René Alleau : Inventaire des mystères et des principales sociétés secrètes depuis l'antiquité jusqu'aux temps modernes

| Catégories : Alleau René | Mots-clés : ,

Le culte des astres et des constel­lations en Mésopotamie correspon­dait à des mystères magico-religieux que l’on doit distinguer de ceux de la dévotion publique et de la religion officielle. « Ils appartenaient, dit É. Dhorme, à la religion des initiés, des astrologues, des devins, qui suivaient sur la sphère céleste les évolutions des êtres mystérieux dont ils faisaient dépendre la vie du monde. Tout devenait dieu dans ce domaine où brillaient les étoiles qu’on avait précisément adoptées, dans l’écriture, pour représenter la divinité. » Cette adoration des astres a été répandue dans tout le monde antique ; on la désigne parfois sous le nom de « sabéisme ». Maïmonide assure que le caractère dominant de ces croyances et de ces pratiques était de favoriser et de protéger par des prières et par des rites les travaux de l’agriculture. Mentionné dans le Coran, le sa­béisme y désigne la religion des chrétiens de saint Jean ou « men­daïtes »


Les gourous de l’Advaita Moderne Non Traditionnelle et leurs critiques par l’Advaita Moderne Traditionnelle par Phillip Charles Lucas

| Catégories : Essais | Mots-clés : , , , , ,

Le courant Moderne de l’Advaita s’est divisé en deux camps : l’un reste fidèle à une expression plus traditionnelle de l’Advaita Vedanta tandis que l’autre s’écarte clairement de ce système spirituel traditionnel. Ces quinze dernières années, le camp de l’Advaita Moderne Traditionnelle a critiqué largement et fermement les enseignants et l’enseignement de l’Advaita Moderne Non-Traditionnelle.


Émile Gillabert : L'Évangile selon Thomas et les Évangiles Canoniques

| Catégories : Gillabert Emile | Mots-clés : , , ,

La libération de l’homme grâce à la connaissance par identification, tel est le trait essentiel de l’Évangile selon Thomas. Cette libération est conçue comme un éveil tandis que dans les évangiles canoniques elle devient la résurrection au sens de réanimation d’un cadavre ; elle est intérieure et individuelle et non régénération collec­tive de notre être pécheur par un sang rédempteur ; elle est prise de conscience que notre Être véritable est éternel alors que notre être psycho-somatique est mortel ; elle est invitation à faire le deux Un, et non dualité cultivée et entretenue dans le temps et pour l’éternité du Créateur et de la créature ; elle dénonce le caractère illusoire, voire mensonger, du temps et de l’espace, récusant ainsi la conception du salut dans le devenir historique.


Michel Triet : Meurtre à l'étouffée

| Catégories : Triet Michel | Mots-clés : ,

Par une suite d’expériences directes, voici une mise en relief de peurs incarnées. Michel Triet est un artiste peintre : son œil sait observer la nature en œuvre. Au travers de son texte il souligne à quel point un exemple banal de prédation d’insectes peut réveiller chez les spectateurs la peur jusqu’à l’horreur.


Joël Robert : Les écrits hermétiques de Nag Hammadi

| Catégories : Robert Joël | Mots-clés : , , ,

[…] le gnostique ne cherche pas à se soustraire à sa condition humaine. Son âme n’est pas envisagée indépendamment de son corps ; elle ne cherche pas dans une ascension, soit avant, soit après la mort, à quitter une prison qui, en fait, n’existe qu’en mode illusoire, la gnose lui ayant appris que la réalisation se fait ici bas dans la recon­naissance que le Royaume est déjà là et que la Résur­rection a déjà eu lieu. Cela étant bien précisé, nous pouvons dire que tout texte gnostique ou hermétique qui dissocie l’âme du corps pour lui faire miroiter le salut dans un ailleurs et un futur s’écarte de la gnose proprement dite, telle qu’elle se présente dans l’Évangile selon Thomas et telle que nous l’enseigne l’Orient.


Jean Klein : Être attentif

| Catégories : Klein Jean | Mots-clés : , , ,

Regardez votre fonctionnement dès que vous êtes confronté à un problème. Vous vous apercevrez que vous ne lui donnez pas la possibilité de s’exposer, de se dévoiler entiè­rement ; vous jugez, comparez, interprétez, cherchant instinc­tivement à vous trouver en sécurité devant la difficulté. Voyez-le ; dans cette attitude, vous ne pouvez faire un avec elle, vous restez obnubilé par vos réactions, vos résistances. Si vous savez rester dans la perception directe, telle qu’elle s’est pré­sentée à vous, elle se réfère à votre totalité, non à l’image que vous avez créée ; elle se démasque, apporte sa solution et l’action juste.


Jean-Yves Leloup : Méditer : un art de l'instant

| Catégories : Leloup Jean-Yves

Méditation, en français, évoque une certaine qualité d’appréhension de ce qui nous est donné de vivre dans le temps, de le réfléchir dans le miroir du coeur et de l’intelli­gence ; mais la vivacité de l’instant qui caractérise le zen ne semble pas y apparaître.


XXX : Pour s'asseoir à la table de la maison des dieux

| Catégories : XXX | Mots-clés : , ,

Reconnaître en soi tout ce qu’on avait refusé d’admettre jusque-là, ce qu’on avait plus ou moins repoussé dans l’ombre est le premier pas à franchir pour percevoir, sans pour autant s’en culpabiliser, ni s’y complaire, mais parce qu’on est ainsi fait selon la nature humaine, que si l’on n’est pas meilleur qu’un autre, le salaud ne se trouve pas forcément chez l’autre, comme Sartre aurait bien voulu que cela se passe.



Émile Gillabert : Les Esséniens étaient-ils gnostiques ?

| Catégories : Gillabert Emile | Mots-clés : , ,

La vraie gnose étant la connaissance – ou la reconnaissance – ici et maintenant de ce que nous sommes réelle­ment, toute forme de salut qui se situe dans un futur et un ailleurs n’est pas et ne peut pas être gnostique. La gnose, nous l’avons vu, transcende le temps et l’espace, or les esséniens vivaient orientés vers un salut qu’ils croyaient prochain mais qui était absolument spatio-temporel. Cette forme de salut – qui sera aussi celle des chrétiens – se situe dans la ligne exotérique alors que la gnose possède toutes les caractéristiques d’un véri­table ésotérisme. De plus, chez le gnostique, la réalisa­tion, ou l’éveil, est l’aboutissement d’une recherche individuelle. La découverte du Royaume intérieur – pour reprendre la terminologie de Jésus – est au terme d’une aventure solitaire, alors que chez les esséniens, comme aussi dans une certaine mesure chez les chrétiens, le salut à venir est collectif, la damnation également…