René Alleau : Les sociétés secrètes antiques: Éleusis et Mithra

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Les mystères ont existé partout dans le monde antique en Égypte, en Syrie, en Perse, en Cappadoce, chez les Romains et dans l’Hellade. Origène compte aussi les Indiens au nombre des peuples anciens qui ont connu les initiations. Parmi les cultes mystérieux qui étaient célébrés en de nombreuses cités grecques, ceux d’Éleusis, propres aux Athéniens, l’emportaient sur tous les autres. Leur fonction religieuse était à ce point importante que l’empereur Claude, selon Suétone, eut l’intention de transférer à Rome le siège de ce célèbre sanctuaire. Auguste, initié à Athènes, était l’un des hauts dignitaires de la hiérarchie éleusinienne. Sous son règne, et en sa présence, un Indien, Zamoras, fut initié à Éleusis. Ces mystères conservèrent leur réputation universelle jusqu’au temps de Justinien. Le sanctuaire, détruit une première fois par un incendie, au IIe siècle après J.-C., fut dévasté par les Goths d’Alaric en 396. L’enseignement d’Éleusis gardait pourtant encore quelque prestige au Ve siècle de notre ère puisque le philosophe Synésius se rendit alors à Athènes afin de se faire initier


le Dalaï Lama : "La connaissance ne peut ignorer la science"

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Le bouddhisme a une perception de la réalité du monde qui nous entoure toute différente des hommes de science, des rationalistes. Les choses, les êtres, ont à nos yeux une existence apparente qui nous empêche d’accéder à la connaissance ultime. Prenez cette table. Si l’on cherche à connaître réellement l’objet désigné — la table elle-même — c’est impossible. Si je démonte la table, si j’analyse les qualités de la matière table, si je la décompose, je ne trouverai jamais le tout qu’est la table. En fait, nous faisons, directement en nous, la distinction entre le Tout et les éléments du Tout, de telle sorte que chaque chose nous apparaît comme étant un Tout ou l’élément d’un Tout. En réalité cela n’est pas. Cela ne veut pas dire que la table n’existe pas. Nous l’utilisons bien, nous la fabriquons. Ce mode d’existence-là est conventionnel.


La mort une autre naissance ?

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C’est un problème qui préoccupe beaucoup de gens. Pour en parler exhaustivement, je devrais faire une conférence de deux heures. Après la mort que se passe-t-il ? C’est un problème religieux auquel il n’est pas nécessaire de trop penser. Ceux qui ne veulent pas mourir sont toujours préoccupés par cela. Dans le bouddhisme, on ne fait pas de commentaire sur l’après-mort. L’essentiel est « ici et maintenant ». Les problèmes métaphysiques ne peuvent pas être résolus. On ne peut ni les affirmer, ni les nier ; on ne peut rien décider.
Après la mort, que devient l’esprit ? Personne n’est revenu pour en parler. Il ne faut donc pas trop s’attacher à la mort. C’est le sens de la célèbre phrase de Dogen : « Le bois ne peut pas regarder les cendres. » Le bois représente la vie et les cendres la mort. « Les cendres ne peuvent pas voir le bois. »
On peut aussi comparer la vie aux images qui se forment sur l’écran de la télévision et la mort à l’interruption des images après avoir tourné le bouton. Si on regarde, notre vision est subjective. Si on tourne le bouton, l’image disparaît.


Paul Chauchard : Zen et psychosomatique

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La grande découverte de la psychophysiologie moderne, c’est que l’équilibre harmonieux du corps et de l’esprit dépend des centres révélateurs de la base du cerveau, centres de la vigilance et de la paix intérieure, de l’érotisme de vie dont nous avons fait les centres de la folie du corps, de la distraction énervée, de l’angoisse et de la mort. L’énervement est le contraire de la vigilance qui passe au contraire par les techniques de relaxation et de calme pour nous mettre dans l’optimum d’un état de conscience normal.


Kyudo: La voie de l'arc, entretien avec Jacques Normand

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Héritiers de l’art millénaire des archers chinois, les Japonais l’ont transmuté en une profonde Voie de développement spirituel : le Kyudo, la Voie de l’arc. Fortement marqué de l’empreinte des enseignements Zen et Shinto, le Kyudo demeure actuellement l’Art traditionnel le moins dévoyé, le plus proche de l’esprit du Budo, la Voie du samouraï.


