Ma Suryananda Lakshmi : Le Destin surnaturel de l'Homme

L’Inde qui enseigne qu’il faut se détacher de l’apparence, de l’image, du nom, de la forme, sait nous dire très simplement que le but de la vie, c’est de retrouver son unité essentielle qui est Dieu en chacun et en tout. Jésus le dit d’ailleurs à ses disciples au chapitre VII de l’Evangile de Saint Marc : « Vous oubliez le commandement de Dieu et vous servez la tradition de l’homme. » Dieu n’est pas l’autre, Il est seul à être bon, Il est nous-mêmes et notre destin est de nous unir à Lui.

Ma Suryananda Lakshmi : Nous sommes les fils de Dieu

L’homme a à devenir ce que l’Apocalypse appelle « l’or pur, transparent comme du cristal ». C’est notre base, notre but. Même chez les mieux intentionnés la recherche de Dieu devient souvent une recherche de soi-même ; c’est la dissipation de l’économe infidèle qui ramène au moi individuel, au moi mental, ce qui revient de toute éternité à l’Un qui est Dieu. Il est bien certain que notre mental est le gérant de nos biens, c’est lui qui est capable de les dissiper ou d’avoir la volonté de les consacrer à l’accomplissement de la lumière dans l’unité qui est notre vraie destinée.

Salomon Lancri : L'homme et son mystère

Pour cerner son propre mystère, l’homme doit d’abord réaliser qu’il n’est pas limité à ce que sa conscience lui apprend à son sujet. Il doit se rendre compte qu’il est bien plus complexe, comme le montre la psychanalyse, malgré l’imperfection de ses procédés et qu’en réalité il ne vit qu’à la superficie de son être. Il doit ensuite plonger en lui-même pour mieux se connaître.

Gabriel Monod-Herzen : L’argent, la société et le travail

Sri Aurobindo disait que l’argent ne devait pas être notre but essentiel, que nous ne devions pas l’accumuler par des gains, mais le faire circuler constamment. Quel serait alors le rôle du banquier s’il n’y avait plus d’intérêts à servir, si l’argent ne rapportait rien par lui-même ? Entendons-nous, il ne s’agit pas de supprimer l’argent qui a son utilité.

Gabriel Monod-Herzen : Action et transformation

Je n’ai jamais entendu Sri Aurobindo ou la Mère dire à qui que ce soit : « Méditez tous les matins ». Mais je les entendu dire : « A partir de sept heures, il y aura une méditation collective à tel endroit pour ceux qui voudraient y venir ». Et pire que cela, on changeait les heures périodiquement de façon à ce que personne ne prenne l’habitude de méditer à la même heure.

Frédéric Lionel : La recherche du sacré

Dénoncer les tares qui rongent une civilisation est insuffisant. Aussi longtemps que l’homme, qui est un élément de la civilisation, ne changera pas, aussi longtemps qu’il restera avide de succès et de puissance, aussi longtemps qu’il n’abordera pas la voie de la transformation essentielle par laquelle se modifieront du tout au tout ses mécanismes de pensées et l’action qu’ils déterminent, il fuira en avant, quelle que soit la forme que prendra cette fuite. Qu’il s’agisse d’une retraite au sein d’une communauté, qu’il s’agisse d’une adhésion à un groupe dont le but spirituel correspond à des aspirations authentiques, qu’il s’agisse de terrorisme devant changer le monde, de drogues conduisant à l’oubli, aussi longtemps que n’aura pas eu lieu une transformation fondamentale, une naissance nouvelle, aucun des buts recherchés ne sera atteint.

Robert Linssen : Aspects concrets de la transformation

Nos propos risquent de heurter les adeptes de « Voies Abruptes ». Ils mettent en évidence la fréquence d’une confusion existant entre une compréhension intellectuelle de l’inexistence de l’égo et la plénitude de son dépassement total. L’auteur estime être bien placé pour dénoncer l’ampleur des obstacles résultant de la conceptualisation. Celle-ci est souvent inconsciente en raison de sa subtilité. Elle bloque cependant la route du méditant malgré sa sincérité. Certains attentistes déclarent que l’égo n’est qu’un mirage faisant partie du « Jeu Cosmique ». Une simple compréhension intellectuelle suffirait à nous libérer de ses exigences.