Shankaracharya : Le saint dédain du non-soi (anatma-shri-vigarhanam)

On acquiert un savoir honoré par le roi, et après ? On devient riche et influent, et après ? On se divertit avec une jolie femme, et après ? Certes, ce n’est pas ainsi que le Soi est perçu. On se pare de bracelets et autres joyaux, et après ? On revêt des habits de soie, et après ? On se régale avec des mets exquis, et après ? Certes, ce n’est pas ainsi que le Soi est perçu.

D.E. Harding : Vision

Une tranquillité singulière, une sorte anormale d’alerte légèreté ou d’impotence me submergea. La raison, l’imagination, toute agitation mentale s’évanouirent. Pour une fois les mots manquèrent. Le passé et l’avenir avaient disparu. J’oubliai qui j’étais, ce que j’étais, mon nom, ma nature humaine, animale, tout ce que je pouvais appeler mien. C’était comme si à cet instant je venais de naître, refait à neuf, sans pensée, innocent de tout souvenir. Seul existait le Maintenant, ce moment présent et ce qu’il contenait clairement.

Patrice Lambert : Le tch'an voie de gnose

Chaque Eveillé, laisse transparaître la suprême Réalité à laquelle il est identifié. Celle-ci est toujours la même ; seuls peuvent varier la pédagogie du maître, en fonction de son style propre ainsi que le niveau et les exigences du disciple… Ceci explique que les traits fondamentaux du Bouddhisme indien se retrouvent dans l’école chinoise et cet aspect, souvent minimisé par les sinologues mais bien mis en lumière dans un livre récent, parle en faveur des grandes correspondances de tout enseignement de gnose. On sait par exemple, que le trait caractéristique du Tch’an est la primauté absolue accordée à l’expérience ultime et au moyen le plus rapide pour y parvenir. Mais le Bouddha, avant l’école chinoise, avait déjà mis l’accent sur cette priorité en rejetant tous les systèmes doctrinaux, toutes les Écritures qui prévalaient de son temps ainsi que tous les rituels. C’est au cours d’une expérience personnelle que le Bouddha avait découvert les causes de l’esclavage douloureux de la personne et la possibilité d’y mettre fin. Son enseignement écarte la spéculation et les concepts pour ne retenir que l’expérience du Réel ; il montre le chemin du Réel, ou la Voie de la Gnose, et rien d’autre.

Jésus-Christ : Le catholicisme : Le salut

En un sens, le catholicisme n’est donc pas une religion « pure » une doctrine spirituelle de salut indépendante du contexte historique. Il a déjà eu plusieurs visages, et il en aura d’autres. C’est pourquoi, pour le comprendre, il faut procéder en plusieurs étapes, superposer des lectures faites sous des éclairages différents, réunir des points de vue dont aucun n’est exclusif et dont tous sont nécessaires.

André Brugiroux : Les Bahaïs

Il n’y a finalement qu’un seul enseignement spirituel, qu’une seule religion inspirée de même source divine, mais elle est révélée PROGRESSIVEMENT. La Foi baha’ie entend être la « leçon » pour aujourd’hui, l’accomplissement des promesses du passé. Elle n’est pas définitive mais relative comme les religions précédentes. Son but fondamental est d’unir le genre humain afin de pouvoir établir la Paix universelle et la justice, l’âge d’or tant rêvé des hommes depuis l’aube de l’histoire, l’âge où « le loup habitera avec l’agneau » selon la formule d’Isaïe. Utopie ou réalité ?

Alfred Tomatis : Son et énergie

La verticalité est la condition nécessaire pour que les sons soient assimilés avec un maximum d’informations à absorber. Ils sont évidemment choisis. Ils émanent de sources les plus variées et sont soigneusement transmis à l’oreille de l’écoutant. Dans le cas présent, une dépendance s’établit entre le récepteur et l’émetteur, entre l’oreille à l’écoute et l’instrument producteur de sons. L’idéal recherché est atteint lorsque le sujet à l’écoute parvient au stade où il est en même temps l’émetteur produisant lui-même les sons.

Catherine Gana : Pour une santé intégrale

Qui peut trouver la pleine expression de lui-même ne peut être malade, même s’il a des problèmes de santé, car il porte non pas « sur lui », mais en lui-même, sa « trousse d’urgence », Il a su en remplir progressivement les petites fioles de valeurs immortelles, en cultivant son caractère, en cultivant son intérêt pour la vie, en tournant son attention vers autrui, il s’est offert la possibilité d’être moins occupé de sa personne et de laisser les forces de sa nature s’épanouir librement vers d’autres horizons, vers d’autres visions.

le Dr Jacques Oudot : Médecine systématique et espace thérapeutique

Dans la pratique, chacun d’entre nous peut d’ores et déjà s’exercer à cette nouvelle méthodologie thérapeutique que nous baptiserons « spatiothérapie » ; il suffit d’être attentif à l’agencement de l’espace qui est entre nous et les autres, c’est-à-dire entre nous autres, puisque chacun est au moins l’autre d’un autre (nous ne sommes tous que « autres »). Si on est attentif à la disposition des objets les uns par rapport aux autres, et à l’espace qui nous est commun avec cet agencement d’objets, on est obligé d’interagir ; le seul fait de participer à cet espace d’agencement, ou de réagencement, nous conduit à une certaine délectation ; on devient acteur du monde interpersonnel de la délectation ; c’est le début de la thérapie interactive.

le Dr Dimitri Viza : Pour sortir de l'état de vérité

La maladie qui atteint l’intelligence de ceux qui deviennent les porte-paroles de telle ou telle idée politique ou scientifique, qui deviendra doctrine pour se transformer en dogme, est sans doute un trait congénital de l’organisation cérébrale humaine au stade actuel de son évolution. Ainsi, les représentants de chaque vision s’enfermeront chacun dans leur vérité, se rendant imperméables à toute autre. Cela est un trait fondamental de l’homme et il suffit d’écouter pendant quelques minutes un militant de n’importe quelle obédience (communiste, chrétien, juif, musulman, athée, fasciste) pour se rendre compte de l’ampleur de la déformation intellectuelle qu’une idée est capable d’imposer à ses partisans.