Gabriel Monod-Herzen : Nos trois problèmes : le pouvoir, l'argent et le sexe

Sri Aurobindo disait que pour faire n’importe quoi, il faut la réunion de deux choses, un positif et un négatif. On se trouve fréquemment dans une situation où il y a opposition entre ces deux formes d’énergie. L’erreur est de croire que la solution réside dans la victoire de l’un sur l’autre. Or il doit exister un point de vue supérieur auquel ces deux positions apparaissent comme complémentaires et non pas comme opposées. C’est là la solution. Vous avez le niveau de la dualité, l’opposition, et vous avez un niveau où la dualité subsiste, mais comme les deux bouts d’un bâton.

Gabriel Monod-Herzen : L’argent, la société et le travail

Sri Aurobindo disait que l’argent ne devait pas être notre but essentiel, que nous ne devions pas l’accumuler par des gains, mais le faire circuler constamment. Quel serait alors le rôle du banquier s’il n’y avait plus d’intérêts à servir, si l’argent ne rapportait rien par lui-même ? Entendons-nous, il ne s’agit pas de supprimer l’argent qui a son utilité.

Ma Suryananda Lakshmi : L'Évangile selon Thomas

Chaque vie est spécifique et le Seigneur est toutes les vies, qu’elles soient différentes, inégales, c’est toujours le Seigneur, et elles sont toutes incomparablement précieuses. Les êtres sont fondamentalement inégaux, nous n’en voulons comme preuve que la maladie, la nature. Cette égalité tant prônée actuellement, va si loin qu’elle nous enlèvera jusqu’à la possibilité d’être inégaux, cette inégalité étant une richesse. Krishna, dans la Bhagavad Gîta dit : « Comme l’homme vient à moi, ainsi je le reçois ».

Gabriel Monod-Herzen : Action et transformation

Je n’ai jamais entendu Sri Aurobindo ou la Mère dire à qui que ce soit : « Méditez tous les matins ». Mais je les entendu dire : « A partir de sept heures, il y aura une méditation collective à tel endroit pour ceux qui voudraient y venir ». Et pire que cela, on changeait les heures périodiquement de façon à ce que personne ne prenne l’habitude de méditer à la même heure.

Mgr Germain : L'orthodoxie aujourd'hui: une gnose vivante

En entrant dans l’Eglise Orthodoxe il faut se débarrasser de toute conception juridique de type culpabilité, rachat ou péché qui consisterait à ne pas assister à la messe une fois par semaine, ou encore de tout dilemme entre le mérite et la récompense. On se trouve avec elle, en effet, dans une Eglise «primitive» au cœur de laquelle rayonne non la bonne organisation basée sur l’autorité mais le symbole et le rite. Elle sait en outre que par la seule méthode de l’instruction intellectuelle, d’ailleurs inévitable et indispensable, c’est-à-dire par l’instruction scolaire ou universitaire, comme par le catéchisme, il est impossible d’avancer dans la connaissance vraiment spirituelle. Dans cette méthode on demeure en dehors ou à côté du contenu.

Gabriel Monod-Herzen : Éducation et développement

A tout changement intérieur correspond un changement extérieur, de ce qui nous entoure. Une attitude différente de notre part détermine autour de nous des réactions différentes et peu à peu les choses changent. Et cela peut aller beaucoup plus loin qu’on ne le pense. Nous ensemençons constamment notre milieu, les gens qui nous entourent et nous recevons certainement beaucoup de choses que nous ne connaissons pas et qui retournent vers nous. Nous croyons que cela est dû aux événements extérieurs, quand en réalité nous avons fortement contribué à les faire ce qu’ils sont.

Gabriel MONOD-HERZEN : États de conscience

Comment cet être psychique en nous agit-il ? Si l’activité mentale, affective et sensible relève de l’activité physique, de la partie naturelle, qu’est-ce qui se passe quand on a une aspiration très forte, à la beauté, par exemple ? C’est une question de goût et de choix que peut faire le psychique. Quand quelque chose entre dans notre conscience, nous pouvons librement l’accepter ou le refuser. Le résultat est extrêmement important, car si je dis non à une certaine aspiration intérieure ou à une certaine impulsion, l’expérience montre qu’elle perd alors de sa force. Et même si elle revenait, peu à peu, elle finirait par se stopper entièrement. Tandis qu’en disant oui, la chose s’intégrera dans la personnalité et deviendra une partie de nous-même. C’est cela la clef de la transformation de nous-mêmes que nous pouvons faire, cette sorte d’éducation permanente appelée Yoga en Inde.

L’agressivité, le psychisme et le physique Par Gabriel Monod-Herzen

Ouvrir une porte n’est pas une agression, c’est une initiative, le fait de soulever un poids n’est pas une agressivité contre la loi de la pesanteur. On peut être agressif envers un être, pas envers un objet. Tout dépend d’ailleurs du sentiment qu’on a quand on agit. Nous sommes tellement imprégnés de l’idée de lutte et de guerre, que dans notre langage courant on parle de victoire, de stratégie, d’organisation, etc.

Gabriel Monod-Herzen : L’Education, la société et l’argent

L’éducation commence par la nôtre, individuelle, et ensuite nous pouvons aider d’autres à prendre conscience de cette situation. Sri Aurobindo a démontré qu’il était possible d’avoir un but très élevé dans la vie, tout en continuant à avoir une vie de famille et une vie professionnelle. Si nous avons la chance d’avoir des enfants, nous pouvons les engager dans la bonne direction et leur trouver des écoles faites sur cette base-là. Le Mouvement Freinet a été excellent dans ce sens.