Momies ou Individus? Par Ludovic Réhault

Substituer un système à un autre et s’y conformer, ce n’est pas changer, mais passer d’une servitude à une autre, puisqu’après comme avant, notre mentalité reste la même. Tant que nous aurons au cœur la même puissance de haine, la même avidité et la même crainte, le monde restera alerté, hérissé de barrières, semé d’embûches et d’embuscades, et il continuera à être périodiquement dévasté par la guerre. Ce qu’il importe de faire, ce n’est donc pas d’opérer des substitutions ou des conversions, mais d’abord de cesser d’être des machines, mues par des systèmes auxquels nous sommes reliés et asservis par l’habitude, l’avidité, la peur, la loi, comme par des courroies de transmission, et qui ont fait de nous des « Roblots » inhumains.

Michel Random : Quand la sagesse danse: Mawlana et le soufisme

Le soufisme s’adresse comme toute mystique à la fusion amoureuse, qui est l’ultime connaissance. Celui qui a réalisé son unité en lui-même a réalisé son unité en Dieu. « Dieu c’est moi » crie Halladj au 9è siècle et ce cri va déchaîner la plus grande controverse de tout l’Islam entre les mystiques et les orthodoxes. La loi musulmane (la sharia) considère que l’accès de l’homme à Dieu se fait à travers le Prophète Mohammed. La conjonction mystique apparaît comme une hérésie digne de mort. Et effectivement le cri d’Halladj le conduisit à être crucifié et mis à mort.

Une astrologie de la personne, un entretien avec Alexander Ruperti

Pour moi, l’astrologie n’est ni une science, ni un art, mais les deux à la fois. Il ne faut pas oublier que sous l’appellation générique «astrologie» se groupent des approches différentes : astrologies natale, horaire, mondiale, météorologique, etc … Derrière toutes les approches il y a un principe de base : c’est le rapport — qu’on interprète de plusieurs manières — entre la Terre, tout ce qui y vit, et l’univers. Toutes ces interprétations varient — depuis l’homme archaïque jusqu’à nos jours — selon la façon dont l’homme comprend l’univers, se comprend lui-même et comprend sa place à l’intérieur de cet univers.

Pascal Ruga : Ton silence

Tant de paroles de par le monde!
Et seul ton silence!
Ton silence d’étoile de mer!
M’a traversé,
A fait s’épanouir la madrépore calme de mon cœur étonné,
De mon cœur tranquille et perdu au sein des hautes herbes,
Au sein des océans percutant leurs symphonies,
Non plus la fatalité d’abandon,

Silvius RUSU : Krishnamurti comme précurseur d’une nouvelle ère...

Mais il existe une autre partie du cerveau qui n’est pas éveillée et que nous pouvons vitaliser dès aujourd’hui. Cet éveil n’est pas question de temps. C’est une explosion révolutionnaire qui, aux sources de toute chose, surgit et empêche que se cristallise, que se durcisse, par les dépôts du passé, une structure psychologique. Cette lucidité aborde chaque problème au fur et à mesure qu’il se présente, et l’importance du problème devient secondaire.

Pascal Ruga : D'une réalisation difficile...

Pour une réalisation pleinement humaine, le plus difficile, c’est d’être présent à ce que nous sommes à chaque instant, de ne plus nous laisser bloquer par une connaissance théorique qui est toujours en porte-à-faux sur la vie. Agrandir le champ de notre sensibilité, c’est nous soustraire à l’emprise du mental dont nous ne connaissons que trop la valeur restrictive et les illusions derrière lesquelles il nous entraîne.

Pascal Ruga : Je n’ai rien à demander

« RIEN », et le mystère d’Amour se confond en cette simple phrase, du même coup tout s’amasserait en une gerbe de lumière compacte où Aimer dépasserait l’homme et ses faiblesses, où la mort serait surprise puisque la vie même ne serait pas demandée…

Pascal Ruga : Le cimetière des mots et l’inspiration poétique

Le Réel c’est l’état poétique pur. Tous les mots ne sont que des approximations. Notre orgueil c’est de vouloir opérer un choix parmi eux, alors qu’il serait plus humble qu’ils nous choisissent, et ainsi de nous abandonner au « naturel » qu’ils nous révèlent.

Pascal Ruga : Existe-t-il une Technique d'approche du réel ?

Une des premières choses dont il faut bien nous convaincre, c’est que le réel ne se poursuit pas. Nous n’avons aucun pouvoir de le révéler en nous à l’aide de techniques plus ou moins progressives. Nous devons nous attacher à comprendre qu’il n’est donné à personne d’appréhender le réel comme étant une entité que l’on conquiert de haute lutte. On ne peut dualiser la nature propre des choses pour en atteindre l’unité. On ne peut être en même temps en deçà et au-delà de ce que nous sommes.