Tran Thi Kim Diêu : La transformation de soi - Une exploration dans l'inconnu

La transformation de soi dans le mental est effective et réelle quand elle n’est plus seulement un jouet intellectuel et quand elle cesse d’être un rêve à l’état de veille. En effet, une idée, tout comme un mot, n’est pas la chose à laquelle l’idée ou le mot doit correspondre. La faculté de projection du mental – qui cause l’objectivation – peut se saisir de l’idée de la transformation de soi, comme de toute autre, pour en bâtir une théorie intellectuelle qui va lui servir de jouet…

Jean Coulonval : Quand l'esprit explose dans le quotidien

L’infini ne peut s’atteindre par accumulation de morceaux. Cette démarche, en tant qu’ouvrier m’était profondément étrangère. C’est celle de l’étudiant et du chercheur, de l’«homme d’étude». Cependant, il m’était apparu que le fait d’être catholique, ou protestant, ou musulman, ou capitaliste, ou communiste, en religion, philosophie, science et tutti quanti, n’était que le résultat de conditionnements sociaux, géographiques, historiques, sentimentaux, scolaires etc. Et tous disent: «C’est ma vérité». Ça fait beaucoup trop de vérités alors que par définition il ne peut y en avoir qu’une. Tout cela n’est qu’«opinion», condensat psychique né de circonstances conditionnantes familiales, raciales, sociales, géographiques et autres. Et aucune opinion ne peut être «la vérité». Se casser la gueule pour défendre ce qui n’est qu’opinion c’est la connerie des conneries et pourtant c’est ainsi que le monde fonctionne.

Jean Biès : Mystères du cerveau, splendeurs de l’esprit

Le fait est que, de plus en plus, de nombreux scientifiques ne se contentent plus de l’approche déductive du rationalisme, ni de la démarche inductive de l’empirisme, mais tendent vers une certaine «imagination créatrice» qui les rend fraternels à des poètes comme Blake, Héraclite, Rûmi. On ne peut plus nier que si la volupté est l’extase du corps, et le satori, celle de l’esprit, il est d’autres extases, mentales celles-là, qui surgissent on ne sait d’où, brisent les conditionnements, telles de brusques incursions de printemps dans la grisaille des automatismes, de soudaines descentes d’une grâce singulière, des visitations exquises, imprévues, incandescentes, les épanchements d’une autre conscience: ce sont les sourires du cerveau.

Annick de Souzenelle : L'expir, Verbe créateur

« Dire-expir-orgasme » sont inséparables l’un de l’autre. Les sept jours de la Création sont une coulée de cet expir-verbe divin. Les six premiers jours, un ordonnancement de l’énergie ainsi écoulée. Le septième jour, le Shabat, fond de l’expir, rétention du souffle créateur, préparation de l’inspir divin dans lequel toute la création est emportée. Cet inspir est l’histoire, notre histoire, celle de l’humanité, celle de chacun de nous. Dans le Shabat, l’étincelle de vie est déposée au cœur de chacun de nous, amorçant notre propre respiration dont le rythme à deux temps à l’image du rythme divin, s’inscrit dans l’inspir archétypiel. C’est l’histoire du 2 dans son retour à l’un.

Un continuateur de Jung alchimiste: Étienne Perrot. Entretien avec Jean Biès

Une voie intérieure authentique est un organisme vivant qui assimile ce qui est bon pour lui et rejette les corps étrangers. Il n’y a là aucun mépris pour ceux-ci, mais c’est l’expression de la loi biologique, l’affirmation d’une originalité et d’une authenticité. En revanche, le syncrétisme est stérile. Le spectacle des œcuménismes de tout genre est là pour l’attester. Un coup de chapeau donné à une autre voie que la mienne ne signifie pas que je doive lui faire des emprunts. Ce serait une sorte de vol. Encore une fois, c’est l’intérieur qui décide.

Joël Thomas : Aspects du processus de création : l'union, le combat, la mort

Le lecteur d’épopées, ou de ces fables sublimes que sont les mythes, ne manquera pas d’être frappé par les sentiments contradictoires qui l’animent, lorsqu’il est confronté à ces univers imaginaires : mélange d’attraction (pour des personnages séduisants ou admirables) et de répulsion (pour des monstres, physiques ou moraux); sentiment de bien-être, de communion, de tendresse, ou au contraire impression d’un clivage considérable, d’une distance entre l’idéal et le monde vécu; crainte d’un Père archétypal, rigoureux et sévère, montrant des voies escarpées, presque inaccessibles, ou amour d’une Mère rayonnant le bonheur et rendant tout facile par sa simple présence. Cette approche très peu rationnelle, qui nous attire et nous dérange en même temps, nous la retrouvons dans l’univers des contes de fées, et nous verrons que la thématique mise en œuvre est, dans les trois cas, sensiblement comparable.

Étienne Guillé : L’énergie vibratoire de la cellule

Une grande partie de nos potentialités est bloquée par l’éducation, la vie en société, les habitudes, le conditionnement et de manière générale par les normes qui nous entravent et nous empêchent de nous exprimer. Imaginons ce grand livre que constitue l’ADN, où des chapitres resteraient à jamais fermés parce qu’ils sont interdits ou parce que nous n’avons pas appris à les lire. Imaginons aussi les pages blanches de ce livre qui n’attendent que la main de l’écrivain qui saura les mettre en valeur…

Introduction à Aurobindo et son ashram

La destruction du désir et de l’égoïsme ne peuvent s’atteindre par les seules méthodes de répression. Celles-ci peuvent empêcher les manifestations du désir, mais elles risquent de le refouler dans le subconscient où il demeure caché, hors de l’atteinte de la volonté consciente, attendant son heure. L’ennemi reste dans la place, d’autant plus dangereux qu’on le croit mort. D’ailleurs la répression ascétique engendre un dessèchement et un repliement. En même temps que la mauvaise herbe, beaucoup de plantes à fleurs périssent. Or le disciple du yoga intégral vise à l’accomplissement non à l’amputation, à une plénitude riche des pouvoirs de l’esprit non à un appauvrissement stérile. La tâche est donc plus ardue; il faut l’aborder autrement.