Jean Markale : L'alchimie dans l'épopée occidentale

Car l’essentiel se trouve là : avant d’être opérative, l’Alchimie est un mode de pensée, une véritable structure mentale, une remise en cause de la logique aristotélicienne, une sorte de science paralogique ou plutôt hétérologique. Or il apparaît bien que le système de pensée des Celtes ait été lui aussi hétérologique. L’Alchimie met en relief la « mystérieuse et profonde unité » de la nature, de l’homme et du divin. La pensée celtique n’envisage pas l’être humain autrement que participant pleinement à la nature et à la divinité. L’Alchimie prétend agir en même temps sur le corps et sur l’esprit, sur l’inanimé et sur l’animé, en niant la différence que la pensée classique établit entre ces deux notions. Les Celtes ont toujours refusé le fossé entre nature et culture, entre corps et âme, insistant sur le fait que l’esprit ne s’incarne pas, mais se matérialise, ce qui n’est pas la même chose…

Robert Amadou : Qu'est-ce que l'alchimie ?

L’alchimie s’exprime en symboles, et il faut bien dire que beaucoup d’alchimistes ne comprennent pas les textes qu’ils lisent et ne comprennent peut-être pas les textes qu’ils écrivent. Il m’est arrivé de trouver tant d’imitations, de plagiats ! et des exemples encore plus intéressants de véritable délire poétique ! Et tant d’alchimistes qui, lisant ou écrivant des textes d’alchimie, s’imaginaient comprendre, et en fait ne comprenaient pas ! La question se pose : Qu’y a-t-il à comprendre ?

La redécouverte de l'alchimie dans les chromosomes, entretien Étienne Guillé et Christine Hardy

On pense qu’au cours de l’évolution, l’ADN fonctionnait d’abord avec ces sept métaux, et que peu à peu, par manque notamment d’argent, de mercure, d’or, il s’est adapté, à des prix très élevés (en ce sens que beaucoup de cellules sont mortes, cela nous le savons pour d’autres raisons) à fonctionner avec des métaux voisins, c’est-à-dire des métaux ayant des propriétés voisines comme par exemple zinc, cobalt, manganèse. Mais ce qui est important, c’est que ces sept-là provoquent dans la molécule d’ADN des variations extrêmement caractéristiques et différentes les unes des autres.

Robert Amadou : La science admirable – Art et Sciences hermétiques

L’« incohérence interne » de Newton gê­nait Aldous Huxley. Non pas que l’ironiste tourné mystique s’offusquât des insuffisances d’une physique qui s’accomplirait au XXe siècle dans les théories de la relativité et des quantas, mais comment un maître fondateur de la science mo­derne avait-il pu admettre, en dépit de sa qualité, les sciences occultes don relève ou au moins participe sa théologie imprégnée d’hermétisme et millénariste toutes fausses sciences évidemment voire anti-sciences ?

Claude Barbat : De l'alchimie intérieure à l'alchimie extérieure

La différence entre un Chimiste et un Alchimiste devant le même sujet minéral c’est que le premier ne rêve plus et que cette « masse » matérielle, il la place (en esprit aussi bien qu’en opération) dans un milieu stérile, tandis que l’Alchimiste, lui, appartient à la famille des plus prodigieux rêveurs, parmi les « hommes de Désir »… (lisez les études de Gaston Bachelard à ce propos car ce philosophe a très utilement rêvé, en seconde main, sur ces rêveurs); et ce fragment de la chair de Mère Nature à partir de quoi va cristalliser son Œuvre, le Fils d’Hermès va le placer dans le lieu de son laboratoire le plus propice à la Vie : l’Œuf philosophique !…

Michel Waldberg : Alchimie de Jung

Dans cette perspective, l’inconscient cesse de paraître — ou de disparaître — à la façon d’un iceberg (contre lequel le navire investigateur vient s’écraser) ; l’inconscient n’est pas une hypothétique « concrétion », mais au contraire un processus, de sorte que loin de se tenir dans le statique rapport d’antagonisme sous lequel on se représente ordinairement sa fonction (comme négatif d’un positif qui serait le conscient), l’inconscient tout au contraire médiatise le conscient lui ouvre les espaces que sa « myopie » congénitale lui annule ordinairement, provoquant ainsi « une évolution, voire une métamorphose véritable de la psyché ».

Michel Random : Peintures alchimiques : des fresques de Cimiez à Jean-Marie Pierret

Le secret alchimique réside dans la compréhension des propriétés de la matière. Pour l’alchimie la matière est le résultat d’un processus dont l’origine est le Mouvement lui-même. Montrer la qualité des énergies, ce qui les unit et ce qui les divise, comment les comprendre comme un seul corps vivant, et comment traiter avec ce corps vivant en respectant les lois d’harmonie voilà l’essence de l’alchimie. Si les physiciens sont nombreux aujourd’hui, l’alchimiste est rare. Et surtout l’alchimiste hermétique qui connaît et utilise les symboles à la fois comme modèles énergétiques, comme langage allégorique et comme réalité prophétique. Le vrai alchimiste est un homme de pouvoir, de savoir, et possède la divination intrinsèque : celle qui découle de la nature des choses. Ce sont les propriétés incluses dans les choses elles-mêmes qui nous disent ce qu’elles sont et en situent les effets dans ce que nous percevons comme l’espace-temps.

Lucien Gérardin : Travail alchimique ou méditation ? laboratoire ou lab-oratoire?

Le secret alchimique de faire de l’or n’aurait-il été, selon la thèse de G. Monod-Herzen, qu’un appât imaginé par les sages hermétistes pour introduire les néophytes dans leur gnose de salut ? L’alchimie ne serait-elle au fond qu’une variante de la religion secrète hermétique ? Cette thèse a l’avantage d’expliquer simplement l’hostilité plus ou moins latente que l’Eglise triomphante a toujours eu envers l’alchimie. Les religions organisées n’aiment guère l’aventure mystique individuelle, car cette dernière remet forcément en cause les hiérarchies ecclésiastiques et les pouvoirs établis.

Étienne Guillé : De la réception des énergies vibratoires à la pensée créatrice

L’étude des énergies vibratoires par l’alchimie, l’astrologie et la radiesthésie confrontée aux données des sciences analytiques contemporaines telles que la biologie moléculaire et la génétique nous a permis de proposer l’existence de deux codes génétiques dans le génôme des êtres vivants. Ces deux codes sont distincts mais interdépendants.