Radha Burnier : Le fondement de la méditation

Ainsi, la méditation est ce processus par lequel le pouvoir de perception devient plus profond, plus clair, plus intense, de sorte que nous pénétrons directement au cœur des choses, que nous voyons, non seulement la forme extérieure, mais l’essence intérieure, non seulement le cœur de l’être intérieur des personnes ou des choses pré-sélectionnées, mais la signification de la vie dans son ensemble.

Jean Varenne : Méditation et connaissance selon l'ishvara-gita

L’apprentissage du yoga est donc, en Inde, une entreprise où des exercices gradués sont enseignés, conjointement avec des éléments doctrinaux qui les justifient et les expliquent. Et si les premiers nécessitent la présence effective du maître, les seconds peuvent être appris dans la solitude, selon les prescriptions du guru et avec le commentaire préalable qui convient.

Michèle Reboul : Les "pouvoirs" de la méditation transcendantale

La technique de la méditation transcendantale consiste dans la récitation d’un mantra (que les instructeurs définissent comme une vibration purement sonore, sans signification), deux fois par jour (matin et soir) pendant vingt minutes, mantra qui est donné par l’instructeur au moment de l’initiation, à des gens de tous âges (de quatre à quatre-vingt-dix-huit ans) et de toutes origines. Ce mantra est seul connu de l’instructeur et de l’initié et le critère de son choix ne sera dévoilé par le méditant que s’il devient lui-même instructeur…

Swami Hridayananda Sarasvati : Retour à la source

Ce titre, « Retour à la Source », donne l’impression que la source est éloignée et qu’il faut parcourir une grande distance pour l’atteindre. Ce n’est pas vrai. La source est partout; elle est en nous et autour de nous. Nous n’en sommes jamais séparés mais sommes toujours en continuité avec elle. Nous faisons partie de cette source. Dire « Retour à la Source » n’est qu’une façon de parler, car si l’on n’a pas conscience de la Vérité, on a l’impression que la source est éloignée de soi. Tant qu’on n’en est pas devenu conscients, on peut dire que l’on chemine vers elle. Ce cheminement est néanmoins différent de tout autre voyage car on ne peut rien emporter avec soi. En fait il faut tout abandonner. Il faut même s’abandonner soi-même. Ce que l’on appelle toute la journée le « moi », il faut l’abandonner afin d’arriver à la source ou devenir pleinement conscient de cette source.

Salim Michaël : La mort et le sens profond de la méditation

Il est nécessaire d’évoquer une nouvelle fois l’étrange phénomène existant dans l’Univers et dans toute la Création, qui consiste à vouloir répéter ou revivre ce qui s’est déjà produit ou qui a déjà été éprouvé à un moment donné. Ainsi, une fois qu’une sensation agréable, une quelconque action ou même une simple pensée ont eu lieu, un désir incontrôlable s’installe en l’homme de vouloir les reproduire. Et, au fur et à mesure qu’il les répète, il ne peut plus s’empêcher de chercher à les ré-éprouver ou à les re-penser, jusqu’à ce que ces actes, ces pensées et ces sensations finissent par devenir chez lui une impulsion irrésistible dont il ne peut plus se défaire — à moins qu’il ne se lance dans une pratique spirituelle sérieuse et ne parvienne à se connaître et à connaître l’aspect supérieur de sa double nature.

Robert Linssen : La flamme de l'attention

Mais « qui » est attentif lorsque toutes les habitudes mentales, tous les choix, toutes les répulsions, tous les automatismes mentaux de l’ego sont absents ? Et d’où émane la prodigieuse intensité d’énergie qui se révèle lors d’un silence intérieur véritable (qui ne résulte plus d’une volonté de l’ego) ?

Marc Froideval : Méditation et hatha yoga

« Je », c’est certain, se sent limité, contraint, menacé. « Je » est né. « Il » va mourir. « Je » frissonne, « Il a peur », « se » sent angoissé. Et pourtant, tout au-dessus de cette mêlée, de ce bourbier, il semble exister des zones du mental moins comprimées, plus libres, plus spacieuses, moins soumises que d’autres aux emprises de la vie matérielle, sociale et psycho-illogique. « Je » est capable de sourire, de chanter, de danser ! Mais cela ne dure pas. « Je » c’est certain est incertain. Ce qui est stable en lui, c’est l’instabilité. Alors, il se tourne vers ce qui pourra lui donner une certitude, une stabilité, une assise.

Jean-Claude See : Dix jours de méditation vipassana

Nous sommes venus ici cherchant la paix, la béatitude, et au terme de cette première journée nous avons mal partout ! Nous espérions des états de conscience supérieurs et nous avons récolté… des courbatures ! En fait, les douleurs physiques apparaissent en contraste avec l’esprit qui commence à se purifier. Il faut faire face à cette réalité, à cette vérité de notre corps, ici et maintenant, sans réagir. Développer l’équanimité

R. Linssen : La perception globale immédiate

A chaque instant, des pensées se présentent dans le champ de notre esprit. Elles se présentent sous forme de mots, d’images. Très souvent, ces pensées n’ont pas été choisies de propos délibéré pour répondre adéquatement aux circonstances. Ce sont les pensées que S. Freud et St. Zweig appelaient les pensées « intruses ». En bref, elles sont là. Elles sont là comme autant d’échos constants, automatiques, rapides du passé dont l’ombre portée masque la clarté du Présent

Robert Gouiran : Réflexions sur le voyage hors du corps

Lorsque le méditant, à son réveil, retourne dans le monde réel des vivants, il sait alors ce que peut être l’« illusion », la maya des Orientaux. Il a acquis cette connaissance qui lui permet de comprendre jusqu’à quel point la perception du monde qu’on dit réel n’est qu’une construction hallucinatoire, pas plus importante que les autres. Car c’est là une des clés des enseignements ésotériques. La vision rationnelle que nous croyons avoir du monde n’est que partielle et représente notre interprétation à un certain niveau de conscience. Mais la réalité des mondes derrière les choses est infinie, se découvrant par le dévoilement successif des réalités parallèles.