Jean Cotté : De l'Orient à l'Occident, l'envol de la pensée systémique

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L’Occident, qui souffre et qui meurt de ce tragique clivage entre l’abstrait et le concret qu’il n’a cessé d’accentuer, retrouve en cette langue un paradis perdu, celui de la pensée systémique, où le concret s’éclaire des premières lueurs de la démarche abstraite sans que celle-ci ait encore perdu toute la force génétique du concret.


Armand Hernandez : L'approche systémique et l'être vivant de la planète dans son contexte cosmique

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La révolution systémique, et non systématique, consiste en une vision global où la notion de système entre en jeu. Cette vision unifiante a fait son apparition par une espèce d’intégration de plusieurs disciplines où figurent la biologie, la théorie de l’information, la cybernétique et la théorie des systèmes. Cette approche transdisciplinaire (pluridisciplinaire) est appelée approche systémique.


Daniel Verney : Vers un nouveau paradigme scientifique : ontologies et logiques selon Gotthard Günther

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L’une des originalités essentielles de la pensée de Gotthard Günther est en effet de ne pas hésiter à entrelacer les points de vue métaphysique et logique, non pas pour diluer la science dans la métaphysique, ni, comme l’imaginent les scientifiques qui restent attachés au paradigme de la science classique, pour évacuer de la science ce qui pourrait y rester de métaphysique, mais au contraire pour essayer de construire une science nouvelle qui n’exclurait pas une réflexion sur la nature — les natures — des êtres.


Dr. Rosine Franck : La médecine tibétaine

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La médecine tibétaine repose sur la reconnaissance par l’égo de l’impermanence et sur le nécessaire contrôle de l’esprit pour réaliser un équilibre dynamique entre l’aspect individuel et sa relation avec l’Univers. Ainsi, lorsque ce sont des altérations spirituelles subtiles qui causent la maladie, la thérapeutique choisie sera de nature spirituelle, plutôt que psychophysique ou énergétique. Pour la médecine tibétaine, trois poisons fondamentaux peuvent engendrer le désordre pathologique respectivement dans les trois humeurs qui leur sont associées…


Jean Cumps : Statistiques science ou science-fiction?

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Historiquement, la statistique n’est qu’une arithmétique d’État (dans statistique, il y a le terme latin Status : état). Elle fut utilisée (et l’est encore) pour permettre aux gouvernants de déterminer jusqu’où ils peuvent, sans risques, vider les poches de leurs sujets. Par exemple, le Domeday Book était l’état des terres que Guillaume le Conquérant fit établir en 1084 pour déterminer les redevances de ses vassaux (on n’a rien inventé).


Dr. Dimitri Viza : Réflexions sur les paradigmes en biologie

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Il faut se rappeler comment un paradigme se crée et vit dans la société actuelle, incarné par des hommes. Sa maturation, c’est-à-dire son épuisement, suit un chemin similaire à la « maturation » du scientifique et peut rappeler certains aspects de la différenciation cellulaire pendant le développement de l’embryon. Ainsi, au cours des divisions cellulaires successives s’opère une restriction, une diminution progressive de l’éventail des possibilités. Aux « mitoses créatrices » (mitose : division cellulaire) capables de donner naissance à quelque chose de nouveau, succèdent les « mitoses monotones » reproduisant des copies conformes des cellules qui ne se divisent que pour résister à l’usure du temps. L’instabilité, créée par une division, doit toujours précéder toute différenciation cellulaire : il en va de même pour la différenciation du paradigme.


John Lilly : Dieu, simulacre de Dieu

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L’univers nous a conçus comme une partie de lui-même afin d’étudier et de surveiller le reste de la création depuis une position particulière. Autant nous observons, autant peut-être sommes-nous observés. Autant nous expérimentons, autant il se peut qu’on expérimente sur nous. Il n’est pas impossible que nous soyons le résultat d’une expérience faite dans un immense laboratoire, quoique cela nous donnerait une place trop importante par rapport au reste des créatures.


Charles Hirsch : Vers une nouvelle conception du réel?

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L’idée fondamentale de Bohm est que la réalité ultime, primordiale, constitue une unité par principe indissociable, que la science courante brise en morceaux — les objets — pour la reconstituer ultérieurement et artificiellement. Pour prendre une image simple, supposons que l’univers soit représenté par une poterie et que, pour l’étudier, nous la cassions, en étudions séparément les morceaux, puis recollions ceux-ci pour reconstituer approximativement la poterie : telle est la démarche scientifique habituelle, qui nous fait procéder localement, de proche en proche, mais non globalement. Une telle science, selon Bohm, ne peut découvrir les lois physiques primordiales.


Roland de Miller : L’esprit des paysages

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La soif de nature et d’espace libre qu’éprouve le citadin et qui le fait se précipiter vers la verdure dès qu’il a un moment de liberté est trop connue pour qu’il soit besoin d’insister sur l’importance du paysage dans la vie des hommes. On sait de longue date que celui-ci va jusqu’à modifier le comportement de l’individu. L’homme de la montagne a tendance à la vie communautaire ; celui des rivages marins rêve d’espace ; l’habitant de la plaine est calculateur. L’insularité a obligé les hommes à accepter les limites de la nature, les ressources limitées de leurs îles. La mentalité de conquête dévastatrice n’a pu naître que chez des peuples continentaux qui avaient de vastes horizons devant eux.


Aimé Michel : L'énigme d'être

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Si beaucoup de physiciens voient dans le théorème de Bell une sorte de recommencement, de reprise au départ de la physique, c’est que son essence se réduit réellement, et non pas par métaphore à un raisonnement de pure logique de quelques lignes à peine, sans la moindre équation. Il suffit, pour le comprendre, de savoir ce qu’est une addition. En physique, ce raisonnement simplissime s’applique aux mesures que l’on peut faire sur deux particules ayant même origine. Mais on n’a besoin ni de physique ni de particules pour comprendre le raisonnement, qui est universel…