Pour la grande majorité des hommes, l’au-delà ne devient qu’un désir de survie, le présent n’est plus qu’une continuelle poursuite des envies les plus pugnatives, et vivre en société en devient coriace d’agitations artificielles où le problème de chacun est de se mettre devant celui qui le précède… Bien heureusement le sourire d’un petit enfant est toujours là pour nous faire voir l’autre face de toutes ces misères. La Beauté existe, et l’Esprit d’où elle est née aussi.
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D. Casterman : « La structure de l'illusion »
L’homme pense avec des mots qu’il associe à des images mentales et des états émotifs variables auxquels il identifie les événements pour se construire une représentation du monde et de lui-même; c’est ce que j’appellerai « la pensée psychologique ». Il existe deux types de pensée : d’une part, ce que nous avons nommé les « pensées psychologiques » et, d’autre part, ce que nous appellerons les « pensées naturelles ».
R. Welvaert : Voir, c'est découvrir la beauté et l'inconditionné
La vie a une beauté que l’intellect détruit par la pensée. Seule l’attention permet de voir la beauté sans le fardeau de la routine. La création se passe dans le secret du silence. C’est à la fois simple et sans mesure.
Pierre D'Angkor : Itinéraire 1: L'agonie de notre civilisation dite chrétienne
La vraie connaissance est donc individuelle. La religion au contraire prétend nous enfermer dans une formation collective, créer en nous, sous l’égide de la foi commune, une mentalité grégaire par l’acceptation imposée à tous de ses dogmes incontrôlables. L’opposition des tendances est ici manifeste : d’un côté, un épanouissement progressif de la conscience humaine dans une harmonie collective faite de la richesse variée de ses notes individuelles, et tendant vers une connaissance personnelle qui s’accroît sans cesse. De l’autre, imposition d’un moule intellectuel uniforme dans lequel les esprits doivent être coulés, à l’effet de chanter les mêmes thèmes obligatoires.
« Je ne puis croire qu'en un Dieu qui saurait danser » (Nietzsche) Jacques Michiels et Paolo Bortoluzzi
Pour un danseur, le corps est ce qu’il a de plus précieux pour s’exprimer, comme pour exprimer ce Dieu qui l’habite. Avec une patience inlassable, le danseur se forge un corps capable de communiquer la flamme intérieure. La recherche de la perfection se fait à travers un corps, celui qui nous a été donné, qu’il convient de rendre en quelque sorte pareil à un miroir.
Kenneth White : Tradition, modernité ...Et au-delà
Kenneth White propose, dans cette étude, de réaliser une synthèse heureuse de tous les enseignements disponibles qu’ils soient d’extrême-Orient, d’Orient, survivance du celtisme, du judaïsme ou du christianisme. Par cette synthèse qui nous est offerte l’homme peut, s’il le veut, réellement progresser et développer cette spiritualité qui lui fait tant défaut.
Mircea Eliade : L’or et l’immortalité
On peut dire que l’alchimiste a achevé la dernière phase d’un projet très ancien qui naquit quand les premiers hommes entreprirent de transformer la Nature. Le concept de la transmutation alchimique est donc la dernière expression de cette croyance immémoriale de l’action humaine sur la transformation de la Nature. Le mythe de l’alchimie est un des rares mythes optimistes : en effet, l’opus alchimicum ne se contente pas seulement de transformer, de parfaire ou de régénérer la Nature ; elle confère la perfection à l’existence humaine, en lui donnant santé, jeunesse éternelle et même immortalité.
A.-M. Cocagnac : Voyage au pays de l’âme ouverte
Une question pourtant demeure. Il semble que certains états de méditation puissent déclencher la perception élargie induite généralement par l’acte sexuel. L’accès au « septième ciel » ne passe pas toujours par la satisfaction viscérale. Certes, l’expérience que recouvre cette métaphore cosmologique peut être de nature très diverse : l’union au Dieu personnel des chrétiens n’est pas la fusion avec le Brahman ou l’expérience du Vide propre aux bouddhistes. Il semble cependant que l’élargissement de la perception habituelle caractérise toutes ces manifestations de type extatique. On pourrait donc parler d’une « échancrure de la conscience » commune à l’orgasme pleinement vécu comme à l’extase apparemment la plus désincarnée.
Serge Brisy : Les élites devant la troisième guerre mondiale
Comprendre que, dans la période présente, l’individu est au premier plan et décide des événements futurs qui le concernent directement — vie ou mort de sa civilisation —, souligner l’importance de l’individu, de son attitude, de son choix qui, toujours et à chaque moment de son existence, se représente sous une forme ou sous une autre, c’est placer l’homme devant ses propres responsabilités et lui faire réaliser que c’est de lui et par lui que surgiront le progrès ou la régression de l’humanité.
Serge Brisy : L'ère nouvelle devant l'actuelle déshumanisation
Le monde n’est pas un cirque où certains chefs, — une petite minorité qui a pu s’emparer d’une majorité par des coups de force, — dressent les autres à n’accomplir que ce qui plaît à leurs dirigeants ; ce monde est une terre d’expérience où la Vie, patiemment, inlassablement, éveille dans l’homme les forces cachées et les pouvoirs qui sont indistinctement en chacun. Admettre la déshumanisation, c’est redescendre vers l’animalité. Et ceci est indigne de n’importe quel humain.