Jean Klein : Être compréhension

(Revue Être. No 2. 1992) Le titre est de 3e Millénaire La compréhension dont nous nous entretenons ici ne peut se dévoiler par l’intelligence, le mental, la réflexion. C’est seulement au moment où, pénétrée, assimilée, elle s’est fondue dans notre totalité, notre globalité qu’il est possible d’employer réellement ce mot ; ayez bien cela à […]

Wolter A. Keers : Énergie, création et amour

(Revue Être. No 1. 1992) Traduit de l’anglais et publié avec l’aimable autorisation de « The Mountain Path » (janvier 1980). Tout ce que l’être humain connaît, et pourra jamais connaître, est ce qui se présente à « son » esprit, ce qui se déroule dans la conscience qu’il est. Une chaise ou une maison […]

Jean Klein : La voie directe

(Revue Être. No 1. 1992) Le titre est de 3e Millénaire L’attitude juste consiste à observer son corps et ses pen­sées avec le regard du scientifique dans son laboratoire, nous dites-vous. On s’aperçoit tout d’abord que le mental fonctionne sur plusieurs plans de manière dispersée. C’est donc par l’arrêt de cette dispersion qu’il peut se […]

Robert Linssen : La science qui va au-delà des savoirs

(Extrait de Robert Linssen – Krishnamurti précurseur du IIIe Millénaire 1986) Une nouvelle orientation dans l’évolution de la pensée scientifique s’est dessinée au cours de la fin du vingtième siècle. Des rapports de complémentarité sont entrevus entre certaines sciences, telles la nouvelle physique quantique, la biologie systémique, l’éthique et la spiritualité. Ce fait complètement inattendu, […]

Jacqueline Kelen : La femme dans la gnose

Aujourd’hui, on sait que les Gnostiques des premiers temps du christianisme vivaient librement et en égalité de communauté avec les femmes ; celles-ci n’étaient pas exclues, mais surtout avaient le même rôle : guérison des malades, enseignement spirituel, prophétisme… C’est surtout cette place de la femme que les Pères de l’Église et l’apôtre Paul ont critiquée et jugée intolérable ; ce sont eux qui ont chassé la femme de l’Église, tout en continuant à répéter (sans comprendre, ou est-ce schizophrénie ?) la belle métaphore de l’Église épouse du Christ, alors que l’Église n’était qu’une assemblée d’hommes.

Hélène Barrère : L'agressivité compétitive, entretien avec Henri Laborit

La peur, c’est quand un événement survient dont vous avez l’expérience. L’anxiété, c’est l’inhibition de l’action : c’est quand vous ne pouvez pas agir. Il y a des moments où il y a un « ras le bol ». D’ailleurs, en géné­ral, l’inhibition n’est pas rentable. Il y a une agressivité autorisée : c’est le suicide, parce que tout le monde s’en fout. Un homme de plus ou de moins sur la terre… Alors vous pouvez tourner votre agressivité vers vous-même… c’est la dernière parole que vous prononcez à l’environnement social en lui disant « merde »… … bon… en dehors de ça, vous n’avez pas tellement de moyens… vous avez la fuite dans l’imaginaire, la créativité et puis la psychose…

Jacqueline Kelen : La femme, le désir et la peur

Il est difficile d’entrevoir des solutions à cette violence, à cette peur, car elles renvoient au cœur humain et non à une quelconque loi de sécurité. Au lieu de se construire un abri antiatomique, l’être humain a pour tâche urgente de s’ouvrir, de s’éveiller, de lâcher prise. Car avoir peur c’est presque toujours avoir peur de perdre, avoir peur de mourir.

Jean Klein : Attention et Concentration

On parle souvent de concentration, d’attention, il me semble important de clarifier ce que nous entendons par ces expressions. L’attention est un mouvement naturel d’énergies, elle fait partie de la nature même du cerveau, elle n’est pas contaminée par le moi, le je, elle est sans direction : l’œil est là sans qu’une chose soit vue, l’audition et rien n’est entendu, elle n’entraîne aucune réaction. Si cette lucidité se maintient, elle s’ouvre, s’épanouit, s’élargit, elle est intelli­gence, elle occupe notre globalité. On peut dire qu’elle croît en quelque sorte et devient conscience…

Jean-Yves Leloup : Peut-on regarder en face l'homme que l'on tue ?

La tradition métaphysique dont s’inspire Lévinas affirme à travers l’épi­phanie du visage la réalité de l’autre. La tradition métaphysique de Sankara (de Hegel aussi, à certains points de vue) ne voit dans le visage qu’un moment transitoire du mouvement cosmique ou historique. Le visage de l’homme est un mirage qui s’évanouit dès qu’on s’en approche.

Jacqueline Kelen : La femme oubliée…

Quand on lit les mythes que nous ont légués les grandes civilisations, on s’aperçoit combien notre mémoire est oublieuse, ou partiale, car les religions et les mythologies les plus anciennes nous offrent des figures de femmes non point ignorantes, passives, mais au contraire initiatrices, femmes d’amour et de connaissance qui guident l’homme et l’éveillent à un autre plan. Pourquoi a-t-on oublié cette Tradition de la femme initiatrice, cette souveraineté spirituelle qui est la part féminine dans nombre de mythes et de légendes ? Pourquoi un tel silence, un tel gouffre d’oubli ? On sait que « mythe » et « muet » ont même racine : de là à faire taire la femme…