basses pratiques de magie sexuelle de certains cultes tantriques desquels se sont emparés quelques imposteurs européens ou américains dont les sacrilèges outrageants devraient attirer toute l’attention de la police des mœurs… […] Aucun rituel, aucun dogme, aucune pratique occulte, aucune méditation collective, aucune initiation, telles qu’elles sont données dans tous les cénacles égyptiens, néo-platoniciens, grecs, chrétiens ou védantiques, aucune construction de l’esprit, aucun maître, aucun disciple selon les méthodes connues.


Marcel Hennart : Le désespoir existentialiste

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Par son reniement même de toute transcendance, JEAN-PAUL SARTRE nous incite à expérimenter l’état du monde en la méconnaissance de son sens profond. Nous trouvons chez lui une vue presque bouddhique : « la diversité des choses, leur apparente individualité n’était qu’une apparence, un vernis ». Mais une fois que Sartre prétend gratter ce vernis, nous voilà bien loin de trouver l’Être dont la Mayâ n’est que le reflet. « La vraie mer est froide et noire, pleine de bêtes; elle rampe sous cette mince pellicule verte qui est faite pour tromper les yeux ».


Villy Scaff : A propos des origines du yoga

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Leuba et d’autres auteurs ont considéré les états du yoga comme comparables à l’ivresse extatique provoquée par le peyotl ou le hachisch, tout en reconnaissant que le yoga classique n’enseigne pas l’emploi des stupéfiants. On peut leur objecter que dans l’ivresse des drogues, le sujet s’abandonne à des états de béatitude animale qui n’ont rien de commun avec la maîtrise absolue du corps et de l’esprit à laquelle s’entraine le yogin. L’exercice du yogin peut être couronné, il est vrai, par une félicité sans pareille, mais tous les états de félicité sont loin d’être assimilables les uns aux autres. D’ailleurs, le yoga vise bien moins à créer des jouissances qu’à gouverner le subconscient et à retrouver derrière son enveloppe l’Être absolu. Les fins de l’ivresse extatique et du yoga sont donc tout à fait distinctes.


May Lorenzini de Buttafoco : Bergson et la pensée théosophique

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Il est probable que le mystique n’analyse pas son état, il ressent simplement le ravissement de la vision qu’il a capté au moment où sa conscience s’est élevée dans les régions supérieures de l’être. Mais il ne sait pas que c’est un état que l’initié peut obtenir à volonté en gravissant sciemment les plans de la vie qui sont perméables pour lui et où sa conscience peut fonctionner aussi bien que son intelligence fonctionne sur le plan de la vie physique.