Robert Linssen : Les mythes qui font dévier l'amour

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Dans sa phase actuelle d’évolution psychologique l’homme moyen se connait fort peu. Il ignore tout des mobiles profonds et réels de ses pensées, de ses désirs et de ses actes. Cette absence de connaissance de soi est l’une des causes essentielles des conflits qui se présentent fréquemment, entre chaque être humain et son propre inconscient. Cette ignorance de soi est aussi et surtout génératrice de conflits, de malentendus, de méprises douloureuses dans les rapports humains et plus spécialement dans les relations entre l’homme et la femme.


Robert Linssen : Splendeurs du Kégon Zen

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Les enseignements de la secte japonaise du Kégon Zen sont très peu connus. Ils sont le prolongement de l’école chinoise bouddhiste intitulée : « Hua yen tsung ». Sa doctrine initiale était basée sur l’un des principaux Sûtras du bouddhisme Mahayana indien : l’Avatamsaka Sûtra. L’étude des commentaires chinois de l’Avatamsaka Sûtra nous révèle les profondeurs d’une recherche spirituelle exceptionnelle. La traduction chinoise de l’Avatamsaka Sûtra s’intitule: « Hua yen ching ». Il s’agit d’une œuvre très vaste divisée en de nombreuses sections. L’une d’elle, intitulée « Sûtra des dix étapes » (en sanscrit Dasabhumika Sûtra) avait attiré l’attention des érudits chinois. Les commentaires du Dasabhumika Sûtra par les grands maîtres indiens Nâgarjuna et Vasubhandu avaient partiellement été traduits en chinois entre le VIe et le VIIe siècles. Les commentateurs et les adeptes de ces traductions avaient formé une secte connue sous le nom de Ti lun. Cette secte constitue l’origine principale de l’École chinoise de Hua yen dont le Kégon Zen est le prolongement japonais.


Robert Linssen : Transformation intérieure et Action extérieure (Questions et Réponses)

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Nous avons tous notre part de responsabilité dans tout ce qui se passe. Dans quel sens? Nous sommes responsables de tout ce qui se passe dans la mesure où nous ne nous connaissons pas. Dans la mesure où nous sommes incapables de dépasser notre égoïsme, nous sommes complices de toutes les violences, de toutes les cruautés, car l’égoïsme est la source première de toutes les violences. Il ne s’agit pas de s’isoler et de travailler au perfectionnement de son « moi ». Bien au contraire. Il s’agit d’être pleinement attentif afin de couper le processus du « moi » à sa racine première. Ceci est donc loin d’être une attitude d’égoïsme. Si nous avons réellement compris l’ampleur des drames actuels et du chaos mondial, nous ne pouvons plus nous faire les complices de ce chaos en nous complaisant dans notre propre état chaotique et égoïste. Le chaos mondial est bien la somme du chaos et du désordre résidant en nos propres cœurs.


Robert Linssen : Qu'est-ce que le « Satori » ? (Questions et Réponses)

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C’est notre être véritable. C’est aussi l’être véritable ou l’essence profonde des êtres et des choses, mais elle est indicible. Le Satori est une vision d’unité. Encore faut-il dire que dans cette vision les choses sont bien différentes de celles qui nous sont familières. Il n’y a plus de distinction entre le spectateur, l’organe visuel et le spectacle. Le Satori est cette sorte de vision étrange au cours de laquelle se révèle notre être vrai. Cet être vrai, n’est ni le corps, ni l’âme tels que nous les envisageons en Occident. Il n’est pas né. Il est au-delà de la naissance et de la mort. Lorsque nous le découvrons nous sommes non seulement UN avec l’univers entier mais par CELA nous sommes l’essence profonde de l’univers.


Robert Linssen : l'Absolu ? (Questions et Réponses)

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Krishnamurti parle du silence ou de l’immobilité du mental. Mais c’est précisément pour permettre la manifestation d’une Réalité intensément créatrice. Je rappelle ici la réponse qu’avait donnée Krishnamurti à une question sur « l’absolu ». « La vérité », demanda Krishnamurti à son tour « est-elle quelque chose d’absolu, de fixe…? Nous voudrions qu’elle soit absolue afin de nous y abriter. Nous voudrions qu’elle soit permanente pour que nous puissions nous y accrocher, y trouver la félicité. Mais est-elle vraiment absolue, continue, de façon qu’on puisse en faire l’expérience… ? La vérité est-elle une permanence, un exercice de ma mémoire ? Lorsque je me comprends, le calme se produit.


Robert Linssen : Comment être conscient des mobiles sans les nommer ? (Questions et Réponses)

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Peut-être faut-il nommer pour être conscient au sens habituel du terme. Mais si nous parlons de la conscience intégrale qui nous intéresse, il ne faut justement pas nommer. Nommer signifie, de notre point de vue, un abaissement de la conscience à ses niveaux les plus inférieurs et dégradés : le niveau verbal. Par rapport à la conscience intégrale, le fait de nommer n’est presque plus de la conscience. La conscience au seul niveau verbal est relative, précaire, corrompue, endormie. Cette conscience est relative, car elle est en relation avec quelque chose de particulier. Elle est exclusive. Et par ceci nous ne sous-entendons pas que l’Eveillé ne puisse percevoir les choses particulières. Au contraire, Il les voit suprêmement, car il est libre de toute identification, de toute fixation, de tout choix.


Robert Linssen : Comment sortir de la dépression de la solitude ? (Questions et Réponses )

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L’angoisse de la solitude ou l’angoisse tout court proviennent d’une prise de conscience obscure de notre isolement d’une part, et de la coupure qui s’est établie d’autre part, entre notre petit moi superficiel érigé en vase clos et notre être profond. Cette partie véritable de nous-mêmes nous relie à l’univers entier, par elle nous sommes unis à tous les êtres, à toutes les choses. Cette unité est l’un des faits fondamentaux de l’Univers. En elle se trouve l’harmonie. Elle est au fond la source et l’inspiratrice de tout amour. Nous nous sommes séparés de cette unité très importante par tout un ensemble de notions fausses, d’identifications. De ce fait, nous sommes dans un état de grande pauvreté intérieure et lorsque nous sommes seuls, lorsque nous n’avons plus autour de nous, ni les amis, ni les distractions, ni toutes les évasions qui nous semblent indispensables, nous nous trouvons face à face avec cette pauvreté intérieure. Nous percevons obscurément la fausseté de notre condition d’exil. L’isolement artificiel du « moi » tel que nous le connaissons généralement est sans issue.


Robert Linssen : Comment jouer son rôle sans s'identifier? (Questions et Réponses)

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Voilà une question fondamentale qui mérite une réponse approfondie. La grande difficulté pour nous tous consiste, en effet, à jouer notre rôle dans l’existence quotidienne sans nous identifier au personnage qui s’incarne dans ce rôle. Tout, dans les événements courants, tend à renforcer en nous ce personnage. Le milieu, la famille, nos relations d’affaires nous définissent comme ce personnage et le considèrent avec autant de réalité que très malheureusement nous nous considérons nous-mêmes.


Robert Linssen : Les enseignements qui ne reconnaissent pas disciplines et autorités sont-ils dangereux ? (Questions et Réponses)

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« Tâchons de nous tenir debout tout seul », nous disait le penseur indien Vivekananda. Des maîtres, des instructeurs, des disciplines sont nécessaires pour des enseignements techniques pour l’algèbre, les mathématiques, les langues étrangères. A chaque besogne correspond une catégorie particulière d’outils, enseignait Platon. Pour des besognes lourdes et grossières, des outils lourds et grossiers. Pour des travaux délicats, il est nécessaire d’utiliser des outils légers.