Salomon Katz : Un sage parmi nous

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C’est dans cet hôpital d’Ismaïlia que je devais faire la connaissance du Docteur Godel dont je ne savais à cette époque que ce que savait tout le monde autour de moi, qu’il s’agissait d’un cardiologue réputé, d’un professeur vénéré par ses élèves, et de plus d’un humaniste estimé par ce que le pays comptait de véritables hellénisants. J’ignorais que, nonobstant ses nombreux voyages en Grèce d’abord, et ailleurs, sa curiosité en éveil l’avait incité à aller étudier, en Inde même, auprès de maîtres spirituels vivants, cette fameuse pensée millénaire, ou plutôt cette sagesse millénaire au-delà de toute pensée dont, quelques années auparavant j’avais eu le privilège d’approcher un des plus nobles représentants, je veux parler du Swami Siddheswaranda, grâce auquel, pour la première fois, la spiritualité indienne pour moi prenait chair. Sa rencontre préludait à une autre rencontre, celle de Roger Godel. Celui-ci, en effet, ayant appris l’intérêt que je portais à cette recherche, m’avait spontanément invité à venir le voir, et c’est de cette époque que date une amitié qui ne s’est jamais démentie depuis, et une connaissance que j’ai toujours aimé approfondir de l’homme et de son œuvre.


Jacques Oudot : Des rives de l'inconscient à la dérive des consciences

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Mais le paradoxe est tel que si la notion d’inconscient nous conduit à plus d’humilité et de finesse dans nos réflexions sur la communication, l’église psychiatrique semble avoir développé la qualité inverse : l’orgueil démesuré de vouloir rendre conscient tout et tout, comme si la reconnaissance du secret nécessaire devait conduire à la connaissance de ce secret ! Est-ce à dire que l’essai de comprendre l’inconnaissable est toujours entreprise luciférienne ? Est-ce à dire que toute science est prométhéenne ?


Theodore Roszak : Le monstre, le titan et la nouvelle gnose

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Connaître Dieu par l’ordonnance des choses est une déduction, peut-être fragile aux yeux des logiciens sceptiques, mais de caractère au moins vaguement scientifique. Connaître Dieu par la puissance de l’instant est une épiphanie, une connaissance qui nous mène loin de la respectabilité scientifique. Pourtant, c’est là que la gnose atteint son sommet, devient connaissance acceptant de se plier à la discipline du sacré. Elle ne se ferme pas devant les épiphanies qu’offre la vie sous prétexte qu’elles seraient « simplement subjectives ». Elle permet plutôt à l’expérience de s’étendre, elle l’invite à prendre tout son sens. Après tout, si Galilée avait raison de traiter de fous les hommes qui refusaient de regarder la Lune dans un télescope, que devrions-nous dire de ceux qui refusent l’invitation de Blake à voir l’éternité dans un grain de sable ? La gnose tente d’intégrer ces moments d’émerveillement extatique ; elle les considère comme une avance sur la réalité et, de loin, la démarche la plus excitante qu’ait entreprise l’esprit. Car là est la réalité qui donne à nos vies leur sens transcendant.


René Dubos : Médecines traditionnelles et médecine de demain

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Un Prix Nobel, biochimiste extrêmement célèbre avait étudié la chimie des sucres. Il découvrit avec son équipe de chercheurs que leurs cobayes avaient une chimie du sucre tout à fait différente selon les saisons et cela, dans les mêmes conditions et aux mêmes températures. Lorsqu’un jour, j’ai demandé à ce chercheur pourquoi il n’avait pas continué ce travail, il me répondit : « ce que nous voulions comprendre, c’étaient certains mécanismes chimiques »…


Michel Random : Libres propos sur Stéphane Lupasco

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Je suis un amoureux : par tempérament et par vocation sans doute, je suis à l’égard de Lupasco un amoureux contrit : car si comme moi vous allez à travers ses livres à la pêche que de perles n’allez-vous pas ramener. Des perles oui, mais à quel prix. En voici une : « L’univers, toute chose, est un rêve, pour ainsi dire en soi : la trame du monde s’il existe et, chose étonnante, afin qu’il existe, est faite de rêve »…


Albert Méglin : Quand la science rejoint la sagesse

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Il nous appartient de vivre dans la résonance, en harmonie, en accord avec l’Univers et en lui. L’intelligence la plus élémentaire nous impose de chercher à le sentir et à le comprend Nos facultés humaines, uniques dans le monde manifesté, nous permettent de nous ouvrir à une compréhension de l’Univers et de connaître ses lois. Parallèlement, l’évolution d’une science globalisante et non uniquement analytique découvre que le physique et le psychique sont intimement liés, solidaires et complémentaires; que nous sommes un tout en nous mêmes lié au Grand Tout et que, globalisés en nous-mêmes, apparemment individualisés, nous sommes aussi membres du Tout.


Alain de Benoist : L'œuvre et la pensée de Raymond Ruyer

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La philosophie de Raymond Ruyer est donc une philosophie des sciences en ce sens qu’elle récuse toute philosophie qui récuserait la science (« la connaissance est scientifique ou fausse »). Mais, dans le même temps, elle prend appui sur le savoir scientifique pour répondre à l’énigme du Sphinx, pour approcher au plus près l’inconnaissable qui n’a pas de nom…


Raymond Ruyer : Le sourire de l’oracle

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L’oracle me fit comprendre que, dans l’état de pénurie, l’inégalité est plus grande que dans l’état d’abondance. Lorsqu’on se plaint aujourd’hui de l’invasion du ciment, du plastique, de l’automobile, des appareils ménagers, on croit se plaindre de la civilisation industrielle. Mais on se plaint en réalité de l’égalisation démocratique, de la démocratie économique et du fait que trop de citoyens sont à leur aise et sont capables d’acheter auto et maison de campagne. Plus il y a de gens « à leur aise », plus les villes et les campagnes étouffent. Nous ne respirons encore que parce que la démocratie économique est imparfaite et qu’il y a toujours des pauvres et des peuples pauvres. L’abondance pour tous serait l’asphyxie et la paralysie universelles. La pénurie pour presque tous, l’abondance relative et le luxe pour quelques privilégiés, tel est le seul état stable possible.


swami Sivananda Hridayananda (mataji) : Yamas et niyama(s)

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Selon mon Maître, le meilleur silence, c’est de choisir un jour ou une heure et décider de ne dire pendant cette période que ce qui est nécessaire. Ainsi, avant de parler posez-vous la question de savoir si vous pouvez vous passer de ce que vous allez dire et vous constaterez que beaucoup de ces choses sont inutiles. Cela vous aidera à développer votre volonté et, de plus, parler est une perte d’énergie. Garder cette énergie vous aidera pour la méditation. Le mental est moins agité, il y a conservation de l’énergie et cela vous aide à méditer.


Jean E. Charon : Psychophysique, la découverte du monde intérieur reflet du cosmos quasi éternel

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Nous voici donc tous concernés : la Physique contemporaine confirme la célèbre intuition de Teilhard de Chardin, les électrons entrant par milliards dans notre corps sont porteurs d’une « psyché ». On désigne par éon l’ancien électron de la Physique, si l’on veut souligner que cette particule est physiquement toujours la même mais est désormais reconnue comme possédant aussi des propriétés psychiques…