Hubert Cuypers : Le sens de la mort

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Nous ne connaissons la mort que par celle d’autrui. Il n’empêche que l’évidence de notre existence entraîne, pour chacun de nous, un sentiment d’immortalité directement lié à la fin qui nous attend. Nous acceptons la mort physique, mais, comme le remarque Echeverria, « pour montrer aussitôt qu’une telle mort n’existe que pour ceux qui nous survivent dans le temps, tandis que pour nous-mêmes elle n’est, ni ne peut être un cesser d’exister, une mort. Ou, pour user d’une formule : dans la mort je ne meurs pas; c’est le temps qui meurt en moi. »


Rémy Chauvin : L'Homme et le Cosmos dans une genèse commune

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Il y a actuellement deux possibilités dans la manière de considérer l’homme et le cosmos. Elles sont à peu près équivalentes. « La première est de considérer l’extrême petitesse de l’homme sur le plan de la mesure et il est certain que l’homme en face d’une galaxie n’est pas très gros… Mais il est gros par rapport à l’atome… en sorte que l’on a pu dire que l’homme constitue un moyen terme entre le plus petit et le plus grand. » Dans ces conditions, certains esprits peuvent être tentés de croire que la vie humaine est bien puérile et bien passagère et « qu’un beau jour, avec l’égalisation de l’entropie, elle disparaîtra définitivement et que tout sera comme si l’homme n’avait jamais existé ». On peut avec autant de droit concevoir, comme le faisait le Père Teilhard, qu’il n’y a pas deux infinis seulement, mais un troisième, celui de l’infiniment complexe l’Homme. « L’Homme dont le cerveau mystérieux a en quelque sorte créé le cosmos en le mesurant, en l’organisant, en le rendant conscient. »


André Cailleux : Connaissance scientifique et filiation

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Ces connaissances sûres et efficaces qui lui viennent du passé et d’autrui, le chercheur devra les assimiler, les intégrer dans son présent, les faire siennes. Ce qui était social et extérieur deviendra pour lui personnel et intérieur. Comment et par quel mécanisme, et à l’aide de quelle forme de structure ? C’est ce que nous allons nous demander, en examinant de plus près, le fonctionnement des cerveaux humains, en face de la nature.


André Ligneul : L’idée d'évolution et la philosophie

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La réflexion philosophique, à propos de l’idée d’évolution peut se faire à plusieurs niveaux. Elle peut être d’ordre « épistémologique ». L’idée est alors considérée comme « hypothèse » et la question est alors : « Que valent les preuves expérimentales fournies à l’appui de sa validité ? » On peut aussi la prendre comme « théorie » et la question devient « Quelle est sa valeur heuristique ? est-elle facteur de découverte ? Fait-elle mieux comprendre les faits découverts ? » Car une « théorie » peut faire comprendre plus en profondeur un ensemble de faits et de lois…


Robert Linssen : Le rôle de la pensée selon Krishnamurti

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En un mot, il est indispensable que nous sachions POURQUOI nous pensons, COMMENT nous pensons et CE que nous pensons. Car dans la mesure où nous n’avons pas saisi clairement les processus qui commandent à nos pensées, nos émotions et nos actes, nous sommes irresponsables. La connaissance de nous-mêmes, à laquelle nous invite Krishnamurti, n’a d’autre but que de nous faire accéder à cette pleine responsabilité.


George Magloire : L'unité de la vie

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Le dynamisme qui soulève la matière est l’Amour. L’univers dès lors n’est pas une énormité angoissante. Il n’est pas absurde. Il est une montée vers l’esprit, une Noogenèse, une histoire qui possède un sens et nous dirons avec le chrétien Pierre Teilhard de Chardin, une histoire qui possède un visage et un cœur.


Guy van Renynghe : A la Recherche d'une Intégration Psychobiologique

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Le dilemme de l’âme a pu se formuler ainsi : si nous acceptons que les activités mentales sont des manifestations de l’âme, les modifications de ces activités, par une stimulation électrique du cerveau, reviendraient à manipuler l’âme par l’électricité ce qui est illogique puisque l’âme est incorporelle par définition. Si d’autre part, nous privons l’âme des toutes les fonctions mentales dont nous pouvons démontrer la dépendance par rapport à la physiologie cérébrale, nous la réduisons à une abstraction incorporelle, difficilement saisissable par l’esprit relativement pauvre de l’homme.


Jean Delépierre : Mystique personnaliste Occidentale, Mystique cosmique Orientale

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Pour éclairer la discussion, il faut songer d’abord à la distinction d’H. Bergson, dans «Les deux sources de la religion et de la morale». L’auteur y parle d’une religion «statique» qui vise à nous sécuriser en bouchant les trous de notre ignorance et en calmant nos inquiétudes. Puis il lui oppose la religion «dynamique» : celle qui convient à l’homme adulte ; c’est-à-dire à tout qui accepte l’existence avec sa plénitude et sa fragilité, sans recourir à des consolations extérieures. La religion dynamique ouvre cet homme à ce «toujours au-delà de lui-même» qu’est la Réalité suprême ; elle le fait vivre en communion continue avec elle.


Maryse Choisy : L'amour dynamique de l'histoire et son sens nouveau chez Teilhard

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Pierre Teilhard ignorait totalement Vivekananda. Je lui soumis le texte qui suit, extrait du Bhakti yoga, en lui disant : « Voyez comme cet homme vous ressemble et vous imite, combien ce texte a des accents teilhardiens! » Il écouta attentivement : « N’est-il pas évident que cet univers n’est qu’une manifestation de l’Amour ? Qu’est-ce qui fait que les atomes s’unissent aux atomes, les molécules aux molécules et que les planètes se précipitent l’une vers l’autre ? Qu’est-ce qui attire l’homme vers la femme et la femme vers l’homme, les animaux vers les animaux et qui attire en quelque sorte le monde entier vers un Centre ? C’est ce qu’on appelle l’Amour ». « …l’Amour, unique force motrice qui soit dans l’Univers. » « … Chose curieuse à dire c’est au nom de ce même amour que le voleur vole et que le meurtrier tue. Dans ce cas l’esprit reste le même, la manifestation seule est différente. » Et le texte se terminait par : « L’Amour cette force de l’Univers sans laquelle l’Univers tomberait en pièces en un instant. » « Cet Amour est Dieu. »


André Monestier : Teilhard et Aurobindo

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Toute la philosophie d’Aurobindo repose sur le principe de l’Évolution telle que la conçoit Teilhard, c’est-à-dire œuvre de Dieu, marche de l’Univers en genèse vers un but : Dieu. Sri Aurobindo décrit « un Être transcendant, indéfinissable, hors du temps et de l’Espace, qui seul rend le Temps, l’Espace et l’Univers possibles ».