Charles Hirsch : Les soixante-dix faces de la science
Et la Kabbale ne met-elle pas justement sur la voie de cette évidence première en soulignant que Dieu se nomme ainsi « quand les sentiers sont barrés et ne conduisent nulle part », c’est-à-dire quand toute évidence banale, quand tout « cela va de soi » en vient à s’évanouir à la première réflexion critique ? Nous avons là un exemple particulièrement frappant des rapports de la Kabbale et de la philosophie : le philosophe, sachant par la Tora que Dieu fait l’homme à son image et, par le Zohar, que Je suis engendre toute chose, se voit, au commencement de sa philosophie, guidé vers son propre Je suis.