Philippe Camby : YS: La fête cachée contre le christianisme

Est-ce parce que les mythes nous imprègnent d’une réalité à laquelle nous ne pouvons pas échapper que ces preuves nous apparaissent ? Non, ces preuves sont solides. Les villes englouties autour de nous sont légions. Les archéologues en découvrent souvent des cités lacustres bien sûr, en Irlande ou en Russie ; mais ils trouvent aussi des villes romaines tout entières, avec leurs larges rues symétriques, leurs marbres, et théâtre et forum, au fond de la Méditerranée (au large de Trapani notamment entre Sicile et Pentelleria). Dans le nord du Cotentin, on fouille actuellement un village immergé par douze mètres de fond. Et ce village a 6000 ans.

E. Pearon-Laroute : Explorations et traversées

l’Inde dès l’origine de sa pensée a observé et voulu expliquer rationnellement les phénomènes de la nature et de l’esprit, comprendre les rapports entre l’une et l’autre ; les noter, abondamment, — nulle littérature d’observation, dit Mircea Eliade, n’est plus riche que la sienne, — pour que ces observations puissent servir. La pensée philosophique indienne n’est pas mystique seulement, elle est peut-être avant tout utilitaire, c’est celle de l’observateur, du savant, de l’instructeur. Pour de telles données synthétiques qui établissent de continuelles et vivantes corrélations entre tous les plans de la vie, le seul langage possible est celui de la poésie.

Rodica Prato : Tchouang-Tseu le dernier grand taoïste de l'antiquité chinoise

Ainsi donc, la musique de la terre est formée de sons qui sortent d’une multitude d’orifices, de même que celle de l’homme est formée de sons issus de l’assemblage de tubes de bambou. La musique du ciel est formée par des sons combinés de mille façons diverses, dont chacune n’émane que de soi-même. Mais qui donc déclenche cette spontanéité universelle ?

Hermine Sabetay : L'ésotérisme de l'art dramatique

Un artiste vraiment doué, qui est entièrement absorbé par le rôle auquel il prête vie, qui se sent complètement identifié avec l’être illusoire qui se meut et parle sur les planches, qui éprouve ses joies et chagrins, ses problèmes et conflits comme les siens propres, peut être comparé à un Ego totalement immergé dans sa personnalité éphémère. Telle est la condition psychologique de la majorité des hommes ; elle est poétisée dans la mythologie grecque par le joli mythe de Narcisse.

Paul Martin-Dubost : Les prières au seigneur de tirupati

Les poètes du sud de l’Inde ont suggéré, dans leurs écrits dévotionnels, deux voies de salut, et cela par le jeu de très belles métaphores. La première est représentée par le jeune singe qui s’agrippe à sa mère pour échapper en toute hâte au danger : c’est une attitude fondée sur l’effort. La seconde est figurée par le petit chat qui se laisse emporter dans la gueule de sa mère, sans avoir à accomplir quoi que ce soit. Le fidèle a donc le choix de faire effort vers Dieu ou de se laisser pénétrer, entraîner par Lui.

Liliane Loan : La vraie religion chinoise: le culte des ancêtres

Non seulement en Chine mais un peu partout en Asie, particulièrement dans les pays de culture chinoise tels que la Corée, le Japon et surtout le Viêt-Nam, le culte des ancêtres a façonné et modelé les esprits, les croyances, les coutumes, les traditions et, tout comme en Chine où il est né, l’organisation de la société. Il a engendré une conception philosophique de l’âme, un enseignement visant à parfaire l’homme et une certaine politique de gouvernement du pays.

A. Porte : A propos de la Bhagavad-Gita

La Bhagavad-Gîtâ est un poème prestigieux, mais méconnu. Il prend valeur d’Evangile, c’est-à-dire rang de texte majeur de la ferveur religieuse Indienne. Il est la Référence, la Source, la Voix perpétuellement entendue d’un Enseignement. D’ailleurs, l’énoncé complet est : « Shrîmad-Bhagavad-Gîtâ Upanishad », c’est-à-dire : « L’Enseignement donné dans le Chant du Glorieux Bienheureux ». Or, ce texte appartient à l’une des 2 grandes Epopées Indiennes : le Mahâbhârata. (La seconde est le geste du héros Râma : le Râmâyana)

Le voyage nocturne du soleil

Dans l’Egypte ancienne, le voyage au royaume des ténèbres — le monde d’en-bas — le royaume des morts, n’était pas le voyage ultime, mais un voyage à travers un monde intermédiaire. C’était la nuit, qui prend place entre le coucher du soleil et son lever, la mort, entre mourir et renaître, un monde des «devenir» et des «possibles», dans lequel se produisait le mystérieux renouvellement de la vie.