Paul Pujol : Du désir de discours sur l’éveil

Un jour après avoir discuté longtemps avec un ami, celui-ci nous posa une question en forme de reproche, question que nous trouvions très étonnante : « Pourquoi ne parlez-vous jamais de votre éveil ? Cela pourrait intéresser de nombreuses personnes, je ne comprends pas votre discrétion que je trouve d’ailleurs excessive. » Tout d’abord comment savoir qui est éveillé ? […]

René Fouéré : L'amour véritable selon Krishnamurti et l'Évangile

On trouve dans l’évangile selon Matthieu des passages qui traitent de l’amour et des relations humaines en des termes qui sont, première vue, aussi révolutionnaires que ceux de Krishnamurti sur ces mêmes sujets (voir mon étude « Krishnamurti et l’amour véritable » dans mon livre La Révolution du Réel Krishnamurti p. 139). Mais il faut […]

Docteur Jacques Vigne : Violence et sacré

Certes chez l’homme, il y a des pulsions comme chez l’animal. Mais ce qui fait que l’homme est homme, disait Aristote « c’est qu’il est plus apte à l’imitation. » (Poétique) Cette faculté d’imitation, Girard en fait un axe de sa pensée. Il l’appelle mimésis. Le singe en possède le germe, lui qui a la faculté précisément de « singer ». Mais c’est chez le petit de l’homme que le mimésis prend tout son développement. Quel appren­tissage culturel serait possible sans cette faculté ? Le bébé n’apprend-il pas déjà sa propre langue maternelle par imitation essentiellement ?

Jacques Oudot : L'exemple

Où se trouve l’exceptionnel de l’homme ? Dans l’imagination et dans la personne ; à partir d’une infinie banalité chaque individu a la possibilité de connaître l’exceptionnel dans une personnalité ; l’individu, c’est la routine ; la personnalité, c’est ce qui est unique. Et cette banalité se retrouve dans le comportement vestimentaire, gestuel, langagier, rituel, etc. Or, notre projet est de devenir unique, alors que nous fabriquons sans cesse du multiple, du banal, de l’ordinaire, où tout ressemble à tout ; comme un fœtus ressemble à un autre fœtus, une cellule ressemble à une autre cellule, une fourmi ressemble à une autre fourmi ; vus d’un peu haut, tous les hommes se ressemblent ; « Il faut voir les hommes d’en haut », disait Sartre ; mais, d’un peu plus près, chaque personne humaine apparaît aussi unique et surprenante qu’un cosmos.