Ce titre, « Retour à la Source », donne l’impression que la source est éloignée et qu’il faut parcourir une grande distance pour l’atteindre. Ce n’est pas vrai. La source est partout; elle est en nous et autour de nous. Nous n’en sommes jamais séparés mais sommes toujours en continuité avec elle. Nous faisons partie de cette source. Dire « Retour à la Source » n’est qu’une façon de parler, car si l’on n’a pas conscience de la Vérité, on a l’impression que la source est éloignée de soi. Tant qu’on n’en est pas devenu conscients, on peut dire que l’on chemine vers elle. Ce cheminement est néanmoins différent de tout autre voyage car on ne peut rien emporter avec soi. En fait il faut tout abandonner. Il faut même s’abandonner soi-même. Ce que l’on appelle toute la journée le « moi », il faut l’abandonner afin d’arriver à la source ou devenir pleinement conscient de cette source.
Étiquette : Travail sur soi
Pascal de Neufville : Souffrance et image de soi
Alors, amie, accepte de te noyer dans ce jeu électronique fou, si tu as bien compris, que tu n’es pas séparée de ces images, que tu es ces images, ces souffrances ou ces plaisirs, que toutes ces images quelle que soit leur nature ont une origine purement mécanique, que toute action en vue de les transformer en autre chose « de plus ou moins que »… est parfaitement illusoire puisque l’entité qui veut transformer est une création de ces mêmes images et que le but à atteindre n’est qu’une autoprojection du passé, alors, cette solitude accablante, ce désert rocailleux, seront la pâte et le levain d’une vie nouvelle, la banquise va se mettre à fondre, le miroir va se fêler, et tu laisseras l’amour réchauffer ton cœur.
Yves Albert Dauge : Pour une anthropologie globale et opérative
Étymologiquement, le vocable ésotérisme correspond à l’intériorisation du regard, ou, plus exactement, à la démarche rigoureuse, profonde, totale, de celui qui veut pénétrer au cœur de lui-même, des êtres et des choses, des Énergies créatrices, du Divin. Par là même, l’ésotérisme exclut toute superficialité, toute partialité, toute fermeture, toute limitation; il tend à l’unité de la vision, à une claire dialectique entre transcendance et immanence; il n’est autre que la Connaissance vivante qui s’accroît sans fin d’elle-même; et il exige de hautes qualités: pureté de l’intention, discernement, courage, persévérance. Ainsi compris, nous préférons ce terme à occultisme, qui traîne après lui des consonances troubles, comme un parfum d’irrationalité et de magie — les « occultistes » étant trop souvent des gens qui recherchent des secrets pour obtenir des pouvoirs —, ainsi qu’à hermétisme, trop lié au domaine spécifique de Thot-Hermès et à l’alchimie.
Douglas E. Harding : Ramana Maharshi, la réalisation de soi et son accessibilité
Sans arrêt, en lisant les écrits des Sages, on rencontre ces deux messages: la Réalisation de soi est ce qu’il y a de plus simple au monde et de plus difficile! La Libération est la récompense d’un travail long, constant et assidu — et en même temps, il en va tout autrement: elle est absolument naturelle, toujours présente, sans requérir d’effort! Mon identité véritable s’impose à moi maintenant, avec une lumineuse évidence, en toute simplicité. Il suffit que j’ose inverser l’orientation habituelle de mon attention et que j’examine le lieu que j’occupe; et (ajoutent-ils) cette vision n’est accessible qu’aux rares personnes qui en sont capables!
Jean Couvrin : «Philosophie éternelle, vision, «vision sans tête ». Approche synthétique
Qu’est-ce que voir? Quelles conditions favorisent la vision? Quel lien existe-t-il entre cette faculté supérieure et la vision oculaire? Plus que l’objet de cet article, ces questions formeront les thèmes privilégiés de ce périodique. Y répondre, c’est — pensons-nous — apporter une contribution utile à la « recherche spirituelle », du moins dans sa formulation et ses possibilités de partage.
Salim Michaël : L'homme n'est-il que le produit du hasard ?
Depuis son état d’être coutumier, l’homme ne peut concevoir ce qui est réellement impliqué pour lui dans le fait de dormir en lui-même — un bien étrange phénomène dont les conséquences sont difficiles, voire impossibles à saisir au premier abord. En réalité, ce sommeil diurne qui l’emporte presqu’aussitôt incarné sur Terre constitue, sans qu’il ne le réalise ordinairement, la véritable mort. L’être humain passe son existence dans un état qu’on ne peut qualifier que de mort-vivant — un curieux état de torpeur psychique qui s’empare de lui et s’interpose continuellement entre lui et l’Aspect Divin de sa double nature au travers duquel seul il lui serait possible d’appréhender sa situation dans le monde et de commencer à agir d’une manière juste dans la vie.
swami Sivananda Hridayananda : Entretiens sur la Bhagavad-Gîta
Je vous ai déjà dit que le mental a la capacité de se trouver des excuses qui paraissent valables, lorsqu’il veut faire quelque chose qu’il ne conviendrait pas de faire. C’est exactement cela qui se passe pour Arjuna. Il dit qu’en face de lui se trouvent des gens mauvais, prêts à tuer, mais « nous, nous sommes des gens vertueux qui ne peuvent pas tuer ». Et il ajoute : « Comment pouvons-nous nous octroyer le royaume et tout le reste par des effusions de sang ? ». Or il sait très bien que la bataille n’est pas livrée pour cela, mais il essaye de se justifier.
swami Sivananda Hridayananda (mataji) : Yamas et niyama(s)
Selon mon Maître, le meilleur silence, c’est de choisir un jour ou une heure et décider de ne dire pendant cette période que ce qui est nécessaire. Ainsi, avant de parler posez-vous la question de savoir si vous pouvez vous passer de ce que vous allez dire et vous constaterez que beaucoup de ces choses sont inutiles. Cela vous aidera à développer votre volonté et, de plus, parler est une perte d’énergie. Garder cette énergie vous aidera pour la méditation. Le mental est moins agité, il y a conservation de l’énergie et cela vous aide à méditer.
Un bouddhisme profond pour le monde moderne - Un entretien avec S.-C. Kolm
Alors, la connaissance n’est plus seulement une accumulation de savoirs mais la conscience de la conscience, une super-conscience dite «éveil» (bouddhi). Connaissance scientifique et connaissance spirituelle deviennent la même chose. Comme se rejoignent ici les deux sens du mot «expérience».
swami Hridayananda Sarasvati (mataji) : Les différents aspects de l'être humain 2
Car les Vrittis, ces modifications du mental, ne peuvent se calmer que lorsque le mental lui-même est calme. Voilà pourquoi Gurudev insistait sur le fait que le Karma-Yoga, c’est-à-dire la voie de l’action, est absolument nécessaire pour tous, car le Karma-Yoga purifie le mental et, purification du mental, cela veut dire calme du mental. Tout ce qui agite le mental est une impureté et Gurudev pensait qu’il devait y avoir un équilibre entre les trois aspects de notre être. Nous avons en nous un aspect d’activité, un aspect de sentiment et un aspect de raison. Et tous ces trois aspects doivent être développés harmonieusement, sinon il y a déséquilibre et si ces trois aspects ne sont pas équilibrés, il est impossible d’obtenir l’intégration, l’équilibre…