Les différents aspects de la pratique ne sont pas séparés. Il n’y a ni degré ni étape, et la pratique n’est pas un moyen, comme une échelle pour grimper jusqu’au ciel, ou un tabouret sur lequel on grimpe pour attraper un pot de confiture. L’esprit de tous les jours, la vie quotidienne sont la pratique de la Voie. Il n’est pas nécessaire de vouloir se couper du monde, de se séparer des autres. L’esprit du Zen, c’est la pratique avec les autres, au milieu de la souffrance du monde. La pratique elle-même crée une véritable métamorphose dans le corps et l’esprit du pratiquant et cette révolution intérieure influence tout l’environnement : quand l’esprit devient libre de ses attachements, tout l’environnement devient libre à son tour et chaque jour est un bon jour pour ceux qui pratiquent la Voie.
Roland Rech : Zazen voie de l'autre rive
