Gabriel Monod-Herzen : Action et transformation

Je n’ai jamais entendu Sri Aurobindo ou la Mère dire à qui que ce soit : « Méditez tous les matins ». Mais je les entendu dire : « A partir de sept heures, il y aura une méditation collective à tel endroit pour ceux qui voudraient y venir ». Et pire que cela, on changeait les heures périodiquement de façon à ce que personne ne prenne l’habitude de méditer à la même heure.

Mgr Germain : L'orthodoxie aujourd'hui: une gnose vivante

En entrant dans l’Eglise Orthodoxe il faut se débarrasser de toute conception juridique de type culpabilité, rachat ou péché qui consisterait à ne pas assister à la messe une fois par semaine, ou encore de tout dilemme entre le mérite et la récompense. On se trouve avec elle, en effet, dans une Eglise «primitive» au cœur de laquelle rayonne non la bonne organisation basée sur l’autorité mais le symbole et le rite. Elle sait en outre que par la seule méthode de l’instruction intellectuelle, d’ailleurs inévitable et indispensable, c’est-à-dire par l’instruction scolaire ou universitaire, comme par le catéchisme, il est impossible d’avancer dans la connaissance vraiment spirituelle. Dans cette méthode on demeure en dehors ou à côté du contenu.

Gabriel Monod-Herzen : Éducation et développement

A tout changement intérieur correspond un changement extérieur, de ce qui nous entoure. Une attitude différente de notre part détermine autour de nous des réactions différentes et peu à peu les choses changent. Et cela peut aller beaucoup plus loin qu’on ne le pense. Nous ensemençons constamment notre milieu, les gens qui nous entourent et nous recevons certainement beaucoup de choses que nous ne connaissons pas et qui retournent vers nous. Nous croyons que cela est dû aux événements extérieurs, quand en réalité nous avons fortement contribué à les faire ce qu’ils sont.

Gabriel MONOD-HERZEN : États de conscience

Comment cet être psychique en nous agit-il ? Si l’activité mentale, affective et sensible relève de l’activité physique, de la partie naturelle, qu’est-ce qui se passe quand on a une aspiration très forte, à la beauté, par exemple ? C’est une question de goût et de choix que peut faire le psychique. Quand quelque chose entre dans notre conscience, nous pouvons librement l’accepter ou le refuser. Le résultat est extrêmement important, car si je dis non à une certaine aspiration intérieure ou à une certaine impulsion, l’expérience montre qu’elle perd alors de sa force. Et même si elle revenait, peu à peu, elle finirait par se stopper entièrement. Tandis qu’en disant oui, la chose s’intégrera dans la personnalité et deviendra une partie de nous-même. C’est cela la clef de la transformation de nous-mêmes que nous pouvons faire, cette sorte d’éducation permanente appelée Yoga en Inde.

L’agressivité, le psychisme et le physique Par Gabriel Monod-Herzen

Ouvrir une porte n’est pas une agression, c’est une initiative, le fait de soulever un poids n’est pas une agressivité contre la loi de la pesanteur. On peut être agressif envers un être, pas envers un objet. Tout dépend d’ailleurs du sentiment qu’on a quand on agit. Nous sommes tellement imprégnés de l’idée de lutte et de guerre, que dans notre langage courant on parle de victoire, de stratégie, d’organisation, etc.

Gabriel Monod-Herzen : L’Education, la société et l’argent

L’éducation commence par la nôtre, individuelle, et ensuite nous pouvons aider d’autres à prendre conscience de cette situation. Sri Aurobindo a démontré qu’il était possible d’avoir un but très élevé dans la vie, tout en continuant à avoir une vie de famille et une vie professionnelle. Si nous avons la chance d’avoir des enfants, nous pouvons les engager dans la bonne direction et leur trouver des écoles faites sur cette base-là. Le Mouvement Freinet a été excellent dans ce sens.

Gabriel Monod-Herzen : Éducation sans compétition

Voici ce qu’on m’a dit en Inde : L’affectivité est fondamentalement la partie de la conscience qui est liée à la vie. Et la vie, c’est quoi ? Le seul moyen que possède l’esprit d’agir sur la matière. Dans ce cas notre affectivité, notre sensibilité, c’est ce qui nous est donné, ce qui est donné à la partie supérieure de nous-mêmes. Prise comme cela l’affectivité devient un merveilleux moyen positif : puiser dans ce qu’il y a de plus important et de plus élevé pour le manifester matériellement. Si l’on arrive à cela ou si on tend à cela, il s’établit immédiatement une harmonie corporelle qui s’appelle la santé.

Monseigneur Germain, Dagpo Rimpoché, Swami Shraddhananda Giri et présenté : Colloque sur la réincarnation, animé

Je pose la question : admettons que cela soit vrai, qu’il y ait une conscience différente du corps et des sens, est-ce que cette conscience naît en même temps que le corps ? On n’a pas encore résolu le problème, il y a différents avis contradictoires. Mais on peut envisager qu’elle est née en même temps, différente, mais née en même temps. C’est là qu’on a découvert que ce n’était pas possible et que cette entité existait avant la naissance du corps. Si elle n’existait pas avant, si elle n’existait pas après, on se trouverait devant une énorme injustice, parce que, dans cette vie, on voit des gens qui font les pires choses et qui ne sont pas punis. Ils vivent parfois jusqu’à 95 ans, tout en ayant rendu d’autres vies vraiment impossibles. Rien ne leur est arrivé à eu: Qu’est-ce que cela veut dire ?

Gabriel Monod-Herzen : Sri Aurobindo

Sri Aurobindo, par sa vie et son œuvre, est un lien, d’une part entre l’Inde et l’Europe moderne, et de l’autre entre la tradition indienne immémoriale des voies menant au Yoga — union de notre conscience avec son Principe — et les conditions de la vie actuelle pour qu’elle conduise à un avenir d’harmonie et d’unité.