Le champ unitaire causal, entretien Émile Pinel et Christine Hardy

Par conséquent, m’attaquant à la cellule vivante, je me suis trouvé devant un problème très particulier (au point de vue mathématique), à savoir que l’on a l’habitude de fixer la position de quelque chose par rapport à trois dimensions (hauteur, largeur, profondeur). Or je ne pouvais pas trouver des axes fixes, puisque le noyau bouge tout le temps et que le cytoplasme, lui aussi, se déforme. J’ai donc été amené à investiguer en mathématiques un domaine dans lequel les phénomènes se présentent dans des espaces mouvants, et c’est ce calcul, qu’on appelle calcul tensoriel, que j’ai utilisé, celui dont Einstein s’était servi pour faire sa relativité physique.

Une logique à trois termes, entretien Stéphane Lupasco et Chrisitne Hardy

Nous sommes dans un univers phy­sique et biologique ; nous avons également en nous une matière psychique. Il se peut que l’anti-univers soit une dominante biologique sur un dominé physique, alors qu’ici nous sommes une dominante physique sur un dominé biologique. On peut donc imaginer un troisième univers qui serait l’équi­libre des deux autres dans un état précisément de semi-actua­lisations, et de semi-potentialisations, physiques et biologiques. Il serait constitué de deux matières, mais comme dans le cerveau ou dans le noyau atomique, il se tiendrait dans un état d’équi­libre. Ce serait donc un troisième univers essentiellement psy­chique.

La redécouverte de l'alchimie dans les chromosomes, entretien Étienne Guillé et Christine Hardy

On pense qu’au cours de l’évolution, l’ADN fonctionnait d’abord avec ces sept métaux, et que peu à peu, par manque notamment d’argent, de mercure, d’or, il s’est adapté, à des prix très élevés (en ce sens que beaucoup de cellules sont mortes, cela nous le savons pour d’autres raisons) à fonctionner avec des métaux voisins, c’est-à-dire des métaux ayant des propriétés voisines comme par exemple zinc, cobalt, manganèse. Mais ce qui est important, c’est que ces sept-là provoquent dans la molécule d’ADN des variations extrêmement caractéristiques et différentes les unes des autres.

Nouveau regard, nouvelles pratiques, entretien Léon Geerinckx et Christine Hardy

L’aspect spirituel se distingue, par rapport au matériel, par son aspect global. La locomotive est un phénomène tout à fait global. Or le spirituel pourrait devenir une matérialisation globale et serait ainsi infiniment plus profitable à l’homme. L’aspect spirituel, c’est donc l’agencement des choses globale­ment, et l’aspect matériel, localement. Mais, en fait, le matériel et le spirituel sont fondamentalement la même chose ; seul, un degré de complexification, de complétude, les sépare.
Pour revenir à la médecine, les 80 % viennent du fait que la conscience, qui est l’élément agissant de cette médecine, se trouve du côté contrôle. On ne pourrait pas mettre 100 % car il y a des gens qui naissent avec un karma génétique et ce n’est pas de leur faute s’ils sont débiles.

Pour une stratégie de l'innovation, entretien Rémy Chauvin et Christine Hardy

j’ai toujours été attiré par des trucs assez bizarres qui n’attiraient pas tout le monde. C’est peut-être pour cela que je me suis intéressé à la parapsychologie d’ailleurs, mais je me suis occupé aussi d’insectes et j’ai étudié des choses assez mystérieuses, enfin dans ce temps-là, dans ma jeunesse qui est fort lointaine, à cette époque, c’était mystérieux : c’était les comportements sociaux des animaux…

