Marylin Ferguson : Les nouvelles frontières de la science

« Le rôle de la science a été de confirmer les paradoxes et les intuitions que l’humanité a découvert par hasard au cours des siècles. Nous constatons que les découvertes scientifiques telles les recherches sur le cerveau, la physique, la biologie moléculaire, l’étude de l’apprentissage de la conscience, l’anthropologie, la psychophysiologie… CONVERGENT.

Yves Albert Dauge : Pour une anthropologie globale et opérative

Étymologiquement, le vocable ésotérisme correspond à l’intériorisation du regard, ou, plus exactement, à la démarche rigoureuse, profonde, totale, de celui qui veut pénétrer au cœur de lui-même, des êtres et des choses, des Énergies créatrices, du Divin. Par là même, l’ésotérisme exclut toute superficialité, toute partialité, toute fermeture, toute limitation; il tend à l’unité de la vision, à une claire dialectique entre transcendance et immanence; il n’est autre que la Connaissance vivante qui s’accroît sans fin d’elle-même; et il exige de hautes qualités: pureté de l’intention, discernement, courage, persévérance. Ainsi compris, nous préférons ce terme à occultisme, qui traîne après lui des consonances troubles, comme un parfum d’irrationalité et de magie — les « occultistes » étant trop souvent des gens qui recherchent des secrets pour obtenir des pouvoirs —, ainsi qu’à hermétisme, trop lié au domaine spécifique de Thot-Hermès et à l’alchimie.

Alain De Benoist : Retour a Nietzsche, relire Zarathoustra

Pour comprendre la conception de l’histoire que nous propose Nietzsche, il faut la mettre en parallèle avec l’idée d’une perspective quadridimensionnelle — dont nous sommes redevables à la conception relativiste de l’univers physique. Alors que dans l’Antiquité, les instants étaient encore vus comme des points se succédant sur une ligne, chez Nietzsche, le devenir est conçu comme un ensemble de moments dont chacun forme comme une sphère à l’intérieur d’une « supersphère quadridimensionnelle » (une dimension spatiale, trois dimensions temporelles), en sorte que chaque moment occupe le centre par rapport aux autres.

A. de Limbourg-Stirum : Réflexions sur « La Science du Mental » de E. Holmes

Notre Mental — avec un M majuscule — ou plutôt le Mental-Un ou Universel qui nous anime et constitue notre « JE » véritable, l’Essence et Énergie potentielle de notre être — dont notre petit moi limité et arrogant n’est que l’expression phénoménale dans cette vie terrestre — est parfait et illimité. Il ne dépend que de nous (en tant que dépositaire de cette Énergie primordiale) de déblayer le terrain. Il faudra nous rendre de plus en plus transparent et réceptifs, afin de laisser percer cette Lumière qui est en chacun de nous. Nous devons nous dégager de la torpeur qui nous envahit et essayer de vivre plus consciemment, en harmonie avec le « Grand Tout »…

le prof. Baldoon Dhingra : Pensée traditionnelle et Psychologie moderne

La sagesse indienne enseigne qu’il y a un Moi divin et qu’il y a des « moi » égoïstes qui nous en cachent la vision. Le rôle de la sagesse est d’écarter les erreurs et les opinions fausses sur la réalité. Le but est la découverte de l’esprit cosmique, c’est d’établir un lien entre l’esprit individuel et l’esprit cosmique. Une idée centrale est de dégager l’esprit des contingences qui le troublent. Nous ne pouvons consacrer un temple qu’après l’avoir nettoyé. Avant de prendre conscience de l’immersion du moi individuel dans le moi universel, nous devons être conscients de sa séparation.

Léon-Jacques Delpech : Les nouvelles épistémologies

Pour Bachelard la science dans son histoire et dans ses processus de construction est l’affirmation de la dialectique. Une connaissance n’est qu’un moment sur l’axe du devenir. Au niveau de l’activité scientifique, l’homme est donc l’être de la dialectique. Il est dans le monde, mais il cherche à le réduire à l’expression qu’il en a. Son rapport au monde est dialectique, c’est-à-dire que le monde est sa représentation. Celle-ci est consécutive à sa façon de le penser, autrement dit aux moyens mis en œuvre, c’est-à-dire les cadres de l’intelligibilité.

Yves Dauge : Trois miroirs de la sagesse

Au départ, il y a les éveils prodigieux, les expériences fulgurantes, l’irruption des énergies divines à travers des personnalités pleinement réalisées. Il y a les Maîtres de sagesse, et l’invitation universelle à les imiter. Puis des disciples codifient le message, structurent une communauté, établissent des règles et des distances, s’interposant entre les hommes et la lumière. Divinisé, le maître s’éloigne ; il est remplacé par un clergé avide de puissance, qui s’approprie l’autorité et « cache les clefs de la connaissance ». L’église alors a éclipsé le Royaume : une religion — ou une secte — est née, déformation psychologique et sociale de l’unique Vérité, et un peuple domestiqué de fidèles, aliénant sa responsabilité au profit des hiérarchies, des dogmes et des rites, achève de dénaturer le Divin par son ignorance et ses passions. Cependant, au sein même des religions, la Gnose malgré tout persiste, se transmet, illumine, grâce à une petite élite de libres esprits ; régulièrement combattus et persécutés par l’orthodoxie officielle, ils lui évitent pourtant une complète pétrification.

Joël de Rosnay : La création collective du temps

Toute notre civilisation et notre économie productiviste se fondent sur une domination de la nature, qui dépend elle-même d’une interprétation et d’une action causale et ponctuelle sur les choses et les êtres. Aux deux types d’évolution — divergente et convergente cités plus haut — sont liées deux qualités du temps, deux langages longtemps exclusifs, celui de la science, le savoir, et celui de l’art, la signification. C’est l’attitude chronocentrique qui est la source de bien des conflits, comme par exemple la lutte entre matérialistes et spiritualistes. Elle peut se ramener à des modes de pensées et à l’emploi d’expressions liées à l’acceptation d’un sens conventionnel de l’écoulement du temps.

Léon-Jacques Delpech : Mort et survie

L’homme a découvert son image le jour où il s’est penché sur un calme miroir d’eau. Que la notion de miroir eût permis à l’homme de découvrir sa personnalité comme le veut Lacan, c’est discutable mais elle est une des bases de la notion de double. Notions que d’innombrables écrivains parmi lesquels Dostoïevski et quantités d’autres dont on trouvera l’historique soit dans le livre de Ranke, soit dans celui de Stocker. Une notion corrélative est celle d’ombre, puis enfin celle de jumeaux comme celle de sosie. De toutes ces sources convergentes on a été conduit à admettre que l’homme porte en lui un ou plusieurs doubles…

André Dumas : La frontière vie-mort

La parapsychologie contemporaine, en poursuivant l’examen du « paranormal », a abouti à des constatations qui débouchent, elles aussi, sur la notion de zone-frontière entre les perceptions du conscient par les voies sensorielles, et la connaissance directe par le subconscient au moyen de mystérieuses voies extra-sensorielles.