Michael Levin : Les êtres vivants ne sont pas des machines (aussi, ils le sont totalement)

La solution que je propose est de prendre conscience que rien n’est réellement quoi que ce soit, et d’abandonner le littéralisme qui confond nos cartes avec la totalité du territoire. Cessons de présumer que nos modèles formels (et leurs limites) représentent la totalité de ce que nous essayons de comprendre et de prétendre qu’une métaphore objective universelle est une représentation authentique des « êtres vivants », alors que toutes les autres sont fausses. En d’autres termes, rejetons la seule chose sur laquelle les organicistes et les mécanistes sont d’accord — l’hypothèse selon laquelle il existe une seule image précise et réaliste des systèmes si seulement nous pouvions découvrir laquelle est la bonne.

Brian Cox : Les échelles incompréhensibles qui régissent l’Univers

Comment mesurons-nous l’univers, et nous y prenons-nous mal ? Le physicien Brian Cox dévoile les présupposés cachés derrière nos unités de mesure, montrant comment la perspective humaine déforme notre compréhension de l’espace, du temps et de l’échelle. Cox explore les constantes fondamentales — comme la vitesse de la lumière, la constante de Planck et la gravité — qui sous-tendent le tissu même de notre univers.

Arash E. Zaghi : La dynamique quantique relationnelle et le collier d’Indra : Une compréhension non-duelle de la réalité quantique

Le professeur Zaghi présente la Dynamique quantique relationnelle (DQR), un nouveau développement de la Mécanique quantique relationnelle (MQR) de Carlo Rovelli reposant sur une base mathématique et métaphysique solide. La DQR contourne la régression infinie inhérente à la MQR (tout étant constitué de relations entre méta-relations, et celles-ci consistant en des relations entre méta-méta-relations, etc., à l’infini) en proposant que, bien que toutes les entités physiques soient effectivement relationnelles, les relations — et même l’espace-temps lui-même — naissent au sein d’un champ de conscience sous-jacent.

Daniel A. Gross : Voici votre cerveau en silence

Nous aimons donc le silence pour ce qu’il ne fait pas — il ne nous réveille pas, ne nous agace pas et ne nous tue pas — mais que fait-il, exactement ? Lorsque Florence Nightingale dénonçait le bruit comme une « absence cruelle de soins », elle insistait aussi sur l’inverse : Le calme fait partie des soins, il est aussi essentiel pour les patients que les médicaments ou l’hygiène. C’est une notion étrange, mais que les chercheurs commencent à confirmer.

Orlando Moreira : Franchir le grand vide solipsiste à l’ère de l’IA

« Si l’expérience est tout ce que j’ai, je suis peut-être seul, mais la nécessité émotionnelle essentielle de l’autre exige que je vive comme si je ne l’étais pas », affirme le Dr Moreira dans cet essai sincère. Il incarne la réémergence, attendue depuis longtemps, de la pensée existentialiste au XXIe siècle et, en tant que scientifique actif et performant dans le domaine de l’intelligence artificielle, dans les termes du XXIe siècle. Nous pensons que les mondes de la philosophie et de la culture populaire entendront beaucoup plus parler du Dr Moreira dans les années à venir…

Fredric Nord : Même la langue n’est pas une « langue »

Fredric Nord soutient que la connaissance de la réalité par le biais du langage est fondamentalement et inévitablement une incompréhension de la réalité. Nous ne comprenons pas ce que fait réellement le langage et, par conséquent, nous ne comprenons pas ce qu’est la vie. La clé de la compréhension de la vie est, selon lui, un recadrage du langage et de la représentation. Cela devrait mettre fin au paradigme du matérialisme et permettre une transcendance en tant qu’a priori.

les « mots », pourrait avoir créé l’univers : Comment l’imagination, stimulée

Le Dr Dolezal nous invite ici à considérer les similitudes troublantes entre les anciens récits de la création, dans de nombreuses traditions religieuses et philosophiques, et la façon dont l’imagination humaine, lorsqu’elle est stimulée ou déclenchée par des mots, crée des univers entiers.

Brian Lowery : Le « moi » n’existe pas. Au lieu de cela, vous façonnez constamment de multiples moi

Si vous lisez l’un des livres de développement personnel les plus populaires, vous pourriez avoir l’impression que nous ne devrions pas vouloir être façonnés par notre environnement social. Nombre de ces ouvrages se concentrent sur l’idée d’être pleinement et sans compromis soi-même. Ce livre ne s’oppose pas à cet objectif, mais soutient plutôt qu’il n’est pas possible d’y parvenir. Les gens veulent et ont besoin d’interactions sociales, ce qui signifie que nous ne pouvons pas vivre complètement à l’abri des influences et des contraintes extérieures.

Chris Niebauer : La philosophie orientale affirme qu’il n’y a pas de « moi ». La science est d’accord

La triste vérité est que chacun d’entre nous fera l’expérience de beaucoup de douleur mentale, de misère et de frustration au cours de sa vie. En prenant la voix dans notre tête pour une chose et en l’appelant « moi », nous entrons en conflit avec les preuves neuropsychologiques qui montrent que cette chose n’existe pas. Cette erreur — ce sentiment illusoire de soi — est la cause première de notre souffrance mentale.

James Glattfelder : Réenchanter l’univers

La capacité de l’esprit humain à générer des connaissances théoriques a permis de découvrir de nombreux détails intimes sur le fonctionnement de la nature. Cependant, en embrassant le potentiel de la connaissance expérientielle, nous pouvons sonder la réalité à un degré encore plus profond. La notion de métaphysique empirique promet un accès direct aux véritables piliers de la création. Quiconque est assez courageux pour aller au-delà de la familiarité réconfortante de la réalité consensuelle peut glaner des informations sur l’essence de l’existence.