L'Esprit dans la Matière, entretien Jean Charon et Christine Hardy

En fait, Newton n’était pas aussi rationaliste qu’on voudrait le faire croire : il a écrit autant sur l’alchimie et sur le divin que sur l’optique et la gravitation. Ainsi, il distinguait deux sortes de lumières : la lumière phé­noménale qui faisait l’objet de son optique et la lumière nou­ménale qui devait jouer un rôle dans la pensée et dans les phé­nomènes du vivant, un rôle fondamental, donc. Or il est très curieux de voir ce que l’on formule maintenant dans le cadre d’un rapprochement entre l’esprit et la physique : que précisé­ment dans les particules qui sont porteuses d’esprit, c’est-à-dire les électrons, cet esprit lui-même est porté par la lumière. Les électrons que l’on étudie en physique ont des caractéristiques spirituelles, et cela parce qu’ils sont de véritables micro-univers, tout semblables à notre immense univers, mais enfermant un espace et un temps particuliers où les phénomènes évoluent en allant vers l’ordre, au lieu d’aller vers le désordre, comme c’est le cas dans notre univers observable.

Le tissu relationnel humain, entretien Christine Hardy et Fritjof Capra

L’esprit n’est pas une substance ou une force, mais un ensem­ble de processus caractéristique des êtres vivants. Dans cette optique, l’esprit existe bien avant le système nerveux et le cer­veau. Même une cellule montre un certain phénomène de menta­tion, une certaine activité mentale que l’on peut définir assez rigoureusement dans le cadre de la théorie des systèmes. En fait, cette activité mentale est l’essence même de la vie. Chaque fois que l’on rencontre des structures vivantes, elles manifesteront cette activité mentale. Bien sûr, ce n’est pas une activité mentale complexe comme lorsque nous parlons, c’est très primitif au début, mais cela croit en complexité et on abou­tit à l’esprit humain.

Hazrat Inayat Khan : La résignation

La nature d’un ego non évolué est de prendre en mauvaise part tout ce qui dans sa vie se met de travers de la route menant à l’accomplissement d’un objectif quelconque. Mais si l’on accepte de se résigner devant une difficulté et si cela procure une satisfaction, alors, étant résigné, même sans avoir rien accompli, on aura évolué. Et de cette façon même une défaite pour une âme vraiment résignée est un succès dans la vérité.

Hazrat Inayat Khan : Ne résistez pas au mal

Avant d’en donner une interprétation il faudrait d’abord expliquer ce que veut dire « le mal ». Y a-t-il un acte particulier ou une chose particulière qui peut être désigné comme étant le mal ? Sans doute, l’homme est toujours prêt à désigner une certaine action comme étant mal. Mais rien ne peut être mal suivant un principe déterminé. Alors qu’est-ce que le mal ? C’est quelque chose qui est dénué d’harmonie, qui manque de beauté, qui est sans amour; et au-delà et au-dessus de tout, c’est quelque chose qui ne convient pas et ne s’intègre pas dans la vie. Ce qui est en harmonie avec les possibilités qu’offre la vie ne peut pas être mal. La caractéristique du mal est qu’il ne convient pas à cette harmonie.

Hazrat Inayat Khan et son œuvre

Une grande partie de l’enseignement Inayatien, quand on le regarde dans son ensemble, vise à cultiver la pensée. Mais non pas la pensée dans le sens habituel du terme. Non pas cette culture que l’on pratique dans les Écoles et les Universités où l’on apprend à approfondir tel ou tel sujet limité, où l’on s’entraîne à une certaine méthode d’investigation. Cela n’est pas inutile, mais ne peut mener, là aussi, qu’à un but limité, duquel l’esprit devient pour ainsi dire captif. Une pensée ainsi prise au piège ne peut remplir le grand dessein de la vie humaine. Cultiver la pensée à la manière Soufie veut dire la libérer des conditionnements qui la tiennent entravée. Ces conditionnements sont de deux sortes : les émotions qui proviennent de notre ego, et les habitudes anciennes de penser que nous avons acquises au cours de notre vie. Cette libération est essentielle, parce que c’est seulement une pensée libérée qui peut nous per­mettre de toucher cette Vérité qui est Dieu, qui est la Spiritualité, qui est le Bonheur et la Paix.