Wolter Keers : En fait

Il existe une image classique, tirée du Nouveau Testament, qui dit : « Si le grain ne meurt pas, il ne porte pas de fruit ». Si je suis vraiment honnête et que je regarde au plus profond de moi-même, c’est cela que je veux : mourir, c’est-à-dire donner tout ce que je suis, tout. En donnant, on découvre qu’il y a encore plus à donner, et alors on dit : « Prends cela aussi, je renonce aussi à cela ». C’est en effet une sorte de mort. L’amour est une sorte de suicide. Ce n’est pas seulement un phénomène de surface. Les gens qui papillonnent de l’un à l’autre, et vont comme des papillons d’une fleur à l’autre, parviennent rarement à cette expérience.

Wolter Keers : Le cœur du monde

Traduction libre 1977 : Wolter Keers raconte comment il a entendu le nom de Ramana Maharshi pendant la Seconde Guerre mondiale. C’était le début d’une odyssée qui l’a ramené chez lui en passant par l’Inde. Quand je repense à mon enfance, il est clair comme du cristal que j’ai apporté de nombreux samskaras dans cette vie. […]

Wolter Keers : Indifférence & non agir

Traduction libre Question : N’y a-t-il pas un grand danger de devenir indifférent si l’on commence à penser ainsi ? W.K. : Non. L’indifférence est une forme de résistance. Si je suis indifférent, alors je n’ai pas besoin de m’occuper de vous, alors je peux dire « débrouillez-vous tout seul ». L’indifférence est une sorte de mur […]

Wolter Keers : Le lapin dans le chapeau

Traduction libre Que voit et ressent une personne éveillée ? Bien que la réponse à cette question soit extrêmement simple, elle est en même temps totalement incompréhensible. L’éveillé ressent tout et rien. Pourquoi la réponse est-elle incompréhensible ? Parce que celui qui a posé la question a caché « le lapin de sa personnalité » dans le […]

Wolter Keers : Absent

Traduction libre La libération, l’illumination, est accomplie lorsqu’il n’y a plus d’identification avec le corps, la pensée ou le sentiment : lorsque quelqu’un a compris que « le monde » n’est rien d’autre qu’une façon de penser, et que les pensées ne sont rien d’autre que la Conscience, que l’Essence, la Connaissabilité (Knowingness). Lorsque quelqu’un a vraiment […]

Wolter A. Keers : Que représente Ramana pour moi ?

Traduction libre L’auteur rappelle comment la présence de Sri Ramana Maharshi l’a aidé à comprendre qui il est vraiment. En réfléchissant à la demande de la rédaction d’un article, je me demande ce que Bhagavan a signifié pour moi et la signification qu’il a encore. Je trouve qu’il est impossible de donner une réponse précise […]

Wolter A. Keers : Savoir peut être connu

Traduction Libre Si nous passons en revue tout ce qui a été couvert lors de nos réunions de la dernière année de travail, nous pouvons le résumer en une phrase : il nous a été démontré de nombreuses façons qu’être en esclavage est une illusion. Nous nous demandons très rarement qui est réellement en recherche […]

Wolter A. Keers : Énergie, création et amour

(Revue Être. No 1. 1992) Traduit de l’anglais et publié avec l’aimable autorisation de « The Mountain Path » (janvier 1980). Tout ce que l’être humain connaît, et pourra jamais connaître, est ce qui se présente à « son » esprit, ce qui se déroule dans la conscience qu’il est. Une chaise ou une maison […]

Wolter A. Keers : Jnana yoga - Questions & Réponses

La réponse à toutes ces questions est analogue à la solution du cercle carré. Il importe de se demander d’où procèdent de telles questions et quel genre de réponses on désire obtenir. La question naît dans l’esprit et la réponse qu’on attend doit être dans les termes de la raison. Mais la question est-elle « raisonnable » ? En la posant on oublie que l’esprit lui-même fait partie du monde et qu’il est impossi­ble d’expliquer un tout dans les termes de sa partie. Imaginez un gâteau rond. Partagez-le en huit morceaux. Supposons que chaque morceau représente un individu. Comment s’y prendre pour expliquer à l’un de ces morceaux ce qu’est le gâteau en entier ? C’est une tâche impossible car le morceau ne pourra jamais comprendre ce qui le dépasse, ce qui est plus grand que lui.

Wolter A. Keers : Jnana yoga: Introduction

Celui qui veut distinguer ce qu’il est de ce qu’il n’est pas doit d’abord analyser sa notion du « moi ». Dans des phrases comme : je marche, je m’assieds, je suis grand ou petit, mince ou gros, je travaille, je me repose, etc., le mot « je » signifie le corps. Quand je dis : comme c’est doux… c’est délicieux…, j’entends du bruit, je vois tel ou tel objet, ça sent bon…, le mot « je » signifie le fonctionnement d’un des sens. Et dans des remarques comme : je pense à … ou, je me sens triste ou gai, le mot « je » signifie le fonctionnement de l’intelligence ou des sentiments. Toutes ces expériences ont « je » en commun. Il est donc clair que je ne suis pas déterminé par une de ces expériences, mais que, par contre, le « je » est quelque chose qui s’identifie tour à tour au corps, à une perception sensorielle, à une pensée ou à un sentiment.