L’automatisation a comme but de remplacer chaque parcelle de travail humain par le fonctionnement d’une machine spécifique ; celui de nature intellectuelle est automatisé par la cybernétique et l’informatique. Le robot actuel est une machine automatique industrielle…
Catégorie : E-F
Ivan Illich : Médicaliser du berceau à la tombe
[…] si je voulais décrire la médecine des années 80 à l’intention de « quelqu’un d’ailleurs », en quels termes moi, un profane, le ferais-je ? Comment en parlerais-je à un martien, ou à sainte Hildegarde de Bingen, ou à un médecin du milieu du XIXe siècle ? Pour commencer, je dirais que le généraliste d’aujourd’hui est toujours diplômé d’une école de médecine, ce qui n’était pas la règle en d’autres temps ou lieux. J’expliquerais ensuite qu’il est, par excellence, le dispensateur professionnel de soins dont la fonction s’est développée à partir de la sollicitude pastorale organisée par le clergé. Il est formé à établir un diagnostic scientifique de chaque « cas » ; il doit évaluer les conditions physiologiques; psychologiques, sociales et environnementales de chaque patient — conditions sur lesquelles il a encore moins de prise que l’intéressé…
Jacques de Gerlache : Symposium changement des théories et des paradigmes : Au fil de la discussion
Jacques de Gerlache a relevé et résumé les points principaux du symposium, faisant la synthèse des interventions et des opinions parfois contradictoires énoncées sur certains sujets. Un point final n’est pas pour demain, mais l’essentiel est que la coopération entre médecines « officielles » et « parallèles » commence à être véritablement mise en pratique.
Dr. Noël Hebbrecht : Quel nouveau langage pour communiquer
[…] Cette traduction dans le langage de l’individualisme humain explique pourquoi toutes les tentatives d’instauration d’une langue universelle se sont régulièrement soldées par un échec. Même des symboliques, comme les mathématiques, la formulation chimique ou le langage binaire informatique sont interprétées par chaque utilisateur dans son idiome propre. Nous voici donc revenus au point de départ : chacun ne parle-t-il donc que pour lui-même ? Cette première question en appelle immédiatement une autre : comment faire naître une véritable communication dans une gigantesque tour de Babel composée d’individus ou de groupes qui, bien qu’ayant des préoccupations identiques, ne parviennent pas à établir un dialogue vrai ?
René Fouéré : Déconcertantes soucoupes ou l'Aérodynamique bafouée
Les objets cylindriques ou en forme de parallélépipèdes rectangles sont aérodynamiquement médiocres. Le cas de la sphère — en artillerie, le boulet a été remplacé par l’obus ! — est franchement mauvais, mais celui du cube est le pire de tous. C’est un véritable défi à l’aérodynamique, dont il bafoue toutes les règles. Un défi qui a pourtant été jeté, car il paraît bien établi — et nous avions eu jadis la stupeur de nous en rendre compte — que des « soucoupes volantes » cubiques, ou peu s’en faut, ont été observées.
Claude Torossian : Des fourmis et des hommes
Les hommes sont comme des fourmis… mais ils n’en n’ont pas la sagesse ! Avec Claude Torossian, professeur à la Faculté des Sciences de Toulouse, examinons une fourmilière globalement. Cette « micropole » vit avec des milliers quelques fois des millions d’individus. Système clos ? non système ouvert sur d’autres systèmes. Organisation parfaite, trop parfaite pour être comparée à ce que l’homme sait et peut faire. Mais ici encore, l’approche systémique est idéale pour mieux comprendre ce monde fascinant qui a encore beaucoup de choses à nous apprendre et dont les ressources inventives dépassent souvent le simple instinct animal.
Michel Cazenave : Tristan et Iseult, le défi à la loi
En fait, pour quelqu’un qui, d’un côté, intègre mal ce qui se passe en lui, et de l’autre refuse la société, que se passe-t-il ordinairement ? Eh bien, une partie du phénomène hippie aux symboliques féminines, le mouvement écologique avec son obsession de la Mère-Nature, la recherche par la drogue du Paradis perdu et du royaume des images, peuvent en grande partie s’expliquer à partir de ce point de vue. Bien sûr, il faudrait nuancer tout cela, faire la part de ce qui est pathologique et de ce qui ne l’est pas, de ce qui est régression et de ce qui est progression, mais j’essaie simplement de montrer les multiples voies par où le féminin fait à nouveau son entrée.
Léo-Georges Barry : Le fondement génétique de la langue naturelle
Le monde que nous percevons a-t-il organisé notre être biologique en l’informant ou bien le monde perçu n’est-il qu’une image du monde intérieur projetée par nos sens ? Une autre formulation reviendrait à se demander si le monde intérieur ne contient pas le monde extérieur dans sa totalité du point de vue de l’information. Ouvrons une parenthèse sur les ondes de forme la théorie lectonique pourrait fournir une explication des effets comportementaux dus aux formes car le relais biochimique est apporté à partir de la perception par les hormones, médiateurs, transmetteurs chimiques dont on sait que beaucoup sont des peptides qui agissent sur le comportement…
Roger Foucher : S'émerveiller
Et si relativiser, quantifier les représentations à la Newton et à la Boltzmann était associer, réassocier image et son monde dit extérieur et monde dit intérieur, disjoints par eux, au niveau des images mentales et « pour de vrai » ? Et si c’était ne plus séparer : comprendre, percevoir, sentir et être ? Et si c’était commencer d’aimer ce qu’on disait voir, entendre, c’est-à-dire vivre un début d’écologie généralisée qui n’exclurait plus ce qu’on disait le « vide… » et l’inconscient.
Jean Cotté : De l'Orient à l'Occident, l'envol de la pensée systémique
L’Occident, qui souffre et qui meurt de ce tragique clivage entre l’abstrait et le concret qu’il n’a cessé d’accentuer, retrouve en cette langue un paradis perdu, celui de la pensée systémique, où le concret s’éclaire des premières lueurs de la démarche abstraite sans que celle-ci ait encore perdu toute la force génétique du concret.