L'imaginal et l'homme de lumière de Michel Random

| Catégories : Random Michel | Mots-clés : , , , ,

Tout homme libéré, qu’il soit un saint chrétien ou sage traditionnel est toujours représenté, entouré d’une auréole. C’est pour signifier que le corps apparent se confond avec le corps de lumière. Les astres et les étoiles deviennent alors les luminaires symboliques de ce corps. Cela signifie que l’homme possède non plus la connaissance des sens, ou la connaissance de l’intellect, ou de celle même de l’esprit spirituel, cela signifie que l’homme a perdu le voile de ce qui est séparé, il possède la lecture réelle des choses, il en perçoit la nature profonde, il est désormais hors de toute souffrance, et même au-delà de tout sentiment…


monsieur Kahlenberg : Le judaïsme

| Catégories : Traditions | Mots-clés : ,

[…] la religion juive est constituée par une série d’expériences religieuses, qu’on appelle tantôt révélation, tantôt inspiration et dont le contenu se trouve consigné dans la Bible et tout spécialement dans la Tora, les Cinq livres de Moïse. Sur ce fond divin, qui renferme les bases de la foi et de la loi, est venue se greffer la tradition orale qui se trouve dans le Talmud, dont l’origine remonte vers le Ve siècle avant l’ère chrétienne. Or, qui dit religion juive aujourd’hui, ne doit jamais oublier cette association indissoluble que représente depuis vingt-cinq siècles dans le Judaïsme la Tora avec le Talmud.


Vintila Horia : Sur l’imminence de la découverte d’un langage anagogique

| Catégories : Essais | Mots-clés : , , ,

Le langage scientifique n’est donc pas capable de se confondre avec la réalité, mais seulement de la dire, en laissant à la poésie la tâche d’aller plus loin (plus haut, anagogiquement). […] Le discours rationnel serait donc condamné à traiter des choses qui n’ont aucune relation avec la signification de la vie, et à se limiter au monde des faits, tandis que ce serait au langage poétique d’aller de l’avant, jusqu’au fond du monde des valeurs, là où la morale se confond avec l’esthétique, le beau avec l’éthique, sous une lumière que Platon avait déjà pressentie.


Yves Christen : L'orgasme cérébral créateur d'idées

| Catégories : Christen Yves | Mots-clés : , ,

POURQUOI pense-t-on ? Ce genre de question admet, on s’en doute, outre un grand aveu d’ignorance, toutes sortes de réponses. Celle que je désire exposer ici tient en peu de mots : on pense pour se faire plaisir. Je dirais même : on vit pour se faire plaisir. A la base de toutes les activités des êtres vivants, prend place une tendance à rechercher la gratification. Une aspiration — non au bonheur qui est un mot abstrait choisi pour recouvrir une aspiration idéologique plus qu’une réalité vécue — mais au plaisir.


Jacques Brosse : Alan Watts, histoire d'un échec

| Catégories : Brosse Jacques, Portrait | Mots-clés : ,

En effet, ce sursaut de révolte, commun à tous les adolescents, avait entraîné le jeune Watts dans une quête passionnée de connaissances essentielles — de la Connaissance tout court. Non seulement, à quatorze ans, il lit Lao Tseu et Vivekananda, les Upanishad et la Bhagavad-Gîta, mais, payant de sa personne, il pratique la respiration profonde du Yoga, puis s’engage même tout seul dans les périlleux exercices du Raja Yoga, lesquels le conduisent promptement à l’infirmerie de son collège. Il cherche et finalement, par hasard comme toujours, il trouve. Un livre sur l’enseignement du Bouddha l’éclaire ; entre les pages jaunies, il découvre un prospectus avec une adresse, celle de la Buddhist Society fondée en 1924 à Londres par Christmas Humphreys. Existait donc tout à côté de lui ce à quoi il aspirait, le lien avec le lointain Extrême-Orient.


Alain de Benoist : Les dédales du labyrinthe

| Catégories : de Benoist Alain, Mythe / Conte / Tradition | Mots-clés : , , ,

On a proposé bien des interprétations du labyrinthe : représentation rituelle d’une épreuve initiatique, figuration de l’univers, de la terre, des enfers, symbole des entrailles humaines liées à la divination, « maison » où la Terre-Mère accomplirait chaque année son union sacrée (hieros gamos) avec le Père céleste, etc. On a souligné aussi le fait que le labyrinthe reprend et amplifie le thème de la caverne, qui semble avoir joué un rôle dans la religion depuis le paléolithique. D’autres auteurs ont vu — à plus juste raison — dans le labyrinthe l’« aboutissement » d’un dessin de spirale.


le pasteur Schyns : Protestantisme et tolérance

| Catégories : Traditions | Mots-clés : ,

Si l’on se contentait de consulter les faits, on pourrait déclarer que le protestantisme, comme beaucoup d’autres religions, a péché par intolérance. Il en fut ainsi, en tout cas, dans les premiers temps de la Réforme, à Marbourg, lors des entretiens sur la sainte cène, Luther se montra irréductible dans sa position et refusa de tendre la main à Zwingli; à Genève, Michel Servet, qui s’était prononcé contre la doctrine de la trinité, fut condamné comme hérétique et fut brûlé vif sur le plateau de Champel; aux Pays-Bas, dès le début du XVIIe siècle, les Remonstrants qui désiraient assouplir la doctrine de la prédestination, furent condamnés par le synode réformé à Dordrecht et deux cents pasteurs furent destitués.


chef Gayle High Pine : Wakan Tanka Le grand esprit, permanent et stable

| Catégories : de Miller Roland, Traditions | Mots-clés : ,

Toute notre existence est faite de révérence. Nos rituels renouvellent l’harmonie sacrée qui est nous. Chacun de nos actes — manger, dormir, respirer, faire l’amour — est une cérémonie qui rappelle notre dépendance à l’égard de la Terre Mère et notre parenté avec tous ses enfants. Les chrétiens eux, séparent le spirituel du physique, mettent la religion dans son compartiment et jugent le monde physique comme malin, mauvais et comme la préparation vulgaire d’un monde à venir.


Michel Random : L'art Visionnaire

| Catégories : Arts, Entretien/Interview, Random Michel

La tour de Babel, c’est le symbole de la confusion des langues ; s’il y a confusion des langues, c’est qu’il y avait une langue originelle non confuse, et que par conséquent, cette langue originelle, c’était une langue vraiment transmise. Et qu’était-ce que cette langue ? La langue où tout était fusion, où l’homme avait la possibilité de comprendre les différents plans de l’être : les plans minéral, végétal, animal et humain. Il y avait par conséquent là un langage que l’on peut appeler le langage des anges ou le langage de Dieu ; le langage cosmique lui était accessible.


Fritjof Capra : Par-delà le monde des contraires

| Catégories : Capra Fritjof | Mots-clés : , , ,

Le mystique transcende le domaine des concepts intellectuels et, en le transcendant, il prend conscience de la relativité de tous les contraires. Il réalise que bien et mal, plaisir et peine, vie et mort ne sont pas des expériences absolues appartenant à des catégories différentes, mais simplement deux aspects d’une même réalité, les parties extrêmes d’un ensemble unique. La conscience de la bipolarisation, et donc de l’unité des contraires, est considérée comme l’un des plus grands desseins humains dans les traditions de l’Asie. « Sois éternel dans la vérité, par-delà les opposés terrestres », tel est le conseil de Krishna dans la Bhagavad-Gîta, et le même conseil est adressé aux adeptes du bouddhisme.