Jean E. Charon : L'électron spirituel

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Le nouveau modèle de l’électron démontre de manière convaincante l’unité des interactions faibles et électromagnétiques (déjà pressentie en physique) ; mais, surtout, ce modèle diminue de manière saisissante le nombre des constantes fondamentales, en permettant le calcul direct, à partir des équations du modèle, de six de ces constantes physiques fondamentales. Ce résultat remarquable conduit à considérer le modèle de l’électron univers-trou, plus brièvement nommé éon, comme la meilleure approximation que possède aujourd’hui la physique dans sa représentation de la réalité.


Archaka : Retour à l'Origine

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En nous se résume toute l’histoire de la Terre, Mais comment comprendre vraiment, comment éprouver que le corps que, dans l’amour, nous prenons dans nos bras vient de ce monde mort des premiers commencements, que notre peau si douce, la pulpe de nos lèvres, la gemme vive de nos yeux est pierre, argile ou cendre transmuée ? La main sorcière de la vie a caressé le corps inanimé de la Terre, et des formes, dont la nôtre, en sont nées au long des âges. Mais justement, ne sommes-nous que des formes ? Et la Terre n’est-elle que la Terre ? Ou manifeste-t-elle une volonté dont nous n’avons nulle notion bien qu’en nous elle se répercute et crée les modes de notre être ? La Terre est-elle consciente pour que, précisément, nous, ses fils, soyons conscients ? La Terre est-elle un être ?


Aspects physiologiques du Zazen

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La plus grande partie des expériences réalisées pendant la pratique de zazen utilisent la technique E.E.G. Grâce à cette technique, on peut enregistrer l’activité électrique de la surface du cerveau. Elle permet d’obtenir des informations sur le niveau d’excitation du cortex cérébral, mais les renseignements obtenus sont globaux puisqu’ils correspondent à l’activité de milliers des neurones présents dans la région où est réalisé l’enregistrement. L’E.E.G. a l’allure d’une oscillation rythmique, en général assez complexe. Mais on peut facilement reconnaître différents types de tracés correspondant à différents niveaux de vigilance.


L'Éther constitutif, entretien Lucien Romani et Christine Hardy

Ce que j’ai démontré ainsi, et qui est tout à fait révolutionnaire, c’est que l’éther n’est pas comprimé comme l’air ou comme un gaz moléculaire, il est comme un morceau de caoutchouc : au repos, il n’est pas tendu : il se tend quand il se met en marche, il est tendu par le mouvement. Il décrit des trajectoires courbes, c’est la force centrifuge qui tire dessus et qui le tend et c’est pourquoi il peut transmettre aussi bien les ondes transversales que longitudinales. Il faut le concevoir comme une sorte de caoutchouc tendu se déformant dans tous les sens. À partir de là, il n’y avait plus aucune difficulté, toutes les contradictions étaient levées. J’ai de plus démontré que toutes les ondes d’éther se propagent à la même vitesse : la vitesse de la lumière. Il y a donc une différence avec les corps solides pour lesquels la vitesse dépend du type d’onde. Dans l’éther, la vitesse d’une onde quelconque est celle d’une perturbation de pression dans le fluide. Ainsi, la vitesse de la lumière dans l’éther correspond à la vitesse du son dans l’air (mais elle est beaucoup plus grande).


Dany-Robert Dufour : La modernité, le désarroi et la formation

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Puisqu’il y a un « espace aveugle derrière tout espace rempli », Törless « voit les choses sous un double aspect, toutes les choses et aussi bien les pensées ». Mais l’esprit mis sous cette tension dédouble de plus en plus fortement chacune des situations. Ce qui est obscur, ce qui est non rationnel l’est au point où ça échappe radicalement aux réseaux d’intelligibilité et où ça perdure et ressurgit après même que ç’ait fécondé, par voie de défi, la connaissance rationnelle : « aussi clairement que je sens une pensée prendre vie en moi, je sens « ce quelque chose » en moi s’éveiller à la vue des choses, au moment où les pensées se taisent. C’est quelque chose en moi d’obscur, au-dessus des pensées, je ne le puis mesurer rationnellement, c’est une vie que les mots ne cernent point et qui est pourtant ma vie »