Jean-Louis Victor : Le Spiritisme

Le mot « spiritisme » évoque pour beaucoup la possibilité d’entrer en communication avec les morts. Faire du spiritisme équivaut à faire parler une table, un soir avec quelques amis… Le spiritisme représente bien autre chose : c’est non seulement une science avec ses expériences et ses lois mais aussi une philosophie évolutionniste ; comme l’a montré le Dr Geley (ancien directeur de l’Institut métapsychique international) dans son remarquable exposé sur la Synthèse spirite dont nous extrayons quelques passages : « D’après ses adeptes, la doctrine spirite serait une science positive, basée sur l’étude expérimentale des phénomènes psychiques et les enseignements des esprits élevés. « Incessamment perfectible, elle ne doit avancer que pas à pas, réservant les déductions lointaines et les généralisations hâtives, et se bornant à l’exposition des points bien établis….

René Fouéré : Spiritualité et parapsychologie

Plusieurs d’entre eux furent, en certaines cir­constances, très péniblement affectés par ces forces inattendues et importunes, sinon indési­rables, qui, se manifestant en eux ou par eux, faisaient de leur personne un objet de curiosité, venaient les distraire ou les détourner, en quelque sorte, de leur recherche essentielle et risquaient de les faire trébucher sur le chemin simple et direct de leur accomplissement, ce che­min central et vertical qu’on voit sur le dessin de saint Jean de la Croix illustrant son livre La Montée du Carmel. Comme ils n’avaient nulle soif de l’empire de ce monde, les prodiges dont ils étaient l’objet ou la cause involontaires leur apparaissaient, au regard de leur entreprise cru­ciale, comme une sorte de divertissement futile ou comme le masque séduisant d’une tentation de puissance susceptible de compromettre ou même de ruiner irrémédiablement tous les résul­tats de leurs efforts antérieurs. Ils pouvaient voir encore dans ces phénomènes, par lesquels ils étaient parfois jetés dans un très cruel embar­ras, les brillantes scories de cette fusion de leur être qui devait les amener à leur transfiguration spirituelle.

José Lorenzatto : La lévitation est-elle prouvée ?

En laboratoire, et par des statistiques, on pourra obtenir une confirmation à petite échelle du fait que toutes, ou presque toutes, les personnes possèdent quelques facultés parapsychologiques manifestes ou latentes. Mais de vrais phénomènes parapsychologiques, particulièrement ceux à effets physiques, ne pourront jamais être obtenus en laboratoire dans leur dimension réelle, et, moins encore, avec la fréquence que les statistiques mathématiques exigent. Vouloir soumettre l’histoire et la parapsychologie — en tant que science et vérité — à la statistique et au laboratoire, est une erreur très grave. C’est l’homme de science qui doit s’adapter aux exigences de la réalité et non pas la réalité aux concepts pré-établis par certains scientifiques.

Hazrat Inayat : Le message prophétique

La réponse est celle que Roumi donne: « Il y a des objets que l’homme fabrique pour s’en servir comme instruments et il y a des objets qui lui tombent dans la main et qui ont été faits pour son usage, comme son instrument, par la nature ». Ceci montre qu’il y a des cœurs qui viennent déjà tout prêts à percevoir la condition de l’Esprit Divin. On pourrait demander: « qu’est-ce que l’Esprit Divin? » L’Esprit Divin est la collectivité de l’Esprit, celui de chacun et de tous; mais cependant plus profond que l’esprit de quiconque et plus vaste que tout esprit connu.

Beethoven, Bach, Mozart, ou... Rosemary Brown ? Un reportage de Joël André

Liszt. Chopin, Schubert, Beethoven, Bach et Mozart, Schumann, Berlioz, Brahms, Rachmaninov, Grieg, Debussy et Stravinsky. La mort a-t-elle vraiment mis fin à l’activité créatrice de ces treize compositeurs ? Sont-ils, au contraire, à l’origine des œuvres musicales que produit par centaines, depuis 1964, le médium britannique Rosemary Brown (1916-2001) ? Dérision, indifférence, méfiance. Enquêtes. Expertises, recours à l’ordinateur. Et peu à peu, à partir de 1968, une partie de la presse et de la critique musicale se font à l’idée que cette « musique de l’au-delà » pourrait bien être authentique. Car il ne s’agit pas d’expertes imitations — Rosemary Brown a d’ailleurs une formation musicale très rudimentaire — mais d’œuvres entièrement originales. Ce que l’on décèle, ce n’est pas seulement le « style » d’un Liszt, d’un Chopin ou d’un Rachmaninov, mais leur intuition et leur démarche créatrices mêmes…

le Dr Alain Assailly : Pourquoi rêvons-nous ?

