Si Thoreau utilise ses pieds, c’est donc, en fin de compte, au bénéfice de sa tête, ou disons de son être, de son corps-esprit tout entier. Ce n’est pas un sportif qui sort pour abattre des kilomètres, il ne fait pas de « footing », comme on dit. Il pratique la marche intelligente. Pour lui, marcher, c’est se mettre en rapport (en harmonie, en sympathie) avec une intelligence (diffuse) qui dépasse le savoir.
Kenneth White : Marcher avec Thoreau
