Richard Lucido : La psychologie expérimentale a-t-elle prouvé que la conscience provoque l’effondrement de la fonction d’onde ?

L’implication pour la psychologie est que la conscience a un rôle dans la nature bien plus vaste qu’on ne l’admet généralement. Si la fonction d’onde s’effondre lors de l’observation par un observateur conscient, alors elle joue un rôle fondamental dans le fonctionnement de la réalité physique. La manière dont la psychologie conçoit la conscience, ses origines et son rôle dans l’influence de notre comportement devra être révisée. Les études sur la conscience passeraient d’une petite branche de la psychologie — qui elle-même n’est qu’une petite branche de la biologie — au tronc central de l’arbre par lequel le monde naturel est compris.

Nikolaus Lehner : Comprendre les contradictions de l’inconscient humain et de la réalité en général

Le Dr Lehner aborde ici un récit fascinant sur les contradictions et les absurdités intrinsèques de l’inconscient humain ; un récit qui comporte une implication profonde et qui change la vie : nous sommes toujours et inévitablement en contact avec l’infini et l’éternité, car ce sont les racines de notre être. En prime, le Dr Lehner explique comment une telle idée est liée aux fondements de la physique et nous aide à trouver un moyen de penser la réalité dans son ensemble, et pas seulement notre propre psychologie.

Christophe Morin : Les psychédéliques, le soi et l’effondrement des hypothèses matérialistes

Les hypothèses matérialistes ignorent ou rejettent souvent le rôle de la conscience dans le développement de l’activité cérébrale, affirme le Dr Christophe Morin de l’université Johns Hopkins. La neuroplasticité nous oblige à reconsidérer cette omission. Le cerveau ne se contente pas de réagir ; il se réorganise en fonction de l’intention, de l’attention et du comportement. Des études sur la pleine conscience et la guérison des traumatismes démontrent que de nouvelles voies neuronales peuvent se former lorsque les individus modifient leurs schémas de pensée et leurs croyances. Ces changements ne sont pas anodins : ils suggèrent que l’esprit, et la conscience qui le sous-tend, est une force causale, affirme le Dr Morin.

David Edwards : L’ego vertueux — Un autre type de « personne spéciale »

Il n’est pas anodin de s’insurger contre le manque de compassion des personnes qui nous entourent ; cela signifie qu’elles sont toutes moralement « inférieures ». Sur cette base, notre ego se sentira autorisé à se déchaîner, à prêcher et à être condescendant — à affirmer sa domination sur tout le monde — aussi brutalement que n’importe quel ego qui réussit ou qui souffre. Il devrait être étonnant que tant de personnes ostensiblement motivées par la compassion pour la souffrance humaine et animale soient « pleines de… eh bien, de haine ».

Richard Grego : Idéalisme analytique et possibilité d’un esprit cosmique métaconscient

L’idéalisme analytique limite-t-il la portée de ses propres conclusions et implications à cause de son adoption de concepts scientifiques réalistes et empiriquement fondés, ainsi que de structures argumentatives scientifiques ? Et si tel est le cas, la notion d’une conscience universelle métaconsciente (c’est-à-dire consciente d’elle-même, délibérée) peut-elle être réconciliée avec cette approche ? Le Dr Grego soutient que oui, précisément, dans ce texte critique.

Matt Colborn : Des visions du monde ouvertes : Contre la dégradation de l’humanité

Le Dr Colborn soutient que, de manière peut-être surprenante, la vision du monde de l’élite technologique est en train de passer d’un matérialisme fondamentaliste à une forme d’apocalyptisme qui fait écho au christianisme fondamentaliste. Selon M. Colborn, ce changement de croyance ne repose pas sur une recherche honnête de la vérité, mais plutôt sur une tentative de légitimer des agendas de pouvoir et de contrôle. En tant que tel, il risque de déshumaniser l’humanité. L’analyse proposée dans cet essai est particulièrement pertinente dans le contexte actuel de l’émergence d’une IA agentique, où, dans la mesure où nous croyons que les mécanismes de l’IA sont conscients, nous pourrions en venir à croire que les êtres conscients ne sont que de simples mécanismes.

Michael Levin : Les êtres vivants ne sont pas des machines (aussi, ils le sont totalement)

La solution que je propose est de prendre conscience que rien n’est réellement quoi que ce soit, et d’abandonner le littéralisme qui confond nos cartes avec la totalité du territoire. Cessons de présumer que nos modèles formels (et leurs limites) représentent la totalité de ce que nous essayons de comprendre et de prétendre qu’une métaphore objective universelle est une représentation authentique des « êtres vivants », alors que toutes les autres sont fausses. En d’autres termes, rejetons la seule chose sur laquelle les organicistes et les mécanistes sont d’accord — l’hypothèse selon laquelle il existe une seule image précise et réaliste des systèmes si seulement nous pouvions découvrir laquelle est la bonne.

Brian Cox : Les échelles incompréhensibles qui régissent l’Univers

Comment mesurons-nous l’univers, et nous y prenons-nous mal ? Le physicien Brian Cox dévoile les présupposés cachés derrière nos unités de mesure, montrant comment la perspective humaine déforme notre compréhension de l’espace, du temps et de l’échelle. Cox explore les constantes fondamentales — comme la vitesse de la lumière, la constante de Planck et la gravité — qui sous-tendent le tissu même de notre univers.

Arash E. Zaghi : La dynamique quantique relationnelle et le collier d’Indra : Une compréhension non-duelle de la réalité quantique

Le professeur Zaghi présente la Dynamique quantique relationnelle (DQR), un nouveau développement de la Mécanique quantique relationnelle (MQR) de Carlo Rovelli reposant sur une base mathématique et métaphysique solide. La DQR contourne la régression infinie inhérente à la MQR (tout étant constitué de relations entre méta-relations, et celles-ci consistant en des relations entre méta-méta-relations, etc., à l’infini) en proposant que, bien que toutes les entités physiques soient effectivement relationnelles, les relations — et même l’espace-temps lui-même — naissent au sein d’un champ de conscience sous-jacent.

Daniel A. Gross : Voici votre cerveau en silence

Nous aimons donc le silence pour ce qu’il ne fait pas — il ne nous réveille pas, ne nous agace pas et ne nous tue pas — mais que fait-il, exactement ? Lorsque Florence Nightingale dénonçait le bruit comme une « absence cruelle de soins », elle insistait aussi sur l’inverse : Le calme fait partie des soins, il est aussi essentiel pour les patients que les médicaments ou l’hygiène. C’est une notion étrange, mais que les chercheurs commencent à confirmer.