Le rêve n’est-il pas, en effet, pour celui qui vit trop exclusivement de raisonnements, un facteur de détente grâce à la part que l’imagination y joue ? Le concept refoule trop facilement l’image qui pourtant est pour lui une servante utile…, même si elle en prend à son aise ! « Ce n’est pas le rêve qui crée l’imagination, nous dit Freud, c’est l’activité imaginative inconsciente qui joue, dans la formation des pensées du rêve, un rôle considérable. » Notre imagination s’y donne libre cours…

Joël André : Clairvoyant et visionnaire ! Le sensitif Hollandais Gérard Croiset

Je n’ai pris conscience de la voyance comme faculté paranormale que vers l’âge de 25 ans. Je « voyais » déjà de nombreuses choses par vision paragnostique, mais j’étais persuadé que c’était tout naturel et que les autres voyaient la même chose que moi. C’est alors que j’ai fait la rencontre d’un vieil homme, qui m’avait invité un jour chez lui avec ma femme. Lorsque je suis entré dans la pièce, notre ami me dit : « Croiset, je « vois » autour de vous une personne comme ceci et comme cela, et une autre personne de tel et tel aspect, etc. » Et il me décrivit très exactement mon père et mon frère, tous deux décédés. Puisqu’il avait amené la conversation là-dessus, je me suis mis à mon tour à lui décrire les « personnes » que je « voyais » autour de lui. Il avait l’air très surpris et il s’est écrié : « Vous aussi, vous êtes un clairvoyant ! »…

Z. William Wolkowski : De la responsabilité du chercheur

La tradition orientale, par exemple, ne leur attache que peu d’importance. Au mieux, elle suggère de les négliger et de les éviter, car il ne s’agit pour elle que de manifestations secondaires d’un cheminement de découverte, plein d’embûches et d’épreuves, jusqu’au moment où l’homme serait prêt à les assumer pleinement ; et elle souligne les dangers divers liés à leur développement désordonné. Dans cet esprit, elle fait une heureuse distinction entre les manifestations d’un maître spirituel, d’un envoyé de Dieu, même insignifiant, et celles d’un acteur PK utilisant ses pouvoirs comme magicien.

le professeur Robert Tocquet : Guérison miraculeuse ou guérison paranormale?

En somme, quels sont les deux caractères primordiaux et spécifiques qui caractérisent les guérisons miraculeuses du genre de celles que nous venons d’examiner ? Ce sont, d’une part, un processus de réfection tissulaire ou de régénération d’organes, et, d’autre part, la grande rapidité de ce processus. Or, la régénération est un phénomène bien connu en biologie. Elle consiste en une réédification d’une partie d’un organisme lorsque celle-ci a été détruite.

Aimé Michel : Le crépuscule du matin

On souffre toujours, on meurt toujours seul. Tout se partage, sauf la douleur. L’être le plus tendre et le plus aimé ne peut, quand vous souffrez, que se pencher sur vous et se tordre les mains. Tout son amour ne vous soulage de rien. Et parce que c’est là un état de violence contraire à notre condition et la douleur un désordre, tout patient est à la fois un peu moins et un peu plus qu’un homme, un peu moins par la privation qu’il endure, un peu plus par tout ce qu’il découvre en lui-même d’inconnu en se débattant. L’homme bien portant est un prisonnier paresseux qui rêve sur sa paillasse, ignorant qu’il est en prison. Mais que la prison prenne feu et le paresseux va pour la première fois frapper de son front et palper de ses mains le mur enfin découvert, à la recherche d’une issue.