L’on croit communément être né dans ce monde en tel lieu, tel jour de telle année, qu’on a grandi dans un environnement spécifique. Le monde, ou univers, est dit exister depuis des temps immémoriaux et, pense-t-on, continuera d’exister à jamais. Toutes les créatures naissent puis meurent, et chacun de nous est destiné à mourir un jour ou l’autre. Nous possédons un corps, des organes sensoriels, un mental, etc. Nous sommes assoiffés de connaître les bienfaits que nous offre le monde extérieur, mais voulons échapper aux choses et aux circonstances indésirées de l’existence…
Catégorie : Traditions
Maud Forget : OM = AUM, le son primordial

AUM est formé de trois lettres qui selon les lois de la phonétique sanscrite se fondent en une seule : O prolongée par un point d’orgue noté M. OM se prononce en une seule émission de voix. Ces trois lettres sont secrètement associées à tout ce que les conceptions hindoues comptent de trinités dans les domaines les plus divers. Il est dit dans la Mandukyopanishad, Sloka 27 : « OM est en vérité le commencement, le milieu et la fin de toute chose. »
Patrick Lebail : Lumière de la Brihad-Aranyaka - Upanishad: Le sage et son épouse
O bien-aimée, l’époux n’est pas aimé pour lui-même mais pour l’amour du Soi. O bien-aimée, l’épouse n’est pas aimée pour elle-même, mais pour l’amour du Soi. O bien-aimée, les fils ne sont pas aimés pour eux-mêmes, mais pour l’amour du Soi. O bien-aimée, la richesse n’est pas aimée pour elle-même, mais pour l’amour du Soi. O bien-aimée, le brahmine n’est pas aimé pour lui-même, mais pour l’amour du Soi. O bien-aimé, les mondes ne sont pas aimés pour eux-mêmes, mais pour l’amour du Soi. O bien-aimée, les Dieux ne sont pas aimés pour eux-mêmes, mais pour l’amour du Soi. O bien-aimée, les êtres ne sont pas aimés pour eux-mêmes, mais pour l’amour du Soi. O bien-aimée, il n’est rien qui soit aimé pour soi-même, c’est pour l’amour du Soi qu’on l’aime.
Mawlânâ Djalâl Od-Dîn Rûmî : Ode mystique
J’étais le jour où les Noms n’étaient pas ;
Il n’y avait nul signe d’existence d’un nommé.
C’est par nous que Noms et Nommés furent manifestés,
Ce jour où n’étaient ni « Je », ni « Nous ».
Shankaracharya : Le saint dédain du non-soi (anatma-shri-vigarhanam)
On acquiert un savoir honoré par le roi, et après ? On devient riche et influent, et après ? On se divertit avec une jolie femme, et après ? Certes, ce n’est pas ainsi que le Soi est perçu. On se pare de bracelets et autres joyaux, et après ? On revêt des habits de soie, et après ? On se régale avec des mets exquis, et après ? Certes, ce n’est pas ainsi que le Soi est perçu.
Patrice Lambert : Le tch'an voie de gnose
Chaque Eveillé, laisse transparaître la suprême Réalité à laquelle il est identifié. Celle-ci est toujours la même ; seuls peuvent varier la pédagogie du maître, en fonction de son style propre ainsi que le niveau et les exigences du disciple… Ceci explique que les traits fondamentaux du Bouddhisme indien se retrouvent dans l’école chinoise et cet aspect, souvent minimisé par les sinologues mais bien mis en lumière dans un livre récent, parle en faveur des grandes correspondances de tout enseignement de gnose. On sait par exemple, que le trait caractéristique du Tch’an est la primauté absolue accordée à l’expérience ultime et au moyen le plus rapide pour y parvenir. Mais le Bouddha, avant l’école chinoise, avait déjà mis l’accent sur cette priorité en rejetant tous les systèmes doctrinaux, toutes les Écritures qui prévalaient de son temps ainsi que tous les rituels. C’est au cours d’une expérience personnelle que le Bouddha avait découvert les causes de l’esclavage douloureux de la personne et la possibilité d’y mettre fin. Son enseignement écarte la spéculation et les concepts pour ne retenir que l’expérience du Réel ; il montre le chemin du Réel, ou la Voie de la Gnose, et rien d’autre.
Jésus-Christ : Le catholicisme : Le salut

En un sens, le catholicisme n’est donc pas une religion « pure » une doctrine spirituelle de salut indépendante du contexte historique. Il a déjà eu plusieurs visages, et il en aura d’autres. C’est pourquoi, pour le comprendre, il faut procéder en plusieurs étapes, superposer des lectures faites sous des éclairages différents, réunir des points de vue dont aucun n’est exclusif et dont tous sont nécessaires.
André Brugiroux : Les Bahaïs

Il n’y a finalement qu’un seul enseignement spirituel, qu’une seule religion inspirée de même source divine, mais elle est révélée PROGRESSIVEMENT. La Foi baha’ie entend être la « leçon » pour aujourd’hui, l’accomplissement des promesses du passé. Elle n’est pas définitive mais relative comme les religions précédentes. Son but fondamental est d’unir le genre humain afin de pouvoir établir la Paix universelle et la justice, l’âge d’or tant rêvé des hommes depuis l’aube de l’histoire, l’âge où « le loup habitera avec l’agneau » selon la formule d’Isaïe. Utopie ou réalité ?
Philippe Clemençot : La résurrection du Christ
La résurrection de Jésus-Christ reste aujourd’hui l’évènement central sur lequel repose la foi des chrétiens. Cette affirmation peut paraître pour certains une simple évidence qui n’apporte rien, pour d’autres le rappel inopportun d’un particularisme, pour d’autres encore un simple archaïsme. Pourtant, à l’heure actuelle, il est possible de repérer des signes qui donnent à penser que l’évidence n’est pas si grande, l’inopportunité si flagrante, l’archaïsme si dépassé…
monsieur Kahlenberg : Le judaïsme
[…] la religion juive est constituée par une série d’expériences religieuses, qu’on appelle tantôt révélation, tantôt inspiration et dont le contenu se trouve consigné dans la Bible et tout spécialement dans la Tora, les Cinq livres de Moïse. Sur ce fond divin, qui renferme les bases de la foi et de la loi, est venue se greffer la tradition orale qui se trouve dans le Talmud, dont l’origine remonte vers le Ve siècle avant l’ère chrétienne. Or, qui dit religion juive aujourd’hui, ne doit jamais oublier cette association indissoluble que représente depuis vingt-cinq siècles dans le Judaïsme la Tora avec le Talmud.