Hélène Barrère : L'éducation et le chemin de la sagesse, connaissance de la vie intérieure

Ceux qui soutiennent la notion d’incompatibilité entre la Sagesse et notre civilisation occidentale pensent que la Sagesse n’est pas adaptée à la modernité car elle ne peut se trouver que dans le retrait du monde. C’est faire peu de cas de la dimension de profondeur chez l’être humain ! Quand il veut se retirer du monde, l’homme peut aussi se « recentrer » en lui-même. Certes, il se doit d’être particulièrement vigilant aujourd’hui, car il n’a pas devant lui le modèle du « Sage », comme il a celui du « Businessman », de « l’athlète » ou du « Jeune cadre dynamique », tous tournés vers le monde extérieur… Mais on voit mal pourquoi l’occidental d’aujourd’hui ne pourrait pas tourner son regard à l’intérieur de lui-même !

Claudine Brelet-Rueff : La médecine sacrée en Égypte

En Égypte, science et religion sont étroitement liées. Les médecins-magiciens ne prétendent pas être les auteurs des incantations et des exorcismes, des préparations médicamenteuses ou autres techniques thérapeutiques : ils apprennent leur science et leur puissance dans les « Maisons de Vie », sortes de temples-universités, léguées directement par Thot, le dieu compatissant que Râ, le dieu soleil, chargea de protéger l’humanité. Leur savoir leur vient directement des dieux.

Richard M. Bucke : Conscience cosmique

La Conscience Cosmique est une forme de conscience plus élevée que celle possédée par l’homme ordinaire. Celle-ci est appelée Conscience personnelle ou encore Soi-Conscience. L’être, avant d’atteindre cette conscience personnelle, a passé par un degré que nous appellerons la simple conscience, les animaux supérieurs, ainsi que les enfants pendant les premières années de leur vie ne possèdent que la simple conscience.

Serge Brisy : L'Évolution ou le Grand Jeu de la Vie

Pour comprendre la profondeur du soi, ou mieux, pour y atteindre, il faut mettre en mouvement, non l’action en soi du pendule de la Vie, mais la compréhension subtile de ce mouvement : soi, non-soi, action qui les relie, ou balancement régulier du pendule, avec assimilation et rejet de certaines connaissances et, par le rythme même de la vie du pendule, le cercle toujours élargi qui se dessine en soi-même et qui parfait la sagesse, l’expérience et la compréhension.

Rolande Biès : Le Mystère de la Conjonction

Le mariage entre le conscient et l’inconscient produit un choc qui ébranle, certes, mais qui entre en contact avec les ténèbres de la profondeur. Nous sommes alors non face à face (guerre, angoisse), mais reliés à nous-mêmes, car l’inconscient «n’est ni bon ni mauvais, mais bon et mauvais»; il est la mère de toutes les possibilités, et nous avons besoin de lui pour «embrasser toutes les parties du monde, toute l’étendue possible de la conscience». Il nous faudra donc, sans cesse, monter vers le ciel et descendre en enfer pour rencontrer notre centre/équilibre; c’est dans cet incessant mouvement que nous trouverons notre unité. L’émotion (le feu) purifiera et fera fondre nos opposés. Les étapes de ce processus sont des prises de conscience dues aux conflits qui mènent à la mort d’une partie de nous-même devenue inutile.

Thérèse Brosse : Roger Godel et la science de l'essentiel

Magnifiquement et continûment inspirée par Socrate, cette carrière médicale qui force l’admiration et le respect, fut à cet égard un véritable « accomplissement » : Le sage affirme en effet que la vie professionnelle, remplie avec amour, facilite l’acheminement vers la « vérité » ; elle devient la voie de la « connaissance », mais d’une connaissance qui transcende les acquisitions de l’intellect, une connaissance qui existe potentiellement en tout homme et dont l’influence du maître stimule l’éveil chez le disciple. Elle n’est rien de moins que la « connaissance de soi », la cinglante injonction de l’oracle de Delphes.

Jean Biès : Questions à Arnaud Desjardins

Il est très vrai que nombreux en Occident sont ceux qui n’envisagent la Voie que comme un effort pour avoir l’Être, tout en sauvegardant leur ego. Le soi, l’âtman, ne se conquiert pas, il se révèle comme leur nature ultime à ceux qui se donnent à lui. Combien sont ceux pour qui le yoga, « science sacrée », est la fin de tous les désirs et de toutes les ambitions, le grand sacrifice, l’œuvre de toute une vie, et qui, au lieu de vouloir avoir un maître, veulent être des disciples ? Combien sont ceux qui, au lieu de lire des livres de spiritualité, aspirent à vivre réellement, à mettre en pratique ce qu’ils lisent et se sentent intimement concernés par « l’ignorance » et « l’illusion » dont leur parlent ces livres ?

Serge Brisy : Quelques réflexions sur la vie intérieure

La vie intérieure est celle qui donne. La vie extérieure est celle qui reçoit. Comme le fait de donner implique l’échange; celui qui donne ne peut manquer de recevoir aussi. Pourtant, il ne demande rien. Et c’est en cela que réside la différence entre celui qui donne librement de lui-même et celui qui, sans cesse, attend le don. Se tourner vers l’intérieur, c’est remonter à la source de la vie. Et la source de la vie ne cesse de jaillir, alimentant tout ce qui existe de ses eaux limpides.

Gisèle Balleys : Éducation créatrice

La plupart du temps, la relation s’établit au niveau de deux personnalités séparées : les enfants et l’éducateur ou un enfant et un autre enfant, entités séparées qui se regardent par dessus une barrière, l’une renforçant l’autre. Par exemple, si les enfants sont agréables, ils vont renforcer l’image de l’éducateur, si ce dernier les félicite, il va alors renforcer leur image. L’enfant va ensuite agir en fonction de cette image valorisante. « Dans une classe, un enfant a de la peine à lire. En compensation, il est félicité pour un travail de mathématique. Immédiatement, il manifeste de l’intérêt pour les math, se déclare les aimer et se valorise au travers d’une appréciation donnée au départ à titre de compensation ». Il est ressorti également d’une étude que c’est par des expressions telles que « quand tu auras travaillé, tu pourras jouer » que l’éducateur introduit subitement et probablement à son insu des schémas tels que « travail donnant droit à la récompense », schéma que l’on retrouve dans notre société où le travail n’a plus un sens profond, mais est devenu le levier pour accéder aux loisirs.

le Docteur Thérèse Brosse : La conscience, éducatrice de la croissance psychologique de l'enfant et inspiratrice de l'évolution de l'adulte, Rôle du Maître et de la Société

L’approche « dualiste » psychosomatique de la constitution humaine telle qu’elle est pratiquée en Occident a conduit la science de l’Homme dans une impasse qui ne saurait être transcendée que par la reconnaissance d’une structure « trinitaire » dont le niveau supérieur, intégrant et mobile déroulera son activité organisatrice, au cours des millénaires en vue de l’ultime évolution. Le problème humain se trouvera ainsi posé en termes de niveaux énergétiques et résolu en termes de fonctions. Ce niveau supérieur, l’Inde nous le propose : la CONSCIENCE en tant que « pouvoir » et « réalité autonome ». « Vous êtes CELA », nous est-il affirmé. Aujourd’hui, la science dans ses développements les plus récents nous le confirme et, comme il se doit, la science microphysique puisque c’est à l’énergie que nous sommes confrontés.