Dernièrement, j’ai réfléchi à la nature et à la signification du mot « soi », et plus particulièrement à des notions telles que le « soi », le « non soi », le « Soi » et le « SOI ». J’ai également réfléchi à la genèse des mentalités modernes prédominantes, ou « ismes », et à leur impact sur l’identité de soi. Le mot « soi » est […]
Étiquette : Soi
Honorer la prolifération sauvage des perspectives terrestres avec Merlin Sheldrake et David Abram
Traduction libre 15 février 2024 « La vie s’efface si graduellement dans la non-vie qu’il est en fait difficile de localiser une frontière, encore moins d’en surveiller une ». — Merlin Sheldrake Quelles sont les limites du moi ? Un séquoia dans une forêt est-il séparé de ses semblables, des fougères et des chauves-souris qui habitent ses branches, de la […]
De l'État Unitif au Non-Soi – Une interview de Bernadette Roberts
Traduction libre Dans cet entretien avec Stephan Bodian, (publié dans le numéro de novembre/décembre 1986 du YOGA JOURNAL), l’auteur Bernadette Roberts décrit le chemin du contemplatif chrétien après l’expérience de l’unité avec Dieu. Bernadette Roberts (1931-2017) est l’auteur de deux livres extraordinaires sur le voyage contemplatif chrétien, « Au centre de soi-même. L’expérience unitive » et « Vie […]
Shankaracharya : L'enseignement méthodique de connaissance du Soi
Lorsque le Soi (en tant que jîvâtmâ ou être conscient) le pénètre tout entier, le corps se meut (avec l’apparence d’une activité spontanée), de même qu’une bûche enflammée (se confond avec le feu). Dès que le Soi le quitte, le corps est (inactif) comme une bûche et ainsi le Soi apparaît comme étant distinct du corps (qui alors se situe exclusivement dans la sphère objective des autres êtres conscients de l’état de veille).
Jean Klein : Être dans la perspective de vérité
L’ultime désir est d’être le Soi. Dans les moments de plénitude l’état de non-désir, la notion d’un moi — comme d’ailleurs de tout autre objet — est complètement absente. La cause de la plénitude est souvent attribuée à un objet, aussi nous consolidons de plus en plus la conviction, suscitée en nous par un réseau d’habitudes où nous nous complaisons, que l’état de plénitude est quelque chose à acquérir, à posséder, à cultiver.
Michel Hulin : Sur la chute en montagne
En d’autres termes, le sujet en vient à se saisir sous la forme d’une essence intemporelle, inaltérable, qui contemple sereinement, comme s’il s’agissait d’un autre absolu, son alter ego de chair et d’os en train de plonger dans l’abîme. Les divers récits rapportés plus haut utilisent tous, sans le savoir, le langage de la philosophie Sâmkhya. Ils posent d’un côté le Témoin, la monade spirituelle (purushà), en dernière analyse étrangère aux vicissitudes de ce monde, et, de l’autre, un fragment de nature soumis aux lois générales de la Nature (prakriti). L’expérience du dédoublement, dont nos auteurs font presque tous état, n’a en soi rien de pathologique. Elle ne fait que retrouver, en empruntant un raccourci dramatique, cette discrimination (viveka) de l’Esprit et de la Nature à laquelle la philosophie Sâmkhya accède par d’autres voies, infiniment plus complexes et spéculatives…
G. Aigrisse : Les tendances actuelles de la psychologie et de la psychanalyse
La psychologie des instances (des degrés) est née ainsi d’une confrontation de FREUD et de JUNG. Situant les instances les unes par rapport aux autres, BAUDOUIN arrive à une véritable construction de la conduite objective que je vais vous résumer en vous présentant les étapes de la personnalité humaine en croissance. Cette psychologie tend à être une synthèse confrontant les psychologies.
B. L. Atreya : La divinisation de l'homme
D’après Vasishtha, il n’existe aucune voie de Réalisation du Soi hormis la Connaissance. « L’ascétisme, les pèlerinages, la distribution des aumônes, les sacrifices, les bains dans les rivières sacrées, l’étude des Ecritures, l’accomplissement des devoirs rituels, etc., tout cela n’est d’aucun usage ». C’est par la seule connaissance que l’individu peut réaliser sa propre Déité. La Connaissance est le seul moyen qui fait apparaître la Conscience du divin. « Bhakti », la dévotion à un Dieu personnel ou à un Maître, n’est aucunement requise et ne sert pas à grand-chose pour réaliser le Soi. Vasishtha croit inébranlablement qu’il ne faut compter que sur soi-même. Il affirme avec force : « On est soi-même son propre ami, ou bien son propre ennemi. Aucun palliatif ne peut être envisagé si l’on n’est pas l’artisan de son propre salut ». « Ce que l’on n’atteint pas soi-même, par un effort personnel et persistant, ne peut être atteint par nul autre procédé dans aucun des trois mondes ». « Le Dieu vrai que l’on doit adorer, c’est le Soi que l’on possède. Il n’est aucun besoin d’adorer tout autre dieu ». « Ceux qui abandonnent le dieu qui réside en leur propre cœur et vont à d’autres dieux sont comparables à ceux qui jettent les pierres précieuses qu’ils ont en main pour rechercher les verroteries ».