Mais une fois que le christianisme est devenu la religion officielle de l’Empire romain, il a intégré les structures qu’il rejetait à l’origine. Sa légitimité a été renforcée par le soutien de l’État, et l’État a à son tour tiré une légitimité morale supposée du soutien de l’Église. À mesure que de plus en plus de personnes, à Rome et au-delà, se convertissaient au christianisme, celui-ci devint victime de son propre succès. Bien que ces personnes aient rejoint l’Église avec des intentions honnêtes, elles ont apporté avec elles les hypothèses et les perspectives issues de leurs croyances antérieures (païennes).
Paul Cudenec : Le christianisme et les forces du